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![]() | Champs-Elysées, à Paris (VIIIe arrondissement). - Avant de devenir celui d'une avenue et d'un rond-point, le nom de Champas Elysées a été appliqué à un quartier, limité au sud par le quai de la Conférence, au nord par l'avenue Gabriel, à l'est par la place de la Concorde, et à l'ouest par l'avenue Montaigne (l'ancienne allée des Veuves). Le Cours-la-Reine ayant été à l'origine de l'aménagement de tout cet espace, nous allons d'abord dire quelques mots sur son origine. Il commençait autrefois à l'endroit où nous voyons la place de la Concorde, bordait la Seine et se terminait au quai des Bons-Hommes, nommé aujourd'hui quai de Billy (Debilly). Marie de Médicis fit tracer et planter ce cours en 1616. Cette promenade était fermée à ses extrémités par des grilles et à ses côtés par des fossés. Les arbres du Cours-la-Reine furent renouvelés en 1724, par le duc d'Antin. - ![]() Les Champs Elysées au XVIIIe siècle, par Charles Grevenbroeck. - - ![]() L'avenue des Champs-Elysées. A l'entrée de cette belle promenade par la place de la Concorde « Au château de Saint-Cloud, le 20 août 1828. Charles [X], etc. Article unique. Sont concédés à la ville de Paris, à titre de propriété, la place Louis XVI et la promenade dite des Champs-Élysées, telles qu'elles sont désignées au plan annexé à la présente loi, y compris les constructions dont la propriété appartient à l'État, et à l'exception des deux fossés de la place Louis XVI qui bordent le jardin des Tuileries. Ladite concession est faite à la charge par la ville de Paris :En 1838 et 1839, la ville a fait établir dans les Champs-Élysées cinq fontaines1° de pourvoir aux frais de surveillance et d'entretien des lieux ci-dessus désignés;Signé Charles.» (Extrait de la loi.) ![]() ![]() ![]() ![]() L'avenue des Champs Elysées depuis le haut de l'Arc de Triomphe. Tableau de Félix Benois (XIXe siècle). L'Avenue des Champs Elysées. L'existence de l'avenue date de la première plantation des Champs-Élysées. Elle portait autrefois le nom d'allée du Roule, puis avenue des Tuileries. Elle s'arrêtait alors à la grande rue de Chaillot. Prolongée en 1672 jusqu'à la porte Maillot par le marquis de Marigny et élargie en 1774. L'avenue fut plantée d'ormes sous Louis XIV (1670), par ordre de Colbert : c'était alors le Grand Cours. Les plantations furent renouvelées en 1770 par le marquis de Marigny. Les jardins furent dessinés par Le Nôtre en 1670 : ils faisaient partie du domaine de la couronne, dont ils furent distraits pour être réunis au domaine national en 1792. Ils furent cédés par l'État (Charles X) à la Ville en 1828. En 1814 les Cosaques du Don y campent, et que le 1er mars 1871 les Prussiens y pénètrent. Le palais de l'Industrie avait été construit en 1855 par l'architecte Vial sur un emplacement appelé le Grand Carré ou la Grande Salle des Champs-Elysées. Le terrain en avait été rétrocédé à l'État par la Ville en 1852. Ce palais servit à l'exposition de 1855, aux salons de 1857 à 1897, au concours hippique, aux comices agricoles, etc. Le 4 mai 1897 on y apporta les débris des malheureuses victimes de l'incendie du Bazar de la Charité, et quelques mois après, le palais de l'Industrie tomba sous la pioche du démolisseur. Lorsque la Ville entra en possession des Champs-Elysées (1828) elle prit à sa charge les embellissements. En compensation elle se créa des revenus assez considérables en autorisant moyennant redevances un certain nombre d'établissements publics (cafés, concerts, restaurants, théâtres, édicules loués à des marchands de gâteaux et de jouets, etc.). Côté nord Champs-Élysées et en bordure de l'avenue Matignon s'élevait avant 1900 le Cirque d'Été construit par Hittorf de 1841 à 1843. La statue équestre, oeuvre de Pradier, qui en ornait le fronton représentait Mlle Lejars, écuyère. Le directeur Franconi avait débuté là en 1835 sous une tente, puis le cirque construit s'appela Cirque National de 1843 à 1853, cirque de l'Impératrice pendant l'Empire et Cirque d'Été après 1870. lI fut démoli en 1900. On voyait aussi autrefois dans cette promenade le jardin Beaujon, qui fut ensuite occupé par les montagnes Françaises, et le jardin Marbeuf, qu'on avait disposé en hippodrome et dans lequel on donnait aussi des fêtes publiques. Ces établissements ont été successivement détruits, et sur leur emplacement on a percé les avenues Lord-Byron, Châteaubriand, Fortunée et Marbeuf (ancienne rue des Gourdes). Le Rond-Point des Champs-Elysées. |
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