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La rivière Lot
Le Lot, Oltis, est une rivière de France, a sa source dans les Cévennes, parcourt les département de la Lozère et de l'Aveyron, et ceux du Lot et du Lot-et-Garonne, auxquels elle donne son nom, et se jette dans la Garonne à 22 kilomètres au Nord-Ouest d'Agen. Cours 450 kilomètres.

Sa longueur indique déjà l'ampleur de ses méandres et de ses « cingles ». Il naît au Nord de la Montagne de la Lozère, près de Villefort. A 731 mètres devant Mende, il est dominé par les escarpements du Causse de Mende, puis il limite, vers le Nord, les Causses de Sauveterre et de Séverac, de même qu'il sépare plus loin le Causse de Limogne (au Sud) et celui de Gramat (au Nord); il reste ainsi longtemps caussenard, plus longtemps même que le Tarn; de là il tient la beauté et la richesse de ses eaux, la transparence de son lit, que grossissent, sorties des entrailles du Causse, des sources magnifiques, la Lantouy, l'Eygue et surtout la Divonne de Cahors, ou Fontaine des Chartreux, la source « divine ».

Passé Mende, le Lot s'est encaissé de plus en plus, entre parois de 300 à 350 mètres; il reçoit de Marvejols (640 m) la Colagne, qui, issue de la Margeride, reproduit en petit la courbe de la Truyère. Il passe ensuite à des localités qui ont la même finale : Saint-Laurent-d'Olt, Saint-Geniez-d'Olt, Sainte-Eulalie-de-Rived'Olt (« Rive » étant pris au sens de « Rivière »), Calmont-d'Olt, Saint-Vincent-Rive-d'Olt. Tous ces noms attestent une vallée ayant son individualité au creux du plateau, gardant, en guise d'un nom de « pays», celui du cours d'eau qui la féconde ; et le vieil et vrai nom du «Lot » est cet « Olt » (de même racine que l'Aluta, l'Oltu des Carpates roumaines).

Après Espalion (342 m), le Lot rencontre à Entraygues, par 240 mètres, le torrent de la Margeride, qui d'ordinaire triple son volume, la Truyère ou Trueyre. La Truyère passe sous l'arche unique du viaduc de fer de Garabit et contourne les monts d'Aubrac. Plus bas, c'est le Dourdou, dit Dourdou de Conques, parce qu'il coule au pied de la célèbre abbaye de Conques.

La rivière sort des schistes pour rentrer dans les calcaires, où elle se dilate à son aise : là se montrent à nouveau, sur le Lot, « cingles » et méandres; à chaque contour, veille une antique bourgade au pied de hautes roches, Capdenac, Cajarc, Saint-Cirq-Lapopie; à Cