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Ligature,
n. f. - Signe de la notation proportionnelle,
usité à la fin du Moyen âge
et à l'époque de la Renaissance
pour fusionner en groupe rythmique ou mélodique deux ou plusieurs
notes correspondant à une seule syllabe du texte ou constituant
une formule distincte. Les règles concernant la graphie et la traduction
des ligatures se sont modifiées graduellement et constituent une
doctrine assez compliquée. En principe, on distingue dans une ligature
la note initiale, la note finale, et les notes
intermédiaires, qui sont appelées moyennes; on distingue
également la ligature droite, dont les signes constitutifs s'avoisinent
sur la portée, et la ligature oblique, qui monte ou descend l'espace
de deux ou plusieurs des lignes de la portée.
La durée des notes réunies
dans la ligature dépend de leur direction. La note initiale sans
queue est longue si la note suivante descend, brève si celle-ci
monte; la note initiale ayant une queue tracée à gauche est
brève si la queue descend, semi-brève, si elle monte; les
notes moyennes prennent la valeur de la note initiale; la note finale d'une
ligature droite est brève en montant, longue en descendant; la note
finale d'une ligature oblique est brève. Nicolas Listenius a résumé
en dix vers mnémoniques, à l'usage des élèves,
cette doctrine des ligatures, telle qu'elle était pratiquée
de son temps (ca. 1520).
Ligatures.
A la veille de leur abandon, vers le milieu
du XVIe s., les ligatures subsistaient
dans la notation proportionnelle, mais elles avaient perdu leurs significations
de durée et se traduisaient, en notes d'égale valeur. Il
en est ainsi dans la notation grégorienne, où sont employées
quelques figures de notes dérivées des neumes
et qui sont l'origine des anciennes ligatures. (Michel Brenet). |
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