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Rues et monuments de Paris
Boulevard de Clichy
Boulevard de Clichy, à Paris  (IXe'arrondissement et XVIIIe'arrondissement). - Ce boulevard relie la place de Clichy à la rue des Martyrs, au-delà de laquelle il se prolonge par le boulevard de Rochechouart. Formé des anciens boulevards de Clichy, Pigalle et des Martyrs. Nom unique en 1864. Sur ce boulevard se trouvaient les barrières : Clichy, Blanche, Montmartre et des Martyrs.

Côté pair (XVIIIe arrondissement)..
N° 126-124, à l'angle de la rue Forest (nom de propriétaire) et de la rue Caulaincourt (aujourd'hui Hôtel Mercure) se trouvait en 1900 un hippodrome. Fut occupé par la ménagerie Bostock. Cinéma géant (1907). Skating-Rinck (1909). A hauteur de l'hippodrome, sur le terre-plein du boulevard, se trouvait le monument de Charles Fourier, dû au sculpteur Derré (1898). Il avait été érigé en 1899 par l'École sociétaire phalanstérienne avec le concours des associations de production et de consommation.

N° 112. Avenue Rachel. S'appela avenue du Cimetière-du-Nord avant 1900. Nom en mémoire de la célèbre tragédienne (1821-1858). Cette avenue mène au cimetière Montmartre qui fut créé en 1804 sous le nom de cimetière du Nord.

N° 104. Fut habité par le peintre J. Scherrer. 

N° 100. Théâtre des Deux Ânes, autrefois : Cabaret des Truands et music hall : l'Araignée. 

N° 94. Cite Véron. Doit son nom à  Véron qui fut maire de Montmartre de 1830 à 1841.

N° 88. Moulin Rouge. Sur l'emplacement de l'ancien bal dit de la Dame Blanche (ou de la Reine Blanche). Le Moulin Rouge actuel, après avoir été lui aussi un bal, est une salle de music-hall.

N° 86 à N° 82 . Etablissement de restauration rapide à l'emplacement de l'ancien Moulin Rouge Palace (1908), restaurant de nuit, et des Porcherons (brasserie Cyrano, qui fut le rendez-vous des surréalistes).

N° 80. Rue Puget (1803). S'appela rue Amélie. Nom en 1864 en l'honneur du sculpteur (1622-1694).

N° 68. Caveau du Chat Noir (1908).

N° 66. Rue Coustou. S'appela rue Florentine. Nom en 1804 en l'honneur du sculpteur (1076-1746).

N° 64. Théâtre des Trois-Baudets, sur l'emplacement de l'ancien cabaret montmartrois Les Quatre-z'Arts. Auparavant, il y avait eu là un restaurant, le Tambourin, où des peintres tels que Van Gogh et Toulouse-Lautrec avaient exposé leurs tableaux.

N° 60-58.  A été habité par Mme A. Tessandier, artiste dramatique. Belle façade. Entrée de la Villa des Platanes (1896). A gauche en haut de l'allée, bas-relief représentant la défense de la place Clichy (1830).

N° 48. Cité du Midi. Au 6 était l'ancien théâtre Pigalle, puis le cercle Pigalle avant 1904. Après avoir été un garage c'était devenu plus tard un atelier de menuiserie. 

N° 38. Rue Germain-Pilon. S'appela rue Neuve Pigalle avant 1864. Nom en l'honneur du sculpteur (1535-1590). Au 23 est la cité Germain-Pilon qui fut habitée par Champfleury. Au 7 de la rue, pavillon ancien avec mascarons.

N° 36. Théâtre de Dix Heures, à l'emplacement de La Lune-Rousse, et, auparavant, de l'ancien cabaret des Arts. Le dessinateur et caricaturiste Honoré Daumier (1808-1879) avait vécu à cette adresse entre 1869 et 1873.

N° 34. Emplacement de l'ancien cabaret montmartrois Le Néant.

N° 22. Rue André Antoine (Rue des Abbesses). 

