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Panorama des oracles grecs |
En Grèce, le sacerdoce, qui fut le principal élément de force pour les oracles, ne fut pas toujours collectif; parfois même il manque tout à fait. Cependant, ce sont là des exceptions et, en principe, un oracle est desservi par un sacerdoce collectif. En passant en revue les oracles, il y a lieu d'étudier successivement les oracles des dieux, ceux des héros et ceux des morts. Les oracles des dieux Parmi les oracles des dieux, on peut suivre l'ordre adopté par Bouché-Leclercq : oracles titaniques ou primitifs; oracles de Zeus; oracles des autres dieux olympiens, parmi lesquels ceux d'Apollon sont incomparablement plus importants que les autres. Oracles de la Terre. Une autre déesse de la Terre, Thémis, avait conservé une place dans les oracles apolliniens de Delphes et d'lchnae (Thessalie). Les théologiens lui firent, à partir de la théogonie hésiodique, une place considérable qu'elle n'eut jamais dans le culte, et il n'y a pas grand compte à tenir de leurs affirmations d'après lesquelles Thémis aurait transmis ses facultés mantiques à Apollon. Oracles des divinités des eaux. Oracles des divinités du feu. Oracles de Zeus. Oracle de Dodone. « L'esprit de Zeus indique... » et concluait par ceux-ci : «... sacrifier à Acheloüs ».La cléromancie fut aussi usitée à Dodone et par l'intermédiaire des Péléiades. On eut aussi un bassin de bronze dont on étudia les sons; mais c'est toujours l'action du vent qui est en jeu et, quel que soit le procédé, le principe de la divination de Dodone est l'étude des voix du dieu invisible et intangible des populations pré-helléniques. L'origine de l'oracle de Dodone se perd dans la nuit des âges primitifs il fut adopté par les Hellènes; on cite les consultations demandées par Héraclès, par les Cabires, par les gens de Calydon. Les tribus helléniques, parties de la région de Dodone, lui reconnurent d'abord une certaine prééminence religieuse; ils délaissèrent cet oracle pour celui de Delphes, mais tout en lui conservant une grande vénération. Les ennemis de la race dorienne étaient particulièrement bien disposés pont, Dodone. Les Spartiates eux-mêmes en vinrent à le consulter fréquemment; Agésilas s'appuya sur lui pour entreprendre son expédition d'Asie; il est vrai qu'il avait conseillé l'expédition de Sicile aux Athéniens. Démosthène cite à plusieurs reprises des oracles rendus par Zeus et Dioné à Dodone. A ce moment, on leur accorde plus de foi qu'à ceux de Delphes. Dans les fouilles on a retrouvé non seulement des ex-voto, mais des lames de plomb portant la question posée par le consultant et la réponse de l'oracle. Au nie siècle, Dodone bénéficia de l'importance du royaume d'Epire et de Pyrrhus. Le sanctuaire fut pillé par les Etoliens (249), puis par les Romains lors de la dévastation de l'Epire (168), par les Thraces alliés de Mithridate (89). L'oracle est alors bien délaissé; il reprit quelque vitalité au IIe siècle de l'ère chrétienne. Il disparut ensuite; un brigand illyrien, du nom d'Arkès, coupa le chêne prophétique. Au IVe siècle, l'oracle de Dodone a vécu. Le chaudron de Thesprotie ne prophétise plus, s'écrient les chrétiens, et le chêne si vanté a cessé ses bavardages! Enfin Théodose établit à Dodone un évêché chrétien. Oracle d'Olympie. Oracle d'Ammon. Oracles de Poseidon. Oracles de Hadès. L'oracle d'Acharaca (Charax). - Hadès et Perséphone avaient à Achacara un temple et un bois sacré : auprès de celui-ci se trouvait une grotte appelée l'antre de Charon. Les malades se rendaient dans ce lieu, et y passaient quelque temps avec les prêtres. Ceux-ci passaient une nuit dans la grotte; puis ils prescrivaient aux malades les remèdes qui leur avaient été révélés en songe. Souvent ils conduisaient les patients dans la grotte, et