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Rues et monuments de Paris
Rue de Clignancourt
Rue de Clignancourt, à Paris  (XVIIIe'arrondissement). - Cette rue relie le boulevard de Rochechouart au boulevard d'Ornano. La partie Sud jusqu'à la rue du Château-Rouge (rue Poulet aujourd'hui) faisait partie au commencement du XIXe siècle de la chaussée Clignancourt, qui au XVIIe siècle était un simple chemin. La partie entre la rue Ramey et la rue Marcadet fut ouverte en 1846 par Jean Labat et s'appela rue Neuve-Clignancourt. La commune de Montmartre acheva la rue jusqu'à la rue Championnet en 1868.
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Paris : la rue de Clignancourt.
La rue de Clignancourt, à Paris.

N° 140. Chapelle de Notre-Dame du Bon Conseil. Dépendait avant 1906 de l'établissement des Frères de Saint-Vincent-de-Paul qui était situé ici.

N° 136. Impasse de Clignancourt.

N° 139. Passage Kracher. (Nom de propriétaire.) 

N° 105. Rue Eugène-Sue (1882). Nom en l'honneur du romancier (1804-1857). 

N° 92. Construction assez originale due à l'architecte Rey (1901).-
 

Paris : 92, rue de Clignancourt.
Paris : 77, rue de Clignancourt.
Le 92 de la rue de Clignancourt. A droite, le 77.
Ci-dessous : Hôtel particulier, au 71 de la rue de Clignancourt.
Paris : le 71 rue de Clignancourt.

Du 54 au 42 inclus (ainsi que sur le terrain qui s'étend du 7 au 13 bis de la rue Custine) se trouve l'emplacement de l'ancien bal du Château-Rouge. Le château en question était une demeure qui, selon une tradition revendiquée par bien d'autres maisons de l'arrondissement, aurait été donnée par Henri IV à la belle Gabrielle d'Estrées, vers 159. Le nom lui-même venait de ce que la construction, comme toutes celles de l'époque, était en brique rouge, avec dais de pierre blanche. 

Il se trouve, malheureusement que le Château Rouge n'existait pas encore à cette époque. Il fut construit en 1789, dans le plus pur style LouisXVI, sur l'emplacement de "l'ancienne maison de l'aveugle" (?), et eut comme premier propriétaire le sieur Christophe. Il appartint après la Révolution à la famille Feutrier. 

Le 30 mars 1814 le Conseil de Défense s'y réunit au premier étage sous la présidence du roi Joseph, frère de Napoléon Ier. Devant les progrès rapides des puissances coalisées, l'ordre de capitulation y fut donné et Joseph s'enfuit vers la barrière d'Enfer, avant d'aller à Blois l'impératrice régente. 

En 1818, une partie des terrains des Feutriers fut cédée à Jean Labat. En 1843, le Château Rouge était délabré, envahi de nids d'hirondelles et de chauve-souris, et était possédé par une marchande à la toilette, Mlle Ozanne qui avait comme locataire le peintre Brascassat qui déménagea pour aller rue de l'Arcade. En 1844 le domaine du Château Rouge fut mis en adjudication. II s'étendait alors entre les rues Christiani, Ramey, Doudeauvile et des Poissonniers, et il fut dépecé par les rues nouvelles, Myrha, Poulet, Custine. 

En 1845 il n'en restait plus que le pavillon du centre qui fut acquis par Boboeuf qui créa le bal public du Château-Rouge. C'était un bal de famille, où le soir, les mamans, accompagnées de leurs enfants, y venaient assister aux ébats chorégraphiques des étoiles de l'époque. Ce fut là qu'eut lieu en 1847 le premier banquet réformiste, précurseur de la révolution de Février. L'endroit perdit pendant quelque temps de son éclat, ce n'est que vers 1864, sous le Second Empire que le bal redevint en vogue. 

Le 18 mars 1871, au moment de la Commune, les généraux Clément Thomas et Lecomte y furent amenés avant leur exécution ( rue du Chevalier de la Barre). Le Château Rouge fut démoli en 1882.

N° 49. Rue Muller. (Nom de propriétaire). Classée en 1870. Cette rue aboutit par un escalier (rue maurice Utrillo) à la rue Lamarck. Au 8, vieille maison à pignon. 
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Paris : le 8 de la rue Muller.
Paris : la rue Christiani
La maison à pignon de la rue Muller.
La rue Christiani. 

N° 34. Rue Christiani. S'appela rue des Vinaigriers avant 1864. Nom actuel en mémoire du général qui défendit le quartier en 1814. Le petit Château-Rouge, où se tinrent en 1848 les assemblées du club de la Montagne, était situé sur l'emplacement des numéros 13 et 15 des immeubles Crépin. En face, au 8, les bains dits du Château-Rouge, rappellaient l'ancien établissement. Au 17 a habité Mme Tarquini d'Or, de l'Opéra-Comique.

N° 31. Rue André-del-Sarte. 

N° 30. Anciens magasins Dufayel, à l'architecture exubérante. Le fronton est de Dalou. Les caryatides sont de Falguière (1895). Plafond de Clairin à l'intérieur. 
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Paris : façade des anciens magasins Dufayel, rue de Clignancourt.
Détails de la façade des anciens magasins Dufayel.-© Photos : Serge Jodra, 2013.
Paris : caryatides des anciens magasins Dufayel, rue de Clignancourt.
Paris : façade des anciens magasins Dufayel, rue de Clignancourt.

N° 17. Emplacement de l'ancien bal dit de GuillaumeTell.

N° 13. Rue Pierre-Picard (1884). (Nom de propriétaire.)

N° 3. Rue d'Orsel. (F.de Rochegude).

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Dictionnaire Villes et monuments
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