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Les
orbitales
atomiques sont des fonctions mathématiques qui décrivent la probabilité
de trouver un électron dans une région
donnée autour du noyau d'un atome. Elles décrivent
les états électroniques individuels des électrons dans un atome isolé.
De la même façon, on peut définir les orbitales moléculaires comme
des fonctions qui donnent la probabilité de trouver un électron dans
une région autour des noyaux qui forment une molécule.
Les orbitales atomiques et les orbitales moléculaires permettent de comprendre
la structure des atomes et des molécules ainsi que leurs propriétés
chimiques.
Les orbitales atomiquesDes orbites aux orbitales.L'incertitude quantique. La lumière peut être décrite, selon le phénomène étudié, soit comme une onde, soit comme un corspuscule. La physique quantique étend ce constat à tous les objets rencontrés à l'échelle des atomes et au dessous. L'électron que l'on a jusqu'ici envisagé seulement comme un corpuscule, Comme en avait déjà fait l'hypothèse Louis de Broglie, doit aussi être considéré dans certaines expériences en termes ondulatoires (un faisceau d'électrons, par exemple, peut donner lieu à un phénomène d'interférences). On peut dès lors comprendre, au moins de façon intuitive que cette dualité onde-corpuscule, ce double aspect introduit une difficulté : quand on aborde un phénomène sous son aspect corpusculaire, "quelque chose nous échappe" : son aspect ondulatoire. A l'inverse avec une approche ondulatoire "quelque chose nous échappe" aussi : cette fois il s'agit de son aspect corpusculaire. A un instant donné, a "quelque chose nous échappe" toujours dans la dans le phénomène étudié. On parle d'incertitude quantique. Certaines quantités ne peuvent pas être définies simultanément avec précision. Il en est ainsi en particulier de la vitesse et de la position d'un électron. Si l'on connaît la valeur de l'une précisément, il existe une incertitude sur l'autre. Il s'ensuit que la notion d'orbite d'un électron autour du noyau perd tout son sens. On connaît la position de l'électron à un instant donné, mais si on n'a pas sa vitesse, on ne pourra pas dire où il sera à l'instant suivant. Et si, à l'inverse on arrive à mesurer sa vitesse, on ne sait pas dire où l'électron se trouve alors. Allez donc tracer une orbite dans ces conditions! (On notera ici, que l'incertitude quantique ne tient pas à un défaut de notre connaissance, et qu'une physique plus avancée permettrait peut être de cerner complètement (c'est-à -dire en termes classiques) le comportement des objets à l'échelle quantique. Des résultats expérimentaux, obtenus dans les annés 1980, on montré qu'il n'en est rien. L'incertitude tient à la nature même des phénomènes quantiques.) La
signification des orbitales.
Une orbitale peut se définir comme une fonction qui décrit, pour un sous-niveau énergétique donné, la distribution d'un électron dans un atome (ou une molécule). Elle indique la probabilité de rencontrer un électron dans une région donnée de l'espace à proximité de l'atome. Elle est en réalité une fonction d'onde, généralement notée ψ (psi), qui contient toutes les informations quantiques relatives à un électron dans un atome. La fonction d'onde ψ est généralement issue de la résolution de l'équation de Schrödinger. Le carré de la valeur absolue de cette fonction, |ψ|², donne la densité de probabilité de présence de l'électron dans l'espace. En d'autres termes, |ψ|² fournit la probabilité d'emplacement de l'électron à un certain point de l'espace autour du noyau de l'atome. Les nombres quantiques.
• Le nombre quantique principal (n) définit le niveaux d'énergie, taille de l'orbitale. Valeurs possibles : n = 1, 2, 3, ... • Le nombre quantique secondaire ou azimutal (l) définit la forme de l'orbitale, sous-couches. Valeurs possibles : l = 0, 1, 2, ..., n-1.Représentation des orbitales atomiques. Les orbitales sont couramment représentées par des figures géométriques qui indiquent les régions où la probabilité d'emplacement de l'électron est la plus élevée. Cependant, il est important de se rappeler que ces figures sont des simplifications et que la fonction d'onde est en réalité une entité mathématique multidimensionnelle. Orbitale
s.
![]() Représentation d'une orbitale s. Un tel schéma signifie que l'électron a 90 ou 95% de chances de se rencontrer à l'intérieur des contours de la sphère (surface de contour ou d'isodensité) Orbitales
p.
![]() Représentation des trois orbitales p.
Orbitales
d.
![]() Représentation des cins orbitales d. Orbitales
f.
![]() Représentation des septs orbitales f. Source : Chemistry : atoms first. Licence : Creative Commons. Orbitales moléculairesLorsque deux atomes se rapprochent, leurs orbitales peuvent se chevaucher, permettant un partage ou un transfert d'électrons. Ce partage ou ce transfert d'électrons est à l'origine des liaisons chimiques. Les liaisons covalentes se forment lorsque les orbitales de deux atomes se chevauchent de manière à partager des électrons. Les liaisons ioniques se produisent lorsque l'électron d'une orbitale de valence est transféré d'un atome à un autre, créant des ions opposément chargés qui s'attirent mutuellement. L'existence de ces liaisons chimiques conduit à élargir le concept d'orbitale pour considérer les orbitales moléculaires qui en résultent.Les orbitales moléculaires revêtent la même signification probabilistique que les orbitales atomiques. Elles résultent de la combinaison des orbitales atomiques lorsque des atomes interagissent pour former une molécule et décrivent les états électroniques des électrons dans une molécule entière. Autrement dit, les orbitales moléculaires sont définies pour l'ensemble de la molécule, et non pour un seul atome. Elles dépendent de la symétrie et de la géométrie de la molécule. Orbitales σ et
Ï€.
