| Un archevêque, primat métropolitain, tout à la fois évêque d'un diocèse et chef d'une province ecclésiastique. C'est une qualification employée en Orient depuis le IVe siècle, et en Occident depuis le VIIIe. On intronise un archevêque, on installe un évêque. Comme les autres évêques, l'archevêque porte la soutane violette et a titres de Monseigneur et de Grandeur. Il a droit de consacrer les évêques suffragants, ou de commettre leur consécration à un autre prélat. Les évêques suffragants le reconnaissent pour supérieur, et n'entreprennent aucune affaire importante sans l'avoir consulté. De son côté, l'archevêque ne doit rien faire qui intéresse toute la province, sans en avoir délibéré avec ses suffragants. Il leur notifie les bulles du souverain pontife. Il veille à ce qu'ils observent les canons et les constitutions synodales de la province, et à ce qu'ils résident dans leurs diocèses. Il a droit de visite dans ces diocèses, et peut y officier pontificalement et y donner la bénédiction. Il n'a aucun droit direct sur les fidèles des diocèses suffragants; il peut casser les jugements épiscopaux, lorsqu'on en appelle devant lui, mais n'intervient pas en 1re instance dans les affaires dont la décision appartient aux évêques. Il ne peut convoquer un concile provincial qu'avec l'autorisation du chef de l'État. Sur les monuments de l'art, les archevêques tiennent une crosse tournée en dehors, ou une croix à double traversee; le pallium les distingue des évêques. En Angleterre, les archevêques de Canterbury et d'York ont le droit, dans leur province, de valider les testaments, de conférer l'administration des successions, de donner des grades, de tenir certaines cours de justice. Le premier couronne le souverain, marche immédiatement après la famille royale, et a le pas sur tous les ducs et grands officiers du royaume; il est le 1er pair d'Angleterre. Le second a la préséance sur tous les ducs non issus du sang royal, et sur tous les officiers de l'État, sauf le grand chancelier. (P.). | |