| On nommait Pléiades, dans la mythologie grecque, sept soeurs, qui lorsqu'on les identifiait aux Atlantides étaient les filles d'Atlas et de Pléïone, une des Océanides. On leur donnait aussi, comme aux Hespérides, pour père Erechthée et même Cadmus. Un scoliaste de Théocrite les dit filles de la reine des Amazones. Au nombre sept, ainsi que leurs soeurs les Hyades elles portent les suivants, selon le même scoliaste : Coccymo, Plaucis, Protis, Parthémia, Maïa, Stonychia et Lampatho. Mais la tradition la plus usuelle les désigne et les classe ainsi : Electre, qui eut de Zeus, Dardanus et Eétion; Maïa et Taygète, que le même rendit mères, la première, d'Hermès, la seconde, de Lacédaémon; Alcyone, amante de Poséidon et mère d'Hyriée; Célaéno, qui eut du même, Lycus et Nyctée, ou de Prométhée, Lycus et Chimaereus; Astérope, amante d'Arès ou d'Hypérochos, et mère d'Oenomaüs, son époux suivant d'autres; Mérope, maîtresse de Sisyphe, dont elle eut Glaucus. - Le Lever des Pléiades, par Henry Howard (XIXe siècle). Désespérées de la mort de leurs soeurs, les Hyades, ou de celle de leur père, elles se donnèrent la mort, et furent changée en étoiles et placées sous le nom de Botrus = la Grappe, dans la constellation du Taureau;, où elles forment ce qu'on appelle aujourd'hui l'astérisme des Pléiades. D'autres versions disent que cette métamorphose en astres venait de ce que soit leur père avait voulu lire dans les secrets des dieux et que sa lignée avait été punie pour cela, soit qu'il ait le premier qui découvrit ce groupe d'étoiles. On rapporte aussi que les Pléiades, nymphes de la suite d'Artémis, poursuivies par Orion, en Béotie furent changées en colombes (péléiadès) et de là transportées au ciel. Leur apparition, au printemps, indique aux marins la saison propice à la navigation; de là leur nom grec qui viendrait de pleiô = naviguer, et de là également leur nom latin de Vergiliae (de ver = printemps). On dit six seulement des sept Pléiades se montrent d'ordinaire, et que l'étoile que les Grecs appelaient Mérope, qu'on ne voit plus depuis longtemps, se cacha de honte d'avoir épousé le mortel Sisyphe, pendant que ses soeurs avaient été mariées a des dieux. Mais suivant une autre tradition que l'on retrouve chez Ovide et Hygin, ce fut Electre, femme de Dardanus, qui disparut vers le temps de la guerre de Troie, pour n'être pas témoin des malheurs de sa famille. Un poète ancien ajoutait qu'Electre se remontrait de temps en temps aux mortels, mais toujours avec l'appareil d'une comète; allusion, suivant Fréret, à une comète qui se montra d'abord aux environs des Pléiades, traversa la partie septentrionale du ciel, et alla disparaître vers le cercle arctique, en 1193 av. J-C.. Les Hindous ne comptent que six Pléiades. Ils disent que les épouses des sept Richis étaient autrefois, dans la constellation de la Grande Ourse où brillent encore à présent leurs maris; mais six d'entre elles, s'étant laissé séduire par Agni, dieu du feu, furent chassées du pôle, et demeurèrent errantes dans le ciel, jusqu'à ce que, ayant servi de nourrices à Kartikéya, ce dieu les fixa dans le zodiaque, où on les voit aujourd'hui. La seule Aroundhati mérita par sa vertu de demeurer auprès d'Agastya, son mari. Les anciens Incas avaient un respect singulier pour les Pléiades; ils leur avaient consacré un appartement dans le temple du Soleil, à Cuzco. | |