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Roland, sur la scène lyrique
Roland, tragédie lyrique en cinq actes et un prologue. paroles de Quinault, musique de Lulli. représente à l'Opéra le 8 mars 1685. - C'est Louis XIV lui-même qui indiqua à Quinault le sujet de Roland. d'après l'Orlando furioso de l'Arioste

Le livret, quoiqu'il s'y trouve de jolis passages, n'est peut-être pas l'un des meilleurs du poète, mais la partition est assurément l'une des plus belles, des plus tendres et des plus passionnées qu'ait écrites le compositeur. Elle renferme, entre autres, deux airs exquis, tous deux chantés par Médor, l'un au premier acte : Ah! quel tourment! le second un peu plus loin : Je vivrai si c'est cotre envie, inspiration vraiment délicieuse, pleine de charme, et d'une mélancolie touchante et pénétrante. Parmi les morceaux épisodiques, il faut surtout citer la jolie scène chantée et dansée du quatrième acte, et le beau choeur des soldats au cinquième : Roland, courez aux armes

La partition de Roland est l'une de celles que préférait son auteur, et elle fut longtemps au répertoire.

Roland à Roncevaux est un opéra en quatre actes, paroles et musique d'Auguste Mermet (Opéra, 1864). L'auteur s'inspira de la Chanson de Roland. C'est à son livret, très bien construit, très scénique et très dramatique, que revint la plus grande part d'un succès qui fut très brillant à l'origine.

La partition se faisait remarquer par la franchise de l'accent, par la puissance des rythmes. Mais l'inspiration était un peu trop superficielle, et l'orchestre; assez pauvre, plus bruyant que sonore. 

On en peut signaler certains morceaux, tels que, au premier acte, la Chanson de Roland, dite par un pâtre, et le finale, qui n'est pas sans éclat; au second, le choeur du complot : Roncevaux, vallon triste et sombre, où le musicien n'a pas su développer une idée heureuse par elle-même; puis, plus loin, un chant de guerre à l'allure vraiment martiale, une farandole chaude et animée, la belle phrase de Roland sur son épée : Je suis Durandal, du plus pur métal, le trio de Turpin, Roland et Alde (Aude), qui est sans doute la meilleure page de l'oeuvre, et le finale, un instant fameux : En avant! Montjoie et Charlemagne, qu'on a appelé la Marseillaise de Roland. (NLI).

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Dictionnaire Musiques et danses
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