| Sérapis ou Sarapis, dieu égyptien, dont le culte fut inauguré sous Ptolémée Ier Soter. L'opinion la plus accréditée dans l'antiquité (Plutarque, De Iside, 28 ; Tacite, Hist., IV, 84; Athénodore de Tharse, Fragm. hist. graec., 111, 487) la faisait venir de Sinope, sous la forme d'une statue mystérieuse que le roi Ptolémée, sur la foi d'un songe, aurait envoyé chercher par des émissaires. Telle est, du moins à quelques variantes près, la tradition rapportée par l'auteur du De Iside et par Tacite. La version d'Athénodore, d'après laquelle cette statue aurait été donnée par les habitants de Sinope à Ptolémée Philadelphe, en récompense du service qu'il leur avait rendu en leur envoyant du blé dans un moment de disette, n'est pas dénuée de vraisemblance. II est fort possible qu'une statue grecque d'un Hadès / Pluton Sinopien, importée d'Asie sous l'un des deux premiers Ptolémée et consacrée sous le nom de Sérapis, ait puissamment contribué au succès de ce nouveau culte chez les Grecs d'Égypte. L'identification de Hadès avec Sérapis allait de soi,ce dernier n'étant d'après une opinion qui avait déjà cours dans l'Antiquité (de lside, 29), que le taureau sacré de Memphis' Hapi, "osirifié" après sa mort, Osor hapi ou Asar hapi. L'importance prise à partir de l'époque saïte par le culte d'Hapi, jointe à la pensée purement politique d'un rapprochement plus étroit entre les Egyptiens et les Grecs, voilà d'où est né le Sérapis alexandrin, sans qu'il soit nécessaire d'imaginer, comme on l'a fait, un rapprochement de noms. - Canope, le temple de Sérapis de la Villa d'Hadrien, près de Rome. Source : The World Factbook. Sérapis eut plusieurs sanctuaires en Égypte : les plus importants étaient ceux d'Alexandrie, de Memphis et de Canope. Le dieu y rendait des oracles qui jouissaient d'un grand renom; il y était principalement invoqué comme guérisseur. (G.B.).
| Presque toutes ses statues appartiennent à l'art grec : elles le représentent sous les traits d'un homme mûr comme Zeus, Poséidon et Hadès, enveloppé de longs tissus, entouré de serpents, avec le modius ou calathos (boisseau) sur la tête, l'air grave, noble et pensif; il est accompagné d'Asclépios ou d'Hygie. Il a souvent des étoiles à sa droite ou à sa gauche. | | |