les y laissaient plusieurs jours livrés à un repos complet et à une diète absolue. Quelquefois les malades tombaient eux-mêmes dans le sommeil prophétique; mais il fallait qu'ils y fussent préparés par les prêtres. On célébrait en cet endroit une fête annuelle, au milieu de laquelle les jeunes gens du gymnase introduisaient dans la grotte un taureau qui tombait mort aussitôt qu'il y était entré.En Macédoine, à Eana, on signale un autre oracle médical de Hadès, qui pratiquait l'incubation. Oracles de Dionysos. Oracles de Pan. Oracle d'Aphrodite. Oracle d'Héra. Oracles d'Hermès. Oracles d'Athéna. Oracles d'Apollon. Oracle de Délos. Oracle de Delphes. Les autres oracles apolliniens. L'oracle d'Abae, au Nord-Est de la Phocide, se prétendait très ancien. Il était l'objet d'une grande vénération pour les Phocidiens, qui, vainqueurs des Thessaliens, lui consacrèrent les dépouilles de leurs ennemis, quelques années avant l'invasion des Perses. Crésus consulta cet oracle; Xerxès brûla le temple d'Abae. Pourtant l'oracle subsista; et avant la bataille de Leuctres il promit la victoire aux Thébains. Les Romains, par respect pour le caractère sacré de ce lieu, accordèrent aux habitants d'Abae le droit de se gouverner eux-mêmes. Hadrien bâtit un petit temple à côté de l'ancien, dont les ruines se voyaient encore au temps du Pausanias. L'Oracle de Tégyre en Béotie, était très ancien et très célèbre. Les réponses y étaient données par des prophètes. La Pythie elle-même déclara une fois que c'était là le lieu où était né Apollon. L'oracle de Tégyre fut florissant jusqu'aux guerres médiques et abandonné dans le siècle suivant. Au temps de Plutarque toute cette contrée n'était plus qu'un désert. Celui d'Akraphia (oracle de la montagne de Ptoon, sur le territoire de Thèbes), consacré à Apollon Ptôos, pratiquait la divination intuitive. Les réponses de cet oracle étaient données par un personnage appelé promantis : le premier qui remplit cet emploi se nommait Ténéros et était, disait-on, fils d'Apollon. Les réponses y étaient ordinairement rédigées en dialecte éolien; pourtant, quand Mys le Carien vint consulter le dieu , celui-ci lui parla en langue carienne. Quand Alexandre le Grand détruisit Thèbes, l'oracle de Ptoon périt avec la ville. A Thèbes, nous trouvons les oracles d'Apollon Isménien (à Isménium, au sud de Thèbes) et d'Apollon Spodios. Le premier remontait, affirmait-on, à Tirésias; ses méthodes étaient l'empyromancie et l'extispicine; la second y ajoutait le clédonisme. Ces deux oracles ressemblaient plutôt à celui d'Olympie, groupant des devins autour d'un temple, qu'à la corporation sacerdotale de Delphes. L'existence d'oracles à la fontaine Telphousa, près de l'Hélicon, est douteuse; ceux d'Eutrésis (près de Platées) et d'Hysiae auprès du Cithéron, disparurent de bonne heure. A Hysiae, sur la frontière de l'Attique, il y avait une fontaine où s'abreuvaient ceux qui désiraient être inspirés Au temps de Pausanias, cette fontaine avait perdu la propriété qu'on lui attribuait. Dans l'île d'Eubée, I'oracle apollinien d'Orobiae n'a laissé aucune trace de son activité. En somme, dans toute cette région, les oracles apolliniens sont peu importants. Il n'y en a pas en Attique. Dans le Péloponnèse, on ne peut citer que ceux d'Argos dans les temples d'Apollon Diradiote et d'Apollon Lycien. La prêtresse vierge sacrifiait une fois par mois, pendant la nuit, un agneau, en buvait le sang et tombait dans l'extase prophétique. En Asie Mineure, on peut citer beaucoup d'oracles apolliniens dont deux au moins eurent un rôle historique, celui des Branchides à Milet (oracle de Didymes), celui de Claros : L'oracle des Branchides. - L'oracle desservi par la famille sacerdotale des Branchides était à quatre lieues au Sud de Milet, sur le plateau des Didymes, dans le temple d'Apollon Didyméen, c.