| Année climatérique, du grec klimactêr, degré, et au figuré crise. - Ce mot signifie donc véritablement année critique, et c'est bien là la signification que tous les auteurs anciens, à l'instar de Censorinus, par exemple, lui ont donnée. La doctrine des années climatériques, qui paraît très ancienne, a longtemps régné dans les écoles. Suivant les uns, c'étaient toutes les années de la vie qui étaient des multiples de 7; d'autres ont admis comme telles celles qui étaient le produit de la multiplication de 7 par un nombre impair. Un grand nombre ont séparé les années climatériques par un intervalle de neuf ans, et d'après cela la soixante-troisième année, qui est à la fois un multiple de 7 et de 9, a été considérée comme la grande climatérique; elle inspirait une telle frayeur, qu'on lui donnait les noms les plus singuliers; ainsi c'était la pernicieuse, la fatale, etc. Parmi celles de la période par 9, on regardait comme dangereuse la quatre-vingt-unième; puis une des plus redoutées était la quarante-neuvième, etc. On pensait dans les écoles que ces périodes qui séparaient les années climatériques étaient nécessaires pour le renouvellement de toutes les parties du corps et qu'il ne restait plus rien de celles dont il était formé auparavant. Nous n'avons pas besoin de dire qu'il ne reste plus rien de cette doctrine, quoique cependant certaines habitudes de langage aient fait conservé le nom de critiques (ou de climatériques) à certaines époques de la vie; ainsi, la puberté, l'âge critique des femmes, etc. (A19). | |