Orbitales
moléculaires σ.
• s-s. - Par exemple, pour H2​, les deux OA 1s des hydrogènes se combinent pour donner une σ(1s).Orbitales moléculaires π. Les orbitales moléculaires π résultent du recouvrement latéral (de façon parallèle) des orbitales px​ ou py​, au-dessus et en dessous de l'axe internucléaire. La densité électronique présente une forme lobée au-dessus et en dessous de l'axe de liaison. Elles sont moins stables et moins fortes que les liaisons sigma.Exemples de recouvrements : • px​-px​ ou py​-py. - Ces orbitales p sont perpendiculaires à l'axe de liaison, donc elles se recouvrent latéralement.
• Liaison covalente simple (H2). - Deux atomes d'hydrogène se rapprochent. Les orbitales 1s des deux atomes se chevauchent. Une orbite moléculaire sigma est formée, créant une liaison covalente simple.Introduction à la théorie des orbitales moléculaires. La théorie des orbitales moléculaires (TOM) est un modèle de la physique quantique qui décrit la structure électronique des molécules en utilisant le concept d'orbitales moléculaires. Contrairement à la théorie de la liaison de valence qui se concentre sur les paires d'électrons localisées entre des atomes spécifiques, la TOM considère que les électrons sont délocalisés sur l'ensemble de la molécule. La TOM est un outil puissant et sophistiqué qui offre une compréhension plus profonde et plus précise de la structure électronique des molécules que la simple théorie de la liaison de valence. Elle est largement utilisée en chimie théorique et computationnelle pour étudier les propriétés des molécules et des réactions chimiques. Combinaison
linéaire d'orbitales atomiques.
En termes simples, lorsque des atomes se rapprochent pour former une molécule, leurs orbitales atomiques se mélangent pour former de nouvelles orbitales qui s'étendent sur toute la molécule. Ce mélange peut être additif ou soustractif. Dans le premier cas, on aura affaire à une orbitale liante, dans le second à une orbitale anti-liante. Détaillons, on prenant l'exemple de la molécule de dihydrogène (H2), où chaque atome d'hydrogène possède une orbitale atomique 1s : lorsque les deux atomes d'hydrogène se rapprochent, leurs orbitales 1s se combinent de deux façons : • Les orbitales liantes résultent d'une interférence constructive entre les orbitales atomiques. Dans la molécule H2, les deux orbitales 1s se chevauchent avec le même signe (les fonctions d'onde s'ajoutent). Cela conduit à une augmentation de la densité électronique entre les deux noyaux, ce qui stabilise la molécule. Cette orbitale est appelée orbitale moléculaire liante σ. Elle a une énergie plus basse que les orbitales atomiques d'origine.On appelle orbitales non liantes les orbitales atomiques qui ne sont pas impliquées dans la liaison moléculaire. Elles ne sont donc ni liantes, ni anti-liantes. Diagramme
d'orbitales moléculaires.
Hybridation des
orbitales atomiques.
Hybridation
sp.
Hybridation sp². La hybridation sp² se produit lorsque deux des orbitales p d'un atome se combinent avec l'orbitale s pour former trois orbitales hybrides équivalentes. Cela s'observe généralement dans les liaisons simples avec trois groupes d'atomes attachés à l'atome central. Hybridation sp³. La hybridation sp³ se produit lorsque les trois orbitales p d'un atome se combinent avec l'orbitale s pour former quatre orbitales hybrides équivalentes, généralement dans les liaisons simples avec quatre groupes d'atomes attachés à l'atome central. Systèmes pi délocalisés Les systèmes pi délocalisés sont des ensembles d'orbitales pi qui se chevauchent sur plusieurs atomes d'une molécule, permettant un déplacement des électrons pi tout au long de la molécule. Ce déplacement crée une distribution électronique plus stable et répartie, ce qui confère des propriétés particulières à la molécule, comme une plus grande stabilité électronique et une réactivité différente. Formation.
L'exemple
du benzène.
Chaque atome de carbone dans le benzène est sp²-hybridié. Les trois orbitales sp² sont utilisées pour former des liaisons sigma (σ) avec les atomes voisins. Les orbitales p restantes sont orientées perpendiculairement au plan de la molécule et se chevauchent pour former un réseau pi délocalisé. La délocalisation des électrons pi réduit la tension électrostatique entre les noyaux et les électrons, ce qui augmente la stabilité de la molécule. La stabilité du benzène est appelée la stabilité de Kekulé en hommage à Friedrich Kekulé, qui a développé une théorie initiale de la structure du benzène. Méthode
de Hückel.
Les orbitales pi moléculaires sont considérées comme des combinaisons linéaires des orbitales pi atomiques. Les orbitales pi ne se chevauchent que sur les atomes voisins. L'énergie d'un système pi délocalisé est approximée par la somme des contributions des liaisons sigma et des contributions pi, les dernières étant calculées en utilisant une matrice hamiltonienne simplifiée. Cette matrice est une matrice diagonale où les termes diagonaux représentent l'énergie de liaison pi pour chaque atome, et les termes non diagonaux représentent la contribution de la chevauchement pi entre les atomes voisins. Les équations de Schrödinger sont résolues pour trouver les valeurs propres (énergies des orbitales pi moléculaires) et les vecteurs propres (coefficients de combinaison des orbitales pi atomiques). Les orbitales pi moléculaires sont des combinaisons linéaires des orbitales pi atomiques, où les coefficients déterminent la contribution de chaque orbite pi atomique à l'orbite pi moléculaire. |
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