| Joseph d'Arimathie ou de Ramatha. - L'évangile de Marc rapporte qu'un personnage considérable de ce nom réclama auprès de Pilate le corps de Jésus, (Marc, XV, 43, Joan. XIX, 38), pour l'ensevelir. Il l'obtint, et lui donna une sépulture honorable, dans un sépulcre tout neuf qu'il avait fait creuser dans un jardin qui était sur la même montagne du Calvaire où Jésus avait été crucifié. Après l'avoir mis dans le tombeau, il en ferma l'entrée par une pierre taillée exprès, qui en remplissait exactement toute l'ouverture. Cet épisode est reproduit avec quelques détails nouveaux dans les autres évangiles (Matth. XXVII, 60, Joan, XIX, 40, 41). L'Eglise grecque fait la fête de saint Joseph d'Arimathie le 31 de juillet. Son nom ne se lit pas dans les anciens Martyrologes latins, et il n'est dans le romain que depuis l'an 1585. Le corps de saint Joseph d'Arimathie fut, dit-on (Richerii Senoniens. Monach Chronic, l, II, c. VII, VIII, etc. Joan. de Bayon. Chronic. Ms. Mediani Monasteri), apporté en l'abbaye de Moyenmentier, par Fortunat, archevêque de Grade, à qui Charlemagne avait donné ce monastère à titre de bénéfice. Le corps du saint y fut honoré jusqu'au Xe siècle; mais alors le monastère ayant été donné à des chanoines qui y demeurèrent pendant soixante-dix ans, les reliques de ce saint furent enlevées par des moines étrangers, et furent perdues avec beaucoup d'autres. La tradition range Joseph parmi les soixante-dix disciples de Jésus-Christ; il aurait religieusement recueilli le plat dont Jésus se servit lors de la célébration de la Cène, et ce plat, que l'on a appelé au Moyen-Age le Graal, a donné naissance à une abondante littérature (La légende du Graal). | |