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Arcs de Triomphe de Rome. - L'origine des arcs de triomphe remonte à la coutume qu'avaient les Romains d'en dresser sur le passage de leurs triomphateurs. Les premiers monuments de ce genre paraissent avoir été élevés par Stertinius, Scipion l'Africain et Fabius Maximus; il ne nous en reste aucun débris. Les cinq arcs de triomphe existant encore à Rome sont :
l'Arc de Drusus, construit en l'honneur de Claudius Drusus sur la Voie Appienne, après ses victoires sur les Germains, l'an de Rome 745; on en voit les débris près de la porte Saint-Sébastien; il est en travertin, sauf les archivoltes et les ornements, qui sont en marbre;
Arc de Drusus.
Arc de Drusus, à Rome.
l'Arc de Titus, érigé sous Domitien, au pied du mont Palatin, en mémoire de la conquête de la Judée. Sa hauteur, y compris l'attique qui a 4,50 m est de 18 m, sur 14,50 m de largeur et 5 m d'épaisseur. Construit en marbre blanc massif, il n'a qu'une arcade de 8,50 m sous clef, et de 5,50 m d'ouverture. De quatre colonnes composites, cannelées, il ne reste plus que celles qui flanquaient l'arcade. Deux admirables bas-reliefs au-dessous de l'arcade représentent le triomphe de Titus. Quatre Victoires décorent les tympans. Une belle agrafe en forme de console forme la clef des voussoirs. Les parties latérales détruites ont été restaurées en pierre par le pape Pie VII.-
Arc de Titus.
Arc de Titus, à Rome.
 
l'Arc de Septime-Sévère, élevé en 207 par le sénat, au bout de la Voie Sacrée, en l'honneur de l'empereur Septime-Sévère et de ses fils Caracalla et Géta, à l'occasion des victoires romaines sur les Parthes et les Arabes. Il est en marbre pentélique massif et à 3 arcades. L'arc du Carrousel à Paris en est une imitation. La statue en bronze qui le surmontait est au palais Barberini. Il ne faut pas le confondre avec l'Arc des orfèvres, espèce de grande porte carrée, élevé au même empereur par les orfèvres et marchands du Forum boarium, et qui porte la trace de nombreuses dégradations.
Arc de Septime Sévère.
Arc de Septime-Sévère, à Rome. (Images : A. Tofanelli, 1833).
l'Arc de Gallien, élevé en l'honneur de l'empereur Gallien par un homme privé, Aurélius Victor, en 260; il est très bien conservé, et situé vis-à-vis l'église Saint-Eusèbe; 

 5° l'Arc de Constantin, le plus grand et le plus richement orné, fut élevé en mémoire de la victoire de l'empereur Constantin sur Maxence. Situé entre le mont Palatin et le Colisée, sur la Voie Triomphale, il est en marbre blanc, a trois arcades, et présente, à sa partie inférieure, des bas-reliefs et sculptures d'un travail grossier. La partie supérieure est ornée de statues et autres sculptures qui décoraient antérieurement un arc de Trajan. Sur chaque face sont 8 colonnes qui portent l'entablement. La hauteur de l'arc, y compris l'attique (qui a 6 m), est de 22 m, sur une largeur de 25 m et une épaisseur de 7 m : l'arcade principale a 12 m sous clef sur 6,50 m d'ouverture; les deux autres, 8 m d'élévation, sur 3 m d'ouverture. Le monument fut restauré par le pape Clément XII

On peut encore citer : l'Arc de Dolabella et Silanus, bâti en travertin, l'an 10 de notre ère, et qu'on croit avoir été une des entrées du Champ de Mars du côté du mont Caelius; il est près de l'église St-Jean et St-Paul; l'Arc de Marc-Aurèle, démoli en 1662, et dont on voit des bas-reliefs à l'escalier du palais des Conservateurs au Capitole; l'Arc de Janus Quadrifrons, rue St-Georges-III bâti vers le temps de Septime-Sévère, il a une arcade sur chacune de ses quatre faces, et 48 niches qu'ornaient des statues.
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Dictionnaire Villes et monuments
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