| Babel, c.-à-d. confusion (ou, selon une autre étymologie (Bab-el) : porte de Dieu), nom donné dans la Bible à une tour immense que les fils de Noé construisirent dans la vallée de Sennaar et qu'ils voulaient élever jusqu'au ciel. Dieu, pour punir leur audace mit la confusion dans leur langage. C'est, d'après le récit de Moïse (Genèse, c. II), à dater de ce moment qu'aurait commencé la diversité des langues. Hérodote raconte qu'il existait de son temps à Babylone, dans le temple consacré à Bélus, une tour très haute, et dont la plate-forme servait aux Chaldéens pour la contemplation des astres. On a dit que cette tour fut construite sur les ruines de l'antique tour de Babel, si ce n'est cette tour elle-même. Mais les mythographes modernes voient plutôt dans cet épisode, le moment de rupture nécessaire au mythe de fondation du peuple hébreu, pour assurer à celui-ci sa singularité (par la langue qu'il parle), et préparer son élection par Dieu. Le mot Babel, dans les textes bibliques, désigne la ville de Babylone. - La Tour de Babel, d'après Breughel l'Ancien. Représentations de la tour de Babel. Ce sujet a été traité en peinture par Benozzo Gozzoli (Campo Santo de Pise); par Raphaël (loges du Vatican); par Breughel le Vieux, qui a représenté une gigantesque tour de Babel, s'élevant à côté d'une ville flamande, avec une foule de personnages en costumes du XVIe siècle (musée de Vienne), par Paul Bril (Berlin); par Martin Van Valkenburg; par Kaulbach, qui, dans une vaste fresque circulaire, montre la tour de Babel foudroyée, les travailleurs dispersés, les descendances de Sem, Cham, et Japhet se mettant en marche pour se répandre sur la Terre (musée de Berlin). (GE/NLI). | |