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On s'accorde généralement à reconnaître, dans la mythologie grecque, deux personnages différents, portant le même nom d'Atalante; et les traditions sont tellement confuses, qu'il est difficile de soutenir l'opinion contraire. Cependant les nombreuses analogies qu'offre le mythe des deux Atalante fait penser que celles-ci sont au fond parfaitement identiques; les divers récits des auteurs anciens ne sont évidemment que le développement d'un mythe, originaire d'Arcadie, et qui se lie étroitement à celui de l'Artémis arcadienne. L'Atalante arcadienne. Les centaures Rhoecus et Hylaeus ayant voulu la violer, elle les tua à coups de fèche. Elle se trouva avec les autres Héros à la chasse du sanglier de Calydon, porta le premier coup au terrible animal, et reçut la hure du sanglier des mains de Méléagre. Elle vainquit Pélée à la lutte, aux jeux qui furent célébrés pour les funérailles de Pélias. Elle retrouva ses parents quelque temps après, et comme son père voulait qu'elle se mariât, malgré la défense de l'oracle de Delphes. elle se rendit à un endroit destiné à la course, où, dit Apollodore, ayant fiché au milieu un pieu de trois coudées, elle disait à ceux qui la demandaient en mariage de courir devant, et elle les poursuivait tout armée; la mort était le partage de celui qui se laissait atteindre, et la main d'Atalante devait être la récompense de celui qui serait vainqueur. Etant un jour à la chasse, les deux époux ne craignirent pas de profaner l'enceinte consacrée à Zeus, en s'y livrant aux plaisirs de l'amour; le dieu, irrité, les changea en lions, Cette première Atalante eut de Milanion, d'autres disent du dieu Arès, un fils, Parthénopée, qui se trouva à la guerre de Thèbes. Selon certains, elle s'embarqua avec les Argonautes pour la Colchide. Atalante. Marbre antique. Musée du Louvre. L'Atalante béotienne. Les mythologues latins, entre autres Ovide et Hygin, attribuent le ressentiment de la déesse à l'ingratitude d'Hippomène, qui n'avait pas remercié Vénus (Aphrodite) des pommes d'or auxquelles il avait dû sa victoire.- Représentations d'Atalante. Le mythe de cette chasseresse a fréquemment inspiré les artistes de l'Antiquité. Pausanias nous apprend qu'Atalante était représentée, sur le coffre de Cypsélus, avec un paon dans ses bras; qu'on avait figuré la chasse du sanglier de Calydon, sur le tympan antérieur du temple de Minerve Aléa, à Tégée. Sur des vases italo-grecs et sur des miroirs étrusques, Atalante est associée à Méléagre. Une mosaïque trouvée à Lyon la représente en courte tunique soutenue par une ceinture, chaussée du cothurne, et recevant de Méléagre la dépouille du sanglier (Millin, Galerie mythologique, pl. 146, n° 409). Sur un tableau trouvé à Rome près du Colisée (Montfaucon, Antiquité expliquée, III, p. 178), dans des peintures de Pompéi, sur des bas-reliefs de la villa Albani et du musée Capitolin, sur deux sarcophages du musée du Louvre, elle est représentée avec un arc, ou avec une bipenne ou hache d'Amazone. Une des plus curieuses compositions auxquelles le thème ait donné lieu pendant la Renaissance est la Course d'Atalante, du peintre ferrarais Francesco Cossa (1438-1480), au musée de Berlin. Hippomène y est costumé en page, et Atalante, qui ramasse les pommes d'or, en demoiselle. La course d'Atalante et d'Hippomène, du Guide (Guido Reni). En Italie, le Guide a peint la Course d'Atalante et d'Hippomène (Naples). En France, au XVIIe siècle, Lebrun a traité le sujet d'Atalante et de Méléagre dans une série de toiles qui racontent la vie de Méléagre : la Rencontre de Méléagre et d'Atalante; la Chasse de Méléagre et d'Atalante, aujourd'hui au Louvre, et Atalante couronnée par Méléagre. Au début du XVIIIe siècle, Guillaume Coustou, premier du nom (1678-1746), avait sculpté, pour le château de Marly, deux souples statues d'Atalante et d'Hippomène Au Luxembourg se trouve l'Atalante faisant sa toilette, statue en marbre de Pradier. (NLI / B.). |
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