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Rues et monuments de Paris
Rue Yvonne-le-Tac
Rue Yvonne-le-Tac, à Paris  (XVIIIe'arrondissement). - Cette rue relie la rue des Trois-Frères à la place des Abbesses et à la rue La Vieuville. Elle porte le nom d'une institutrice et directrice  (1882-1957) de l'école des filles située au n° 7, qui fut résistante et déportée. La rue s'appelait rue Antoinette avant 1968 et s'était appelée auparavant rue Marie-Antoinette, du nom de la femme du propriétaire du terrain.
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Paris : la rue Yvonne le Tac.
La rue Yvonne le Tac. Au fond, la place des Abbesses et l'église Saint-Jean-l'Évangéliste.
© Photo : Serge Jodra, 2013.

N° 9. Ancien couvent des Dames auxiliatrices du Purgatoire. Là se trouve la chapelle dite du Martyre construite en 1887 par les soins de l'abbé Le Rebours, curé de la Madeleine, sur l'emplacement même de la chapelle du Martyrium ou du prieuré des Martyrs, élevée, suivant la tradition, par sainte Geneviève sur les lieux du martyre de saint Denis, premier évêque de Paris. On avait découvert sous Louis XIII, en 1611, Ia crypte où l'on racontait qu'avait eu lieu le supplice.

C'est dans l'antique chapelle du Martyre qu'Ignace de Loyola et ses compagnons jetèrent les bases de leur fameux institut par un voeu solennel prononcé le 15 août 1534 (Les Jésuites). C'est dans cette chapelle que furent inhumés mystérieusement en 1574 La Môle et Annibal de Coconas, torturés et décapités la veille en place de Grève, par les soins de leurs amantes éplorées Marguerite de Valois et la duchesse de Nevers. Cet épisode a servi de sujet à Alexandre Dumas pour son roman, La Reine Margot. Là aussi furent inhumés Pierre Forget, seigneur de Frène (1610), ancien ministre de Henri IV, et son épouse Anne de Beauvilliers (1636) qui contribuèrent par leurs libéralités à la fondation du prieuré des Martyrs. 

En 1622, les Dames de Montmartre, après l'incendie de la communauté d'en haut, avaient érigé en prieuré l'antique chapelle du Martyre qui était située à mi-côte. Dans cette chapelle siégea avant la Révolution la Confrérie des Orfèvres de Paris. Elle fut détruite par le plâtrier Richard qui, au moment de la Révolution, avait fait l'acquisition des bâtiments claustraux. La chapelle de l'abbé Le Rebours n'est pas celle que l'on voit depuis la rue : il faut pénétrer à l'intérieur du couvent.

N° 23, à l'angle de la rue des Abbesses. Là se trouvait l'entrée du monastère d'en bas. (L'abbaye de Montmartre).

N° 30. Rue La-Vieuville. S'appela rue de la Mairie. Nom actuel en 1867 en mémoire de M. de La Vieuville, lieutenant-colonel de cavalerie (1755-1820). Au 1 se trouvait l'ancienne mairie qui fut inaugurée en 1837 par le comte de Rambuteau. Au 7 se trouvait l'ancien Petit Bicêtre qui fut un asile d'aliénés antérieur à celui du docteur Blanche. Les caves de ce bâtiment sont peut-être tout ce qui subsiste des diverses constructions de l'abbaye. Au 20 se trouve la cité de la Mairie. (F.de Rochegude).

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Dictionnaire Villes et monuments
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