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Parc de Monceau, à Paris (VIIIe arrondissement). - Le hameau de Monceau dépendit de Clichy jusqu'en 1830, date à laquelle il devint, sous le nom de Batignolles-Monceau, une commune distincte qui, en 1860, fut annexée à Paris. Sur son territoire, le duc de Chartres, plus tard Philippe-Egalité, s'était fait construire, en 1778, une maison de plaisance qu'on nommait la Folie de Chartres, avec un parc magnifiquement dessiné par Carmontelle(1785). Ce jardin couvrait un immense quadrilatère compris entre le boulevard Malesherbes, la rue de Valois (aujourd'hui rue de Monceau) et la rue de Courcelles
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Parc Monceau.
Le Parc Monceau au XIXe siècle, par Henri Courvoisier-Voisin.

Il devint bien national en 1794. La Convention y créa divers établissements publics. Le parc appartint pendant un temps, sous l'Empire, à Cambacérès. Louis XVIII le restitua à la famille d'Orléans entre les mains de laquelle il resta jusqu'à son acquisition par l'Etat en en 1852. Il fut tranformé et diminué par Alphand, qui en fit un parc élégant et charmant. Depuis 1870 il appartient à la la  ville de Paris. Sa superficie est de 8 hectares et demi. 
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Paris : porte de l'ancien Hôtel de Ville au Parc Monceau.
Paris : colonnes grecques dans le Parc Monceau.
La porte de l'ancien Hôtel de Ville et des colonnes grecques.

Les constructions du parc (pavillons du Prince, etc.) remaniées sous le premier Empire, furent démolies en 1861. Elles occupaient l'emplacement du pâté de maisons qui se trouve entre les rues de Courcelles, de Lisbonne, Murillo, Rembrandt.
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Paris : la Naumachie du Parc Monceau.
La naumachie du Parc Monceau et sa colonnade.

Une des plus jolies parties du parc est la Naumachie, bassin ovale bordé d'une colonnade corinthienne provenant de Notre-Dame de la Rotonde à Saint-Denis, église qui était destinée à la sépulture des Valois et qui fut démolie en 1719. La grande arcade Renaissance à côté de la Naumachie provient de l'Hôtel de Ville incendié en 1871. 

Le parc Monceau a reçu des bustes ou monuments commémoratifs de quelques hommes célèbres : Ambroise Thomas  par Falguière, Guy de Maupassant par Verlet (1897), Gounod par Mercié (1903), Bizet, Pailleron, etc. 
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Paris : pyramide du Parc Monceau.
Paris : statue de Gounod dans le Parc Monceau.
La Pyramide (monument maçonnique) et la statue de Gounod.

Sur les pelouses nous voyons des statues en bronze et en marbre : l'Abandonnée par Vital Cornu, le Jeune Faune par F. Charpentier, le Joueur de billes par Lenoir, la Lionne blessée par Valton, l'Amour blessé par Mabille, le Semeur par Chapu, le Moissonneur par Gaudez, etc. Les portes de fer sont de Davioud.

La Rotonde de Chartres, située sur le boulevard de  Courcelles, était l'un des Propylées de Paris, quand la capitale était entourée de l'enceinte dite des fermiers généraux. Comme les autres, ce pavillon  fut construit par Ledoux; il ne servait pas d'entrée à la ville et avait été construit en vertu d'un accord entre la ville et le duc d'Orléans, et s'appelait : bureau d'observation d'Orléans. Le duc y avait la jouissance d'un salon installé au premier dans la calotte de la Rotonde, auquel il accédait par un escalier qui était également sa propriété.
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Paris : le pavillon de Chartres, à l'entrée du parc Monceau.

 Le pavillon de Chartres (rotonde), à l'entrée du parc Monceau.
© Photos : Serge Jodra, 2010.
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Dictionnaire Villes et monuments
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