 | Royaume de Soissons. - Un des 4 royaumes formés du démembrement de l'empire de Clovis en 511, devint le partage de son troisième fils Clotaire I. Il s'étendait d'abord depuis Soissons et Amiens à l'Ouest jusqu'au Rhin et aux frontières des Frisons à l'Est. Clotaire y réunit successivement les 3 autres royaumes francs, et devint seul roi en 558; mais après sa mort (561) le royaume de Soissons se reforma, et fut possédé par Chilpéric I, un des fils de Clotaire. Celui-ci y ajouta, mais nominalement, la Normandie et la Bretagne , et conquit de 569 à 573 une partie de l'Aquitaine (Limousin , Périgord , Gascogne ). Sous Clotaire II, son fils, le royaume de Soissons se trouva de nouveau réuni au reste de la France occidentale (613), et ce nom disparut pour faire place à celui de Neustrie . | |
 | Comté de Soissons. - Possédé successivement par les maisons de Bar, de Nesle, de Châtillon, de Coucy, de Luxembourg-Saint-Pol, le comté de Soissons passa dans la maison de Bourbon-Vendôme par le mariage de Marie de Luxembourg (8 septembre 1487) avec François de Bourbon, comte de Vendôme, et à la mort (1557) du petit-fils de celui-ci, Jean de Bourbon, comte de Soissons, à son frère Louis de Bourbon, prince de Condé (1530-1551), tige de la maison de Condé, et devint l'apanage du quatrième fils de celui-ci, Charles de Bourbon (1566-1612). Ces nouveaux comtes de Soissons, branche cadette des Condés, ont fourni deux générations, Charles Ier et Louis III, tué à la Marfée (1641), qui ne laissa qu'un bâtard, Louis-Henri, dit le Chevalier de Soissons (1646-1703). Le titre et le comté de Soissons passèrent alors à la maison de Savoie-Carignan, par le mariage (1625) de Marie de Bourbon, dite Mlle de Soissons, soeur de Louis Il, avec Thomas-François de Savoie, prince de Carignan. Cette nouvelle maison de Soissons a fourni les comtes de Soissons : Eugène-Maurice (1635-1673), époux d'Olympe Mancini, nièce de Mazarin; Louis-Thomas, frère aîné du prince Eugène de Savoie, tué à Landau, marié à Uranie de la Cropte-Beauvais. (E. A.). |