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Protoplasme
ou
Protoplasma (biologie). - Constituant des
cellules
vivantes, formé du cytoplasme et du noyau. Cette substance complexe,
plus ou moins fluide et transparente renferme, en outre du noyau des organites
variés (leucites, centrosomes, microsomes, vacuoles, lécithes),
dont quelques-uns ont une existence en quelque sorte autonome, bien que
tous et le noyau lui-même semblent dériver du protoplasme.
Suivant les cellules et les réactifs
employés, le protoplasme apparaît constitué tantôt
par une substance homogène (hyaloplasma), dans laquelle baignent
de fines granulations (terme du vocabulaire de la théorie
de la structure homogène de Strasberger et des botanistes), tantôt
par des granulations ou microsomes (vocabulaire de la
théorie granulaire d'Altmann) qui en forment la masse principale,
tantôt par une matière spumeuse, dont les vacuoles sont remplies
par un liquide ou chyléma (vocabulaire de la théorie
alvéolaire de Bütschli ), tantôt par un réseau
dont la charpente est formée par une substance filaire et dont les
mailles sont remplies par une substance visqueuse sans forme (vocabulaire
de la théorie réticulaire). Heitzmann voyait dans la substance
filaire ou spengioplasma la partie active, que Leydig reconnaissait,
au contraire, dans la substance visqueuse ou
hyaloplasma. D'autres
fois, aussi, le protoplasme paraît constitué par des fibrilles
isolées, mais superposées, dont l'ensemble ou mitome
baigne dans la masse hyaline ou paraplasme (vocabulaire de la théorie
fibrillaire de Flemming).
Pour beaucoup d'auteurs, le protoplasme,
quelle que soit la théorie qu'ils aient admise, se différencie
encore en kinoplasma (partie énergétique) et en trophoplasma
(partie nutritive); il forme d'ailleurs, à sa partie périphérique,
une couche homogène, dépourvue d'organites, protectrice,
et qui joue peut-être un rôle dans les phénomènes
d'osmose, la membrane protoplasmique, qui s'amincit, mais ne disparaît
jamais, même quand il y a une vraie membrane. C'est à travers
la membrane protoplasmique que les cytoplasmes des cellules voisines peuvent,
dans certains cas, communiquer par de fins prolongements.
Au point de vue chimique, le protoplasme
est constitué par des nucléo-albumines et des globulines;
il peut renfermer, en outre, des matières de réserve (glycogène,
amidon, lécithine, aleurone), des matières minérales
en solution (chlorures, phosphates) et du fer en combinaison organique.
La partie figurée (microsomes, fibrilles) a une réaction
acide, l'hyaloplasma une réaction basique.
Le protoplasme est une substance vivante,
qui jouit de la propriété d'assimilation et de ses conséquences
(accroissement, division). Toutefois, dans les protoplasmas nucléés,
cette propriété est attachée à la présence
du noyau. Mais, nucléés ou non, les protoplasmas réagissent
aux excitants mécaniques, physiques et chimiques (excitabilité).
Les variations du milieu où il baigne et les différences
de la tension superficielle déterminent sa forme et ses mouvements,
d'où la formation des pseudopodes. Les agents physiques et chimiques
produisent, suivant leur intensité et la direction de leur action,
les attractions et répulsions connues sous le nom de tactismes et
tropismes.
Enfin, les aliments déterminent
les phénomènes de l'assimilation, réglés en
partie par l'osmose, en partie par la présence de l'oxygène
(respiration du protoplasma). Ils aboutissent
à l'augmentation de masse du protoplasme et à la production
de substances dérivées, les unes solubles, oxydées
à la périphérie du cytoplasme, et qui sont éliminées
(excrétions et sécrétions cellulaires), les autres
insolubles et qui se disposent pour constituer soit des réserves
nutritives qui seront ultérieurement solubilisées et utilisées,
soit des produits squelettiques qui encroûtent la membrane protoplasmique
et interviennent dans les phénomènes de vieillesse. |
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