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Candide
Conte de Voltaire
Candide est un conte philosophique de Voltaire, qui parut en 1759 sous ce titre : Candide ou l'Optimisme, traduit de l'allemand de M. le docteur Ralph, avec les additions qu'on a trouvées dans la poche du docteur lorsqu'il mourut à Minder, l'an de grâce 1759. La philosophie de Leibniz, proclamant que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, était en grande faveur à cette époque. Et cependant, un tremblement de terre venait de ruiner les principales villes du Maroc et de renverser Lisbonne. A ce cataclysme s'ajoutaient les calamités de la guerre de Sept ans; de tous les points du monde s'élevaient les gémissements de l'humanité. Le moment était bien choisi pour attaquer l'optimisme.

Les principaux personnages sont Candide lui-même, son valet Cacambo, sa « maîtresse » Cunégonde, et le frère de celle-ci; le docteur Pangloss, qui prétend que tout est bien, et le savant Martin, qui soutient que tout est mal; enfin, une vieille, très remarquable, ex-princesse dont une fesse a été mangée durant un siège. Il faut y ajouter un certain nombre de comparses, dont le rôle a son importance. Tous ces gens se débattent au milieu de la plus incroyable série de malheurs. Et à chaque infortune nouvelle, le « tout est pour le mieux » de l'optimisme philosophique revient comme un refrain ironique.

Les deux épisodes le plus souvent rappelés sont le souper où Candide et Martin se rencontrent avec six inconnus qui se trouvent être six rois détrônés, puis le séjour de Candide au pays d'Eldorado, pays imaginaire de la justice et du bonheur dans la vertu.

Candide, à la fin, retrouve Cunégonde laide, quinteuse et laveuse de vaisselle, tandis que Pangloss, échappé par miracle à la mort, rance sur les galères. Il le délivre et se retire dans une métairie qu'il achète. Là, dépouillé de ses richesses, fatigué par les souffrances, désabusé de ses illusions, instruit par l'exemple d'un sage laboureur, il coule encore des jours tranquilles avec le docteur Martin, Cacambo et Cunégonde, qui exercent leurs talents et cultivent leur jardin. Comme il n'avait pas d'opinion arrêtée, il a profité des leçons de l'adversité, tandis que Pangloss et Martin discutent à l'envi et se prouvent à qui mieux mieux, sans espoir de se convaincre, l'un que tout est bien, l'autre que tout est mal.

Livre de polémique, Candide prétendait tuer l'optimisme par le ridicule; conte philosophique, il se distingue par des contrastes saillants, des rapprochements inattendus, de l'esprit jeté partout à pleines mains. Tour à tour il émeut, il fait rire, il irrite aussi; mais les idées sont admirablement servies par un style alerte, ingénieux, piquant. (NLI).

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