| On donne le nom de cérémonial à l'ensemble des usages observés dans les cérémonies religieuses ou politiques. Le cérémonial religieux embrasse tout ce qui constitue le culte extérieur, et est déterminé par les rituels. Le cérémonial politique comprend les règles à suivre au sacre et au couronnement des rois, dans les réceptions et les festins de cour, dans les solennités publiques; il détermine les préséances, le costume, les formes de langage, etc.; il constitue l'étiquette. Le cérémonial s'est fait une réputation de minutie dans l'ancienne Chine impériale; on y a attaché également traditonnellement une grande importance en Espagne, au Portugal, en Autriche, en Italie, et aujourd'hui encore à la cour d'Angleterre. Pour la France, il fut rigoureux au temps de Louis XIV principalement; après avoir été abandonné sous le roi Louis-Philippe, il a été remis en vigueur depuis l'avènement de Napoléon III. Il existe aussi un cérémonial diplomatique, qui règle les rapports des différents États entre eux, le rang des souverains et des princes ou de leurs ambassadeurs, les qualifications qu'ils se donnent; un cérémonial maritime, déterminant, par exemple, le mode de salutation en usage entre navires de guerre; un cérémonial de chancellerie, ensemble des règles qu'on observe dans les documents écrits, soit entre les diverses puissances, soit entre les autorités et à l'égard des particuliers de chaque pays. (B.).
| En bibliothèque. - On a beaucoup écrit sur le cérémonial; les principaux ouvrages sont : Koenig, Theatrum ceremoniale historico-politicum, Leipzig, 1719-20, 2 vol. in-fol.; Rousset, le Cérémonial diplomatique des cours de l'Europe, Amst., 1739, 3 vol. in-fol.; Théod. et Denis Godefroy, le Cérémonial en France, Paris, 1649, 2 vol. in-fol.; le Cérémonial de l'Empire français, Paris, 1805, 9 vol. in-8°. | | |