-à-d. jumeau. Il paraît avoir été antérieur à la grande émigration ionienne amenée par les Nélides; les cultes jumeaux remonteraient aux Cariens; Branchos, éponyme de la famille sacerdotale, passait pour avoir été consulté par les fondateurs de Milet. Plus tard on altéra sa légende pour le rattacher à Delphes. On a soutenu, non sans de bons arguments, que l'oracle avait été établi à une époque relativement récente et annexé au culte préexistant. Les Branchides avaient pour auxiliaire la famille des Evangélides dont les membres recueillaient les oracles et les mettaient en vers. Les rites ressemblaient à ceux de Delphes. Une femme, après s'être baignée dans la source sacrée, s'être préparée par le jeûne et la prière, était saisie de l'inspiration prophétique et parlait du haut d'un trépied. La faveur des rois de Lydie, de Crésus en particulier, enrichit l'oracle des Branchides, dont la vogue égalait en Asie, au VIe siècle, celle de Delphes. Les Perses brûlèrent le temple (494) et déportèrent les Branchides en Bactriane. L'oracle ne reparaît qu'après Alexandre, sans les anciennes familles sacerdotales; les dignités religieuses furent données au sort. Le principal personnage était le prophète, surtout au voisinage de époque chrétienne. Séleucus, désigné au trône par Apollon Didyméen, lui prouva sa reconnaissance; tous les rois de l'Orient hellénisé rivalisèrent de générosité; les empereurs romains jusqu'à Julien favorisèrent le culte et l'oracle qui disparut à la fin du IVe siècle.L'oracle de Patara en Lycie ne fonctionnait qu'en hiver, le dieu passant l'été à Délos. Il était desservi par une prêtresse qui passait la nuit dans le temple et employait l'oniromancie, la divination lycienne par excellence. Il n'existait plus au temps de Servius. La ville de Cyanée (Lycie) avait un oracle hydromantique d'Apollon Thyrxeus. Auprès du promontoire de Sarpédon, la ville de Séleucie la Rude avait hérité d'un oracle d'Apollon Sarpédonien qui fut consulté par les rois de Syrie, plus tard par les tyrans de Palmyre au IIIe siècle ap. J.-C. Il paraît avoir adopté la divination enthousiaste. En Carie était à Hylae un oracle apollinien très ancien appliquant la même méthode. En Eolide, on signale l'oracle de Gryneion, confirmé dans ses privilèges par le clergé de Delphes. Dans l'île de Lesbos, les cultes d'Apollon Napaeos (Méthymne), Mynkaeos (Antissa) et Maloeis (Mytilène) comportaient des rites divinatoires, sans donner lieu à des oracles proprement dits. Dans la Troade, on peut citer au même titre les temples d'Apollon Sminthien à Thymbra et à Alexandrie de la Troade, celui d'Apollon Actaeus à Adrastée. Enfin, l'Iliade signale à Zeleia, en Phrygie, un oracle apollinien. A Chalcédoine sur le Bosphore, on en fonda un qui n'est pas mentionné avant l'époque romaine. Le dernier venu des oracles apolliniens fut celui de Daphné, près d'Antioche. Le temple d'Apollon avait été bâti par Séleucus; la divination s'y installa. Il ne s'agit plus ici d'une copie de la mantique de Delphes, mais d'un patronage accordé aux devins libres; la source sacrée de Castalie servait à leurs expériences. Hadrien la fit boucher, après s'en être servi. Julien voulut ressusciter l'oracle, mais sans y réussir. Oracles d'Asclépios (Esculape). "Les légendes dont le patient était étourdi, la nouveauté du spectacle, l'attente et l'inquiétude qu'excitaient ses nerfs suffisaient amplement pour amener le rêve surnaturel »Le matin, au chant du coq, il allait le raconter aux prêtres qui le traduisaient en ordonnance médicale. Quelquefois le dieu donnait une réponse, sous pli scellé. Dans la période de décadence on admit la théophanie, la guérison miraculeuse immédiate par le dieu. La science des médecins et la foi des fidèles se prêtaient un appui réciproque qui maintint la vogue de