| Acilius, famille plébéienne de Rome, dont les membres les plus connus sont : Acilius (C.), historien latin, contemporain de Caton l'Ancien (milieu du IIe siècle av. J.-C.). Il avait écrit en grec, sous la forme d'annales, l'histoire de Rome depuis la fondation de cette ville jusqu'à sa propre époque. Cet ouvrage fut ensuite traduit en latin par un nommé Claudius et sous cette forme fut plus tard mis à profit par Tite-Live. Il est probable que c'est ce même C. Acilius qui remplit, en 155, les fonctions d'interprète auprès de la mission des trois philosophes grecs Carnéade, Diogène et Critolaüs. Comme C. Acilius était alors sénateur, c.à-d. ancien magistrat, on peut l'identifier avec le tribun de la plèbe G. Acilius, qui fit voter en 198 la fondation de cinq colonies sur la côte de Campanie (liv. XXXII, 29). Acilius (C.), soldat de la 10, légion de César, que les Romains opposaient au héros athénien Cynégire. Valère-Maxime rapporte que dans un combat naval, lors du siège de Marseille, cet Acilius saisit de sa main droite une barque des Marseillais. Sa main est détachée d'un coup de hache; il saisit alors le bateau de celle qui lui reste, et il finit avec sa seule main par rester victorieux. Acilius Glabrio (M.), gendre du célèbre jurisconsulte et pontife P. Mucius Scaevola, tribun de la plèbe en 123 ou 122 av. J.-C., et, comme tel, auteur d'une loi célèbre sur les concussionnaires, lex Acilia repetundarum. Acilius Glabrio (M.), tribun de la plèbe en 201, membre du collège des Decemviri sacrorum en 200, édile en 196, préteur pérégrin en 195, consul en 191 av. J.-C. L'année de sa préture, il étouffa une conspiration d'esclaves en Etrurie. Pendant son consulat, il fut chargé de faire la guerre en Grèce et il s'y couvrit de gloire. C'est lui, en effet, qui, après plusieurs succès en Thessalie, remporta une éclatante victoire aux Thermopyles sur Antiochus le Grand, roi de Syrie. A son retour (190) il célébra un triomphe pour ses victoires sur Antiochus et sur les Étoliens, Son fils lui éleva, à Rome, une statue dorée, la première de ce genre, paraît-il, que l'Italie ait vue. En 189, il brigua la censure, mais un procès de péculat, qui lui fut intenté à l'instigation de Caton, son concurrent, força à retirer sa candidature. Acilius Glabrio (M.), fils du précédent, préteur en 70 av. J.-C., consul en 67, membre du collège des pontifes en 57. C'est lui qui, en qualité de préteur, présida le jury dans l'affaire de Verrès. L'année de son consulat, il rédigea avec son collègue C. Calpurnius Piso la loi Acilia Calpurnia de ambitu, une des nombreuses lois par lesquelles on essaya vainement de réprimer à Rome les manoeuvres électorales. Envoyé en Bithynie dès 67, pour prendre le commandement de l'armée de Lucullus, il, ne sut que désorganiser les légions et se garda de chercher une rencontre avec Mithridate. Relevé de son commandement par la loi Manilia (66), qui nomma Pompée généralissime de toutes les forces romaines en Orient, il mena depuis lors la vie paisible qui convenait à son caractère, car il était, dit Cicéron (Brutus, 68), "apathique et négligent par nature ". Il figure parmi les sénateurs qui, en 63, votèrent la peine de mort contre les adhérents de Catilina. (A. B. -L.). | |