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Néréïdes,
(personnages de la mythologie grecque),
nymphes de la mer, filles de Nérée
et de Doris, étaient au nombre de cinquante.
Elles étaient au nombre de cinquante, selon Hésiode;
de trente, d'après Homère. Elles
aidaient les marins en péril et formaient le cortège de Téthys
ou d'Amphitrite. Elles personnifient le mouvement des vagues, leur couleur,
etc. Elles sont appelées : la bleue, Glaucé; la verdoyante,
Thalia; la houleuse, Cymodocé; la pressante Dynaméné;
etc.
La Bibliothèque d'Apollodore
(I, 2, 7, traduction d'Ugo Bratelli), cite les noms suivants :
"Cymothoé,
Spéio, Glauconomé, Nausithoé, Halié, Érato,
Sao, Amphitrite, Eunicé, Thétis, Euliméné,
Eunice, Agavé, Eudore, Doto, Phérusa, Galatée, Actéa,
Pontoméduse, Hippothoé, Lysianassa, Cymo, Eioné, Halimédé,
Plexaure, Eucrante, Proto, Calypso, Panope, Cranto, Néoméris,
Hipponoé, Ianira, Polynomé, Autonoé, Mélité,
Dioné, Nésaea, Déro, Évagoré, Psamathé,
Eumolpe, Ione, Dynamene, Ceto et Limnoria."
On donna ensuite le nom de Nérëides
à des princesses qui habitaient des îles, ou sur les côtes
de la mer, ou qui se rendirent fameuses par l'établissement du commerce
et de la navigation. Il fut donné encore à certains poissons
de mer à qui l'on supposait la partie supérieure du corps
à peu près semblable à celui d'une femme.
Pline rapporte
que, du temps de Tibère, on vit sur le
rivage de la mer une Néréide telle que les poètes
les représentent. Ces divinités avaient des bois
sacrés et des autels en plusieurs
endroits de la Grèce,
surtout sur les bords de la mer. Pausanias
dit que Dato, nymphe de la mer, avait un temple
célèbre à Gabalès, et qu'on offrait en sacrifice
aux Néréides du lait, du miel, de l'huile, et que quelquefois
on leur immolait des chèvres.
L'Antiquité
les a dépeintes folâtrant à la surface des mers; leurs
cheveux blonds symbolisent les reflets du Soleil sur les flots. On les
représente jeunes, belles, parées d'algues et de coquillages,
et groupées autour d'Amphitrite, au
milieu des Tritons. Quelquefois, ce sont des
êtres fantastiques, moitié femmes et moitié poissons.
Des médailles et des pierres gravées romaines les montrent
ainsi parfois avec un corps terminé en queue de poisson.
Quelquefois elles
tiennent une branche de corail, ont des perles dans les cheveux, et une
draperie voltigeant sur les épaules.Il existe, au musée de
Naples, plusieurs peintures de ce genre, trouvées à Pompéi,
à Herculanum et à Stabies
(Castellamare).
Au musée de Florence est une Néréide montée
sur un hippocampe, qui a été gravée par Masquelier.
Sur un sarcophage en marbre pentélique provenant du Capitole et
que possède le Musée du Louvre,
quatre Néréïdes, couronnées de lierre et portées
sur des Tritons, sont entourées de tritons, d'Amours et de monstres
marins.
Parmi les représentations
modernes, nous citerons un bas-relief en pierre de J.
Goujon (Triton et Néréide), qui est au Louvre;
un bas-relief de David d'Angers
en 1815, et qui appartient au musée d'Angers (Néréide
apportant le casque d'Achille) une statue de marbre, par A. Croisy
(Néréide couchée sur les flots et accoudée
sur un dauphin), etc. Théodore Chassériau a peint les Néréides
enchaînant Andromède. |
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