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Observatoire de Paris (XIVe arrondissement). - Commencé, dès 1667, sous l'influence de Colbert et d'après les plans de l'architecte Claude Perrault, l'Observatoire de Paris, dont la construction exigea à peine cinq ans, fut terminé en 1672. Cassini protesta tout de suite contre son aménagement, qui ne répondait pas à sa destination; mais Louis XIV ordonna qu'on n'y changeât rien. Il est, du reste, encore tel quel. Il a la forme d'un rectangle, dont chacun des côtés correspond aux quatre points cardinaux, la façade principale, qui termine l'avenue de l'Observatoire, au Sud du jardin du Luxembourg, regardant exactement le Nord. Aux deux angles s'élèvent des pavillons octogones, surmontés de coupoles; entre elles règne une terrasse dont le milieu est occupé par un observatoire minuscule de trois petites coupoles. L'ensemble de l'édifice, qui est tout en pierre et qui forme deux étages, le dernier beaucoup plus élevé, a une hauteur totale de 27 m. C'est également la profondeur des fondations, qui recèlent des caves à température constante (+12°C.), où sont conservés depuis 1671, à l'abri de l'influence de la chaleur solaire, des thermomètres-types, auxquels se sont ajoutés depuis nombre d'autres instruments.
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Paris : observatoire de Paris.
L'observatoire de Paris au XIXe siècle, par Henri Courvoisier-Voisin.

Ce bâtiment, aujourd'hui, plutôt un musée qu'un observatoire. Dans la grande salle centrale du deuxième étage, ornée des bustes des plus illustres astronomes et meublée d'anciens instruments, est incrustée en cuivre, sur le pavé dallé, la ligne méridienne. Les autres pièces sont affectées à divers usages, notamment à la bibliothèque et aux services de l'administration. Sur la terrasse et dans les coupoles des tourelles se trouvent des instruments météorologiques, le célèbre cercle répétiteur de Reichenbach, un petit équatorial de Gambey et deux fortes lunettes. Quand ces instruments étaient en exploitation, toute l'activité était, de fait, concentrée dans les ailes et dans les nombreuses annexes du jardin. Les ailes, très basses, sont au nombre de deux, l'une à l'Est, l'autre à l'Ouest. Edifiées en 1834, elles renferment : la première, dont les faces Nord et Sud et le toit sont fendus comme par trois énormes traits de scie, le cercle méridien, une ancienne lunette méridienne et un cercle mural, tous désormais sans utilité; la deuxième, un amphithéâtre de 800 personnes, où professa Arago. Dans le jardin, absolument encombré, quoique assez vaste, s'élèvent plusieurs coupoles et autres constructions abritant des équatoriaux, parmi lesquels le bel équatorial du système coudé, dû à Loewy (0,60m d'ouverture), et l'appareil photographique des frères Henry (0,33 m d'ouverture), un cercle méridien, des appareils divers, enfin la grande lunette de 7,30 m de hauteur et de 1,20 m de diamètre. Depuis longtemps, la situation même de l'établissement au milieu des lumières de la capitale s'oppose à tout travail d'observation sur place. L'observatoire, qui accueille bureaux de chercheurs, reste cependant un centre de recherches en astronomie et en astrophysique. En dépendent administrativement deux autres sites : l'observatoire de Meudon et l'observatoire radioastronomique de Nançay.

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