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Quelques
livres
Le
Pentateuque
(Torah)
Genèse*
(du mot grec genesis, génération), le premier livre du Pentateuque
attribué à Moïse
et de toute la Bible, comprend le récit de la création et l'histoire
des premiers hommes jusqu'à la mort de Joseph et à la naissance de Moïse.
Exode*,
titre du 2e livre du Pentateuque,
ainsi nommé parce qu'il contient le récit de la sortie d'Égypte. Il
s'étend depuis la mort de Joseph jusqu'à la construction du Tabernacle
dressé par Moïse
dans le désert du Sinaï. Il contient un espace de 145 ans : on y trouve
les préceptes donnés par le Seigneur, et les lois sur les esclaves, les
homicides, le larcin, l'usure, les dîmes, les juges, le repos de la 7e
année et du 7e jour, les trois grandes
fêtes annuelles, les diverses observances religieuses, la construction
du Tabernacle, de l'Arche et autres objets sacrés.
Livres
historiques
Livre
d'Esther*. Dans la Bible hébraïque,
ce livre est l'un des "cinq rouleaux" qui appartiennent au groupe des Écrits.
C'est aussi l'un des livres canoniques de la Bible des Chrétiens,
d'après les décisions du concile de Latran en 366, et du concile de Trente.
Certains théologiens n'ont voulu y voir qu'une allégorie représentant
l'Église militante. Le livre d'Esther a été attribué à Esdras,
au grand-prêtre Joachim, à Mardochée, et l'on a même pensé qu'Esther
y eut quelque part. L'auteur de ce livre, quel qu'il soit, paraît avoir
vécu peu de temps après les événements qu'il rapporte.
Livres
des Maccabées. - Ces livres, qui figurent dans la catégorie
des écrits deutérocanoniques
on pseudépigraphes de l'Ancien Testament, sont au nombre de quatre.
Le premier est le plus important au point de vue de l'histoire, rapporte
les événements survenus en Judée depuis le règne d'Antiochos IV jusqu'Ã
la mort de Simon (175 Ã 135 av. J.-C.).
Le second livre, relatif au même objet,
mais qui embrasse une période moins étendue, se donne comme le résumé
d'une composition plus développée, qui avait pour auteur un certain Jason
de Cyrène .
Le troisième livre rapporte des faits merveilleux relatifs au roi
Ptolémée
IV Philopator. Le quatrième livre est un traité philosophique, attribué
jadis à l'historien Josèphe, et où il est
question des jeunes martyrs improprement appelés les sept Maccabées .
Livres
poétiques et sapientiaux
Livre
de Job*, un des livres canoniques de l'Ancien
Testament, écrit on ne sait précisément ni dans quel temps ni dans
quel lieu. Les commentateurs juifs ou chrétiens, ainsi que la plupart
des savants modernes, acceptent Job
comme un personnage réel, et le font vivre, les uns au XIVe
siècle, les autres au VIIIe av. J.- C.
Quant au poème qui porte son nom, et dont l'auteur est demeuré inconnu,
non seulement il est indépendant des autres livres de la
Bible,
mais il en diffère par le style,
par l'originalité des tours et des expressions. Il contient tous les genres
de beauté; c'est un des plus admirables monuments littéraires et philosophiques,
le plus éloquent traité de la douleur et de la providence
qu'il ait été donné à un génie humain de composer. La conclusion naturelle
de cette oeuvre sublime et pleine d'enseignements, c'est que l'homme ne
pouvant rien savoir sur sa propre destinée, ni sur le gouvernement de
l'univers, la vraie sagesse consiste à s'incliner devant la volonté divine,
à en accepter les décrets avec une pieuse résignation.
Essai
philosophique sur le poème de Job, par Cahen; Cours familier de
littérature par M. de Lamartine, 11e et 12e Entretiens, Paris, 1856;
le Livre de Job, traduit de l'hébreu par Ernest
Renan, Étude sur l'âge et le caractère du poème, Paris,
1858. P-s.
Ecclésiaste*
(=
Qohelet,
dans la Bible hébraïque), c.-à -d. en grec Prédicateur, titre d'un des
livres canoniques de l'Ancien Testament; on l'attribue généralement
à Salomon ;
Grotius
le croit d'un contemporain de Zorobabel. Le fils de David
paraît avoir voulu, par la composition de ce livre, prémunir les autres
hommes contre les erreurs où il était tombé : tout s'y résume en deux
préceptes, craindre Dieu et observer sa loi. Certains commentateurs ont
pensé que l'Ecclésiaste avait eu originairement la forme du dialogue,
parce qu'on y trouve des opinions opposées les unes aux autres: mais,
pour expliquer ce fait, il suffit d'admettre que l'auteur s'est proposé
à lui-même des objections et des doutes, pour les discuter et les détruire.
Le style est d'une concision extrême, qui nuit souvent à la clarté.
B.