N° 18. Rue Houdon. Ouverte sur la propriété du comte de Montdidier, morcelée en 1793. S'appela petite rue Royale en 1846, puis rue de la Réforme. Nom en 1864 en l'honneur du statuaire (1741-1828). Au 5 maison modern-style (1905).

N° 16. Emplacement de l'ancien cabaret à l'enseigne du « Rat qui n'est pas mort ».

N° 12. Fut habité par Tattegrain, Didier Pouget, Gagliardini, L. Couturier, F.-H. Lucas, artistes peintres.

N° 10. Fut habité par William Busnach, auteur dramatique mort en 1906.

N° 8 et N° 6. Emplacement de l'ancien bal de l'Ermitage. Ce bal fut fermé à cause d'un fontis, conséquence des carrières de Montmartre, qui s'y produisit, et qui faillit ensevelir toute une noce vers 1830. Au 6 a habité  le peintre L. Métivet.

N° 2. Le restaurant actuel est à l'emplacement de la Taverne du Bagne, ancien cabaret montmartrois qui avait été fondé en 1885 par Maxime Lisbonne, ancien forçat de la Commune mort en 1905.

Côte impair (IXe arrondissement).
N° 9. Entrée monumentale du passage Alfred Stevens (1882).

N° 11. A été habité par le peintre Émile Friant et le graveur Waltner.

N° 29. Passage Collin. (Nom de propriétaire).

N'° 37. A été habité par le peintre M. Eliot.

N'° 39. Rue Fromentin. Précédemment rue Neuve-Fontaine. Nom actuel en 1879 en mémoire du peintre orientaliste Eugène Fromentin (1820-1876). 

N° 43. A été habité par la comédienne Véra Sergine.

N° 47. Le bureau de poste actuel se trouve à l'emplacement de l'ancien Casino de Montmartre.

N° 53. Le cabarets Montmartrois Le Ciel et l'Enfer étaient à l'emplacement du supermarché actuel.

N° 57. Rue Pierre-Fontaine (1826). Nom en mémoire de l'architecte (1762-1853). On l'a appelée parfois rue Fontaine-Saint-Georges. Au 25, le cabaret La Nouvelle Eve est à l'emplacement de l'ancien Petit théâtre, ex-Fantaisies-Parisiennes. Au 19 bis a habité le peintre F. Rivoire. Au 7, bas-reliefs aux derniers étages. Au 10, Théâtre Fontaine , fondé en 1951 sur l'emplacement d'un ancien cabaret. Au 6, ancien Casino et Alcazar Fontaine, puis théâtre des Deux-Masques (1906). Théâtre de Cinématographe (1907). Folies Royales (1908). Princesse Théâtre (1909). Redevenu théâtre des Deux Masques (1909), puis l'actuel cabaret l'Abbé Constantin.

La place Blanche (1789), à l'emplacement de l'ancienne Barrière Blanche ou de la Croix Blanche. Elle s'appela place de la Barrière-Blanche. Nom  actuel depuis 1864. 

N° 65. Le peintre Gérôme y mourut en 1904. A été habité par Mme Litvinne, artiste lyrique, et W Laparra, artiste peintre. Aujourd'hui chapelle Sainte Rita.

N° 75. Rue Pierre-Haret (1904), ouverte sur une partie des jardins de l'Institution des Dames de la Trinité, par le prolongement de l'ancienne impasse Vintimille (côté rue de Douai), 

N° 77. Ancien couvent des Dames Zélatrices de la Sainte-Eucharistie. Le jardin intérieur est un reste de la Folie La Bouxière. Un industriel avait installé en 1908 un café-concert, dit la Charmille, dans le jardin de l'ancien couvent.

La place de Clichy, ex-place et barrière de Clichy de 1789 à 1864, a été formée sur les bâtiments de l'ancienne barrière vaillamment défendue en 1814 par la Garde nationale et le général Moncey. Le monument a été érigé en 1869. (F.de Rochegude).

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Dictionnaire Villes et monuments
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