| Béatitude, état de félicité des bienheureux dans la vie éternelle. Les théologiens la font consister, en général, dans la connaissance de Dieu et dans la participation à ses perfections. Ils distinguent la béatitude objective, qui est Dieu même, et la béatitude formelle, qui est la vue, la connaissance et l'amour de Dieu. Au Moyen âge, la Scolastique reconnaissait encore d'autres béatitudes, caractérisées par les épithètes de parfaite et imparfaite, d'essentielle et accidentelle, de commencée et consommée, toutes subtilités dont on a fait justice. Saint Paul (Première Épître aux Corinthiens, II, 8 et 9) déclare que personne en ce monde ne peut savoir en quoi consiste la béatitude céleste. On nomme Béatitudes évangéliques les choses qui, d'après la morale de l'Évangile, peuvent nous rendre heureux, et que Jésus a énoncées dans les huit maximes de son Sermon sur la montagne qui commence par le mot beati (heureux ceux qui...). (B.). | |