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Chinon

Chinon est une commune de France, dans le département de l'Indre-et-Loire, dans une situation pittoresque sur la Vienne, et au milieu d'un pays agricole et vinicole; 8700 habitants. 

Histoire
L'origine de Chinon (Caïno) est antérieure à l'époque romaine; sa situation en fit un point de passage pour les routes et une forteresse à laquelle ses divers possesseurs attachèrent une grande importance. Saint Martin, saint Brice et saint Mexme y avaient fait des fondations pieuses, lorsque la ville tomba au pouvoir des Wisigoths. Après la bataille de Vouillé, Chinon passa dans le,domaine royal, puis, vers le XIe siècle, aux comtes de Touraine, et de là aux comtes d'Anjou. Embellie par Henri Il Plantagenet et Richard Coeur de Lion, elle se défendit un an contre Philippe-Auguste (1204-1205). 

Concile de Chinon. - On a donné ce nom à une assemblée dont l'Eglise n'a pas reconnu les actes. Cette assemblée, composée de prélats et de seigneurs vassaux de Henri ll d'Angleterre, fut tenue en présence de ce roi (1167). Elle s'occupa principalement des moyens d'éviter l'interdit dont Thomas Becket, archevêque de Canterbury, menaçait Henri II. Il y fut arrêté que le roi ferait appel au pape. (E.-H. V.)
Possédée comme apanage, au XIVe siècle, par Louis d'Anjou, puis par Louis d'Orléans, elle revint à la couronne au XVe siècle. Charles VII, en 1428, dans sa plus grande détresse, y réunit les Etats généraux et y reçut Jeanne d'Arc. Depuis cette époque, Chinon fut possédée successivement par plusieurs personnages importants dont le premier est Comines et le dernier Richelieu.  Lors de la création des départements, elle fut comprise dans le département d'Indre-et-Loire, et devint le chef-lieu d'un district, puis d'un arrondissement.

Monuments
Les différents possesseurs de Chinon y ont tous laissé leur marque. 

La colline sur les pentes de laquelle s'étage la ville est couronnée par un ensemble de ruines plus ou moins bien conservées qui représentent les trois châteaux qui y furent successivement édifiés : le château Saint-Georges, construit par Henri II, et dont il ne reste que le mur d'enceinte; le château du Milieu, remanié du XIIe au XVe siècle, dont on a conservé le pavillon de l'horloge et le Grand Logis qui rappelle le souvenir de Henri IV, de Charles VII et de Jeanne d'Arc; enfin le château du Coudray ou l'on remarque la tour Saint-Martin, avec une chapelle du XIIIe siècle, et la tour du moulin. 

Il faut encore indiquer à Chinon les trois églises de Saint-Mexme, de Saint-Maurice et de Saint-Etienne. La première, qui date des Xe et XIe siècles, est en partie détruite; la seconde est un beau spécimen du style Plantagenet avec des additions
du XVIe siècle; quant à Saint Etienne, elle date du XVIe siècle, et fut achevée par Comines. C'est là que se trouve le fameux tissu, d'origine orientale, connu sous le nom de chape de Saint-Mexme.

La ville de Chinon présente du reste, en divers points, des restes curieux de constructions anciennes.  Quoique Rabelais soit né à la Devinière (commune de Seuilly) et non à Chinon, c'est à cette ville que se rattache le plus étroitement sou souvenir, et le cabaret de la Cave-Peinte passait pour avoir appartenu à son père. (J. G.).

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Dictionnaire Villes et monuments
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