l'oracle jusqu'à l'avènement du christianisme. Il fut alors fermé. Parmi les autres temples et instituts iatromantiques d'Asclépios, il faut mentionner ceux de Cos, patrie d'Hippocrate; de Pergame, patrie de Galien et d'Oribase; de Rome. Oracles d'Héraclès. Oracles des héros et des morts Les héros sont des êtres intermédiaires entre les humains et les dieux quelques-uns ont été divinisés; d'autres considérés d'abord comme les premiers d'entre les morts, s'élèvent peu à peu au rang de génies capables de conseiller et d'aider les vivants. Ils habitent les régions souterraines et peuvent apercevoir les causes secrètes des événements. Le progrès du mysticisme, qui promet de la vie prolongée après la mort le développement complet de l'âme, achève d'établir leur supériorité intellectuelle sur les vivants. Au début, seuls les héros-prophètes ont des oracles; puis on en accorde aux autres. On en vient enfin, lorsque ont prévalu les doctrines de l'immortalité de l'âme, à accorder à tous les morts la prescience et la faculté d'en faire bénéficier les vivants. Nous étudierons donc conformément à la succession historique les oracles des héros-prophètes, des autres héros et des morts. Les oracles des héros sont tous médicaux et emploient l'oniromancie. " Le songe, observe Bouché-Leclerq, est la forme adoucie de l'évocation nécromantique. C'est pourvoir, c'est pour entendre les morts à travers les voiles rassurants du sommeil que l'on venait dormir sur leurs tombeaux. »L'oniromancie contrôle l'apothéose dans les temps de décadence. Les oracles des héros-prophètes se trouvent surtout en Béotie. Le plus fameux est celui de Trophonius à Lébadée. On racontait qu'il avait été créé par Apollon, le dieu avant ordonné aux Béotiens de consulter le héros. Les rites étaient effrayants. L'oracle était dans une crevasse de la montagne; le consultant s'y enfonçait après s'être purifié et avoir sacrifié aux; dieux vénérés sur la montagne, et demandé par un de ces sacrifices Trophonius lui-même s'il était disposé à répondre. Puis on se mettait en route de nuit conduit par deux jeunes garçons de treize ans; on buvait aux fontaines de Léthé et de Mnémonyne. On adorait la statue archaïque du héros, et, vêtu d'une tunique de lin, ceint de bandelettes, chaussé da sandales, on descendait dans le trou; arrivé à la galerie latérale, on y entrait les jambes en avant tenant de chaque main un gâteau de miel pour apaiser les monstres infernaux. On était entraîné jusqu'au sanctuaire et après Ia révélation qui plongeait le consultant dans une sorte de délire, dû à des potions ou à des exhalaisons du sol, il était rejeté au dehors. Les prêtres le portaient sur le siège de Mnémonyne, notaient ce qu'il avait observé; on le portait à la chapelle de la Bonne Fortune et du Bon Génie où il se remettait de ses émotions; un prophète rédigeait l'interprétation officielle des prodiges relatés par le consultant. En somme, cet oracle pratiquait la divination intuitive, combinant l'oniromancie et la nécromancie. Consulté par Christomène de Messénie, par Crésus, par Mardonius, par Epaminondas, l'oracle fut en butte aux sarcasmes des Athéniens. Il organisa des consultations iatromantiques. Très dévoué aux Romains, il était encore fréquenté au IIe siècle de l'ère chrétienne. La religion nouvelle substitua saint Christophe à Trophonius. A Orchomène existait un oracle de Tirésias qui se ferma de bonne heure. Entre Thèbes et Potniae était celui d'Amphiaraüs auquel faisait concurrence celui du même prophète à Oropos. Tous deux réclamaient le nom de Harma, désignant l'endroit où s'était enfoncé sous terre le char du héros. Après les guerres médiques, l'oracle thébain renonça à la lutte. Celui d'Oropos resta seul. Il était dans un vallon voisin de la ville, auprès d'un temple dont le grand autel était consacré