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Les langues > Iangues austriques
La langue javanaise
Le javanais une langue austronésienne (Langues austriques) dérivée du kawi, et proche du malais. Elle se compose de trois dialectes, ou plutôt de trois formes de langage, dont deux ont une nomenclature tout à fait à part, mais qui ne constituent dans leur ensemble qu'un seul et même idiome. L'usage de ces trois formes de langage, qui se mêlent dans les ouvrages de littérature aussi bien que dans la conversation, est déterminé par la supériorité, l'égalité ou l'infériorité de rang social ou d'âge dans laquelle se trouve la personne qui parle relativement à celle à qui elle s'adresse; c'est une règle d'étiquette. Ainsi, en parlant à un grand, à un vieillard, on emploie le kromo, haut javanais ou langue de cour, qui exprime la déférence et le respect; entre égaux, on se sert du madhjo, sorte de langage intermédiaire; en parlant à un inférieur, on fait usage du nyoko ou dialecte populaire. 

Outre la difficulté qui résulte de cette triple forme, il en est une autre provenant de ce que les radicaux, en se groupant pour former des mots composés, en se combinant avec les préfixes et les suffixes qui remplacent nos terminaisons, subissent, par l'effet de permutations de lettres, une transformation orthographique qui les rend méconnaissables. Le javanais n'a ni article ni genres, et seulement deux nombres. La conjugaison ne distingue ni les nombres ni les personnes, et, comme dans tous les idiomes malais, le même mot peut être verbe et substantif. On distingue quelquefois dans la langue javanaise le dialecte de l'intérieur, basa-dalam, et le dialecte des côtes, basa-luar. Dans les montagnes de l'ouest, on, parle le soenda, idiome indépendant du javanais. L'alphabet javanais compte 27 lettres, dont 5 voyelles. 

A Java, on aime passionnément le théâtre, la danse et la musique. Tout dâlang ou directeur de troupe est poète, et compose; il a le privilège de parler dans les représentations; les autres acteurs, tous masqués, ne font que de la pantomime. La déclamation du dâlang est une sorte de mélopée, que la musique accompagne. Les pièces, appelées topeng, sont tirées de la mythologie et de l'histoire héroïque du pays. Entre ces pièces, des bouffons grotesquement costumés jouent des espèces d'intermèdes, où ils imitent les idiots, quelquefois même des animaux, surtout les chiens et les singes. Les Javanais ont aussi des spectacles de wayang ou ombres chinoises, et des wayang beber, exhibitions de papiers peints à personnages, que l'on déroute tandis que le dâlang en donne l'explication.. 

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