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Épître de Jude

C'est à Judas, « frère du Seigneur et frère de Jacques, le premier évêque de Jérusalem, que se rattache, à tort ou à raison, l'épître du Nouveau Testament 'qui porte le titre d'Épître de Jude. Elle est la septième et la dernière des épîtres catholiques, dans le canon actuel, soit à cause de sa brièveté, soit qu'on ne la tenait pas généralement pour écrite par un apôtre; elle a eu de la peine à se faire admettre et a été toujours plus ou moins contestée. Le second siècle, à l'exception de la Seconde Epître de Pierre, qui l'a presque tout entière reproduite, l'ignore entièrement. » (Sabatier.) 

L'auteur déclare qu'il s'est décidé à prendre la plume à l'occasion de l'apparition dans l'Eglise de « certains hommes impies et prédestinés à la condamnation, qui changent la grâce de Dieu en principe de morale dissolue et renient notre seul souverain et seigneur Jésus-Christ ». Il semble qu'il ait visé des tendances gnostiques. L'écrivain décrit ses adversaires dans un style imagé, mais incorrect et chargé, et, en dehors des textes bibliques, fait allusion à des textes pseudonymes, dont il admet naturellement l'authenticité, tels que le Livre d'Hénoch et l'Assomption de Moise. « Il est difficile, dit justement Sabatier, de ne pas descendre jusqu'au commencement du second siècle pour rencontrer le milieu historique auquel la lettre correspond. D'autres indices d'une époque assez postérieure peuvent être relevés. » Nous avons donc affaire à une production pseudonyme et apocryphe elle-même. (M. Vernes).

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Dictionnaire Le monde des textes
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