à un grand nombre de dieux. Les consultants s'abstenaient de vin durant trois jours, puis ils jeûnaient un jour entier, sacrifiaient et achevaient de se purifier. Ils immolaient un bélier, puis passaient la nuit dans le temple, couchés sur la peau de la victime. Ils y recevaient les songes révélateurs. Un autre oracle d'Amphiaraüs se trouvait à Oropus, entre la Béotie et l'Attique. Les malades y venaient en foule chercher la guérison. Ils se purifiaient; ils sacrifiaient un bélier, sur la peau duquel ils se couchaient dans le temple, en attendant les songes révélateurs. S'ils guérissaient, ils devaient jeter quelques pièces de monnaie dans une fontaine qui se trouvait au milieu du sanctuaire. Cet oracle avait été, disait-on, fondé par les Thébains. En Asie Mineure, on mentionne l'oracle d'Hemithéa, à Castabos (Carie), qui pratique l'incubation iatromantique; celui de Mopsus et Amphilochus, à Mallos, sur la côte de Cilicie. On en rattachait l'originel au concours de prescience où Calchas succomba. Cet oracle acquit, après Alexandre et conserva pendant l'empire romain une grande vogue. En Apulie, on montrait le tombeau de Calchas qui continuait d'exercer la divination et celui de Podalirios, ancêtre des familles asclépiades. L'un et l'autre fonctionnaient comme celui d'Oropos que nous venons de décrire. Les héros non prophètes n'ont eu d'oracles que tardifs ceux de Protésilas en Troade, d'Ulysse chez les Eurytanes (Etolie), de Sarpédon en Lycie, d'Antolycus à Sinope, de Menestheus, près de Gadès (Espagne), sont les plus achalandés. Il faudrait ajouter un grand nombre de statues fatidiques, comme celles d'Alexandre le Grand dans les cités fondées par lui; les théories spiritualistes de la décadence multiplient ces oracles locaux et momentanés; un exemple curieux est celui que fournit le charlatan Alexandre d'Abonotichos (Paphlagonie) en créant de toutes pièces un oracle au IIe siècle de l'ère chrétienne. Lucien nous en a laissé l'amusant tableau. Les oracles des morts n'ont plus ce caractère individualiste des sanctuaires consacrés à un dieu ou à un héros. On admettait seulement qu'il y avait certains lieux propices à l'évocation des morts et au fonctionnement de la divinationnécromantique. Ces soupiraux de l'Hadès servirent à quelques oracles. Le plus anciennement connu était celui d'Ephyra, en Epire (Thesprotie), où l'on conduisait Thyeste, Orphée, auquel s'adressa Périandre. On consultait les morts pour connaître les trésors enfouis dans la terre, pour expier des meurtres, la présence de la victime permettant de s'assurer son pardon. A Phygalie, en Arcadie, le roi de Sparte, Pausanias, vint pour se délivrer du remords d'un meurtre involontaire. Il y eut aussi des oracles nécromantiques à Héraclée de Pont et près du lac Averne. Oracles orientaux hellénisés Pour compléter l'étude des instituts mantiques grecs, il nous reste a dire quelque chose des oracles orientaux hellénisés après la conquête d'Alexandre. Ils diffèrent profondément des grands oracles grecs qui eurent, ainsi. qu'il à été dit, un rôle politique. Parmi les dieux égyptiens, on rattacha surtout à Sérapis, divinité iatromantique dont les principaux temples devinrent des oracles à la mode de ceux d'Esculape tels le sérapéum d'Alexandrie, celui de Canope, celui de Memphis; à Philae, Isis avait un oracle fréquenté jusqu'en 555 ap. J.-C. où Marsès le ferma. La divination contribua beaucoup à la diffusion en Grèce, en Italie et dans l'empire romain, des cultes d'Isis et de Sérapis dont elle est inséparable. C'est donc là qu'on trouvera les détails. Les cultes syriens et orientaux, généralement solaires, ont fait grand usage de la mantique. Héliopolis, Hiérapolis eurent de véritables oracles très consultés, même par les empereurs. (GE). |
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