| Sacrificateur, -trice. - Nom donné dans l'Antiquité au prêtre ou à la prêtresse qui offrait les sacrifices. Le nom de sacrificateur désignait, dans les religions antiques, celui ou celle qui avait le droit et la charge d'offrir les sacrifices, selon les prescriptions de la liturgie. Ordinairement, ce n'étaient pas les sacrificateurs qui égorgeaient les victimes : ils abandonnaient ce soin, soit à des subalternes, soit aux particuliers en faveur de qui le sacrifice était offert. Leurs fonctions consistaient surtout à consacrer les victimes à la divinité et, après que celles-ci avaient été mises à mort, à faire des libations et des aspersions avec leur sang, ainsi qu'à brûler leurs chairs sur l'autel. Chez les Hébreux, les patriarches et les chefs de famille remplissaient l'office de sacrificateurs jusqu'à ce que la loi de Moïse confiât cette charge aux prêtres issus de la famille d'Aaron; ils avaient pour assesseurs les lévites. A leur tête était le grand prêtre, appelé souvent le grand sacrificateur. En Égypte, en Assyrie et en Chaldée, les rois partageaient avec les prêtres le droit de remplir, au moins dans les circonstances solennelles, le rôle de sacrificateurs. En Inde, cet emploi était réservé aux brahmanes, qui formaient la première caste de la société, laquelle était rigoureusement séparée des autres. Les sacrifices des Grecs antiques rappellent ceux de l'époque patriarcale; ils sont, dans l'Iliade et dans l'Odyssée, offerts par les rois, pasteurs des peuples. Dans la suite, les fonctions de sacrificateurs devinrent, surtout à Athènes, l'apanage de certaines familles. A Rome, les sacrificateurs étaient les flamines, répartis en divers collèges, sous l'autorité du collège des pontifes, que présidait le grand pontife. Chez les Gaulois, les eubages, sorte de prêtres inférieurs en dignité aux druides, présidaient ordinairement aux sacrifices. | |