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Les langues > Indo-européen > langues celtiques
La langue écossaise
Gaidhelach
L'écossais, gaidhelach ou gaélique d'Ecosse est une langue celtique, proche de l'irlandais et qui résulte de l'évolution de l'ancien hiberno-écossais ou erse. 

La déclinaison de l'écossais, qui a 6 cas, se fait en partie par flexion et en partie à l'aide de prépositions. Il n'y a pas de genre neutre. La conjugaison, riche en modes, puisqu'elle a un mode négatif, est pauvre en temps, car elle n'a que l'imparfait et le futur; les autres temps se forment par périphrases. Le passif se forme sans auxiliaires, si ce n'est aux modes optatif et conjonctif. A l'indicatif, la terminaison est invariable pour les deux genres et pour toutes les personnes, et le pronom personnel se place après, le verbe.  Un certain nombre de particules, en se joignant à un adjectif, à un substantif ou à un verbe, en modifient le sens. Dans la construction, l'article, les verbes et les pronoms possessifs se mettent avant le substantif, mais le nominatif ou le sujet est placé ordinairement après le verbe; les prépositions précèdent leurs régimes. L'écossais est plein de sons gutturaux. 

Sans doute on n'écrivait pas cette langue avant l'arrivée des Romains en Grande-Bretagne; car on n'a découvert aucun manuscrit, aucun monument épigraphique antérieur à cette époque. L'alphabet que l'on adopta dans la suite n'est autre que le latin : il se compose de 18 lettres, où ne figurent pas k, q, v, x, y et z. L'écriture est hérissée de consonnes, qui cependant ne se prononcent pas. La prononciation a beaucoup varié selon les localités, et l'orthographe selon les époques. 

On a distingué jusqu'à 24 rythmes dans la versification : l'emploi de la rime finale est rare, mais on se sert fréquemment des assonances, de l'allitération et même de la rime dans le corps du vers. Parmi les poètes dont on a conservé des chants en écossais, on peut citer : 

Lacklan-Mhor-Mhuirich-Albinnich, barde du Lord des Iles au commencement du XVe siècle; Alexander MacDonald et John Lom Mac-Donald, du XVIIIe siècle; MacIntyre, dont les oeuvres ont été publiées en 1768; Donald Buchanan, en 1770; Kenneth Mackensie, en 1796; John Mac-Gregor, en 1801; Allan Mac-Dougal, en 1800; Robert Donn, en 1829. (B.).
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