| Plusieurs personnages de la mythologie grecque portent le nom d'Uranie (du grec Ouranos, ciel) : • Uranie, l'une des neuf Muses, celle qui présidait à l'astronomie. Catulle dit que Bacchus la rendit mère d'Hyménée, et, selon Hygin elle eut Linus d'Apollon. Primitivement on la disait vierge comme ses soeurs, et elle n'avait pas encore de fonction spéciale. L'art la représente sous la figure d'une jeune fille vêtue d'une robe d'azur, couronnée d'étoiles, et tenant dans ses mains un globe ou une sphère céleste qu'elle semble mesurer. Auprès d'elle sont des instruments de mathématiques. . • Uranie, une Océanide. • Uranie, une Nymphe, compagne de Perséphone / Proserpine. On appelait aussi Uranies des nymphes célestes, à qui était confiée la direction des sphères du ciel. Uranie est aussi le surnom de l'Aphrodite / Vénus spirituelle (céleste), opposée à la l'Aphrodite Pandémos (matérielle ou vulgaire ). Dans Platon, née d'Ouranos (Uranus), mais sans mère, elle représente l'amour divin. Sur un hermès d'Athènes, elle portait le titre de la plus ancienne des Moires / Parques. On remarquera, à ce sujet, que les attributs d'Uranie sont identiques avec ceux des Parques. C'est elle, suivant les Anciens, qui animait toute la nature et présidait aux générations; elle était la personnification du désir qui est dans chaque créature de s'unir à ce qui lui est impie. Uranie n'inspirait que des amours chastes et dégagés des sens, tandis que l'Aphrodite terrestre présidait aux plaisirs sensuels. Le vin ne devait pas entrer dans les libations offertes à Aphrodite-Uranie. Pausanias dit qu'on voyait à Cythère un temple d'Aphrodite-Uranie, qui passait pour le plus ancien et le plus célèbre de tous les temples qu'Aphrodite ait eus dans toute la Grèce; la statue de la déesse la représentait armée. Elle avait à Elis un autre temple, dont la statue, ouvrage de Phidias, était d'or et d'ivoire; la déesse avait le pied sur une tortue, pour marquer la chasteté et la modestie qui lui est propre; car, selon Plutarque, la tortue est l'emblème de la retraite et du silence qui conviennent aux femmes. On a vu des analogues d'Aphrodite-Uranie chez les Syriens, dans la déesse portant le nom d'Astarté,chez les Arabes, dans Alilat, et les Assyriens et les Babyloniens dans celle qu'ils appelaien Mylitta. | |