Cantique des cantiques*,
un des ouvrages canoniques de la Bible, généralement attribué
à Salomon. Les talmudistes en firent honneur à Ézéchias. Le Cantique
des cantiques est, au point de vue littéraire, un des chefs-d'oeuvre
de la poésie hébraïque dans le genre pastoral, une composition aussi
gracieuse qu'originale. C'est un chant d'amour mystique, dont les couleurs
sont tour à tour tendres et vives. La tradition hébraïque y voit un
épithalame, que Salomon aurait composé, sous la forme d'une pastorale,
pour célébrer son mariage avec la fille du roi d'Égypte, et que les
Hébreux adoptèrent désormais comme chant
nuptial; les autres n'y voient qu'une allégorie, signifiant l'alliance
de Dieu avec la synagogue, ou l'union de l'Église catholique avec Jésus-Christ.
Ecclésiastique*
(=Sagesse de Sirach, dans la traduction
de la Septante), le 20e livre de l'Ancien
Testament et le 5e des Livres sapientiaux,
ainsi nommé de ce qu'on le lisait dans les anciennes assemblées des chrétiens
(en grec ecclesia, assemblée), ou de ce qu'il a des rapports de
ressemblance avec l'Ecclésiaste. Dans le texte hébreu que St Jérôme
dit avoir vu, il portait le titre de Paraboles. On voit aux chap. 50 et
51 qu'il a été écrit par un certain Jésus, fils de Sirach, 200 ou 300
ans avant J.-C. L'Ecclésiastique offre trois parties bien distinctes
: dans la 1re se trouvent, en forme de
sentences, une multitude de préceptes de morale
et de prudence pour les diverses circonstances de la vie; la 2e
est un discours mis dans la bouche de la sagesse pour inviter les hommes
à la vertu; la 3e est une sorte de panégyrique,
dans lequel l'auteur célèbre les louanges de Dieu et fait l'éloge des
grands hommes de sa nation. Le livre de l'Ecclésiastique n'était
pas reçu dans le canon des Juifs, quoiqu'il fit autorité parmi eux et
qu'ils le citassent avec respect; il en était de même chez les premiers
chrétiens. Le 3e concile de Carthage
le classa au rang des Livres sapientiaux; cette décision fut confirmée
par le concile de Rome en 494, et définitivement par le concile de Trente.
B.
Livres
prophétiques
Livre
de Baruch*, ce livre n'est pas canonique
pour les Juifs. Il n'existe qu'en grec, dans la version des Septante; on
en a fait des versions en syriaque et en arabe.
Livre de Daniel*.
Ce livre peut être divisé en deux parties : l'une, historique, contient
les principaux événements de la vie, du prophète Daniel Ã
la cour de Babylone; l'autre, prophétique,
prédit l'ordre et la succession des empires, qui doivent s'élever sur
!es ruines de celui des Chaldéens ,
la venue et la mort du Messie, la ruine de Jérusalem,
la dispersion des Juifs. Le 13e chapitre,
où est racontée l'histoire de Suzanne, et le 14e,
qui renferme des événements antérieurs au règne de Balthazar, ont été
évidemment transposés. L'Eglise catholique range le livre de Daniel
parmi les livres canoniques de la Bible : des théologiens protestants,
au contraire, s'appuyant sur l'altération de la langue, sur la substitution
du chaldéen à l'hébreu dans quelques chapitres, pensent qu'il fut composé
au temps des Maccabées, à l'aide de sources écrites et de traditions
orales.
Livre
de Jérémie
L'un des plus importants recueils de prophéties
contenu en la Bible se donne pour l'oeuvre d'un certain Jérémie (Yrmyahou),
"fils de Helcias, l'un des prêtres d'Anatoth, dans le pays de Benjamin".
Il s'agirait donc d'un prophète ayant appartenu à une classe du clergé
résidant dans la banlieue de
Jérusalem;
l'époque de l'activité prophétique de ce personnage est déterminée
dans les lignes suivantes :
"La parole
de Yahveh lui fut adressée au temps de Josias, fils d'Amon, roi de Juda,
la treizième année de son règne, et au temps de Joachim, fils de Josias,
roi de Juda, jusqu'à la fin de la onzième année de Sédécias, fils
de Josias, roi de Juda, jusqu'à l'époque où Jérusalem fut emmenée
en captivité au cinquième mois. "
Jérémie aurait donc, assiste aux convulsions
suprêmes du royaume de Juda et aurait été mêlé à tous les incidents
de cette période profondément troublée. Le prophète résume lui-méme
très nettement son rôle, en se déclarant chargé par la divinité de
lancer l'anathème contre un peuple rebelle et idolâtre, «contre les
rois de Juda, contre ses chefs, contre ses prêtres et contre le peuple
du pays». Une pareille attitude ne pouvait manquer de soulever de vives
protestations et, à mesure que le prophète multiplie ses avertissements
et ses menaces, l'opposition grandit.
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