| Clergé, ensemble des clercs, corps des ecclésiastiques. C'était, sous l'Ancien régime, le premier ordre du royaume : il était exempt des charges municipales, de la capitation, de la taille, des aides, du logement et de la subsistance des soldats, de la contrainte par corps pour dettes civiles. Dans l'Église catholique, on distingue le clergé régulier, comprenant tous les clercs. soumis à une règle monastique, c.-à-d. les corporations ou communautés religieuses, et le clergé séculier, composé des prêtres attachés aux églises et vivant dans le monde (in saeculo). Au clergé séculier appartiennent le pape, les évêques, les chanoines, les prêtres, les diacres et sous-diacres. On nomme quelquefois clergé aulique ou domestique l'ensemble des chapelains, aumôniers et confesseurs des princes. Le protestantisme n'a pas de clergé, car ce mot implique l'idée d'un corps soumis à une autorité qui règle sa doctrine; il n'y a que des pasteurs ou ministres sans unité. L'anglicanisme a cependant conservé un clergé, mais qui reconnaît l'autorité spirituelle du souverain politique. Le clergé de l'Église grecque se compose des despoten (maîtres), des hagioi (saints), des protopapas (archiprêtres), des papas (prêtres), des diakonen (diacres), etc. Dans l'Église arménienne, l'ordre des simples prêtres embrasse les vartabieds (docteurs), divisés en majeurs et mineurs. (B.). | |