| Contrairement à l'idée moderne qui veut faire de la nuit la simple absence de jour (Les jours et les nuits), celle-ci avait pour les Anciens quelque chose de plus concret. Et pouvait se trouver personnifiée. La nuit d'en haut, celle qui venait du Ciel, correspondait par exemple chez les Grecs à la déesse Nyx. Et c'était l'Erèbe, qui personnifiait la nuit d'en bas, celle des Enfers. - La Nuit, médaillon par Thorvaldsen. La nuit des poètes... pas toujours une grande inspiratrice, mais bon : La Nuit Au murmure du vent, un voyageur s'avance dans le calme de la nuit; il s'avance à pas lents, soupire, et pleure, et invoque les étoiles. "Mon coeur est lourd, ma pensée est triste dans cette solitude. Je ne sais doit je viens ni où je vais, et je passe de la joie à la douleur. Petites étoiles d'or, vous êtes toujours si loin de moi, si loin, hélas! Et cependant j'aurais volontiers confiance en Vous." Tout-à-coup il entend une douce musique. La nuit devient plus claire : son coeur est moins lourd; il sent une nouvelle vie. "Ô homme, tu es loin et près de nous, et tu n'es pas seul. Regarde-nous avec confiance; notre lumière consolante a souvent lui il tes yeux. Tu ne seras pas toujours séparé de nous; les petites étoiles d'or pensent souvent à toi. " (Tieck.)
| En bibliothèque - Clémence Ramnoux, La Nuit et les enfants de la Nuit dans la tradition grecque, Flammarion, 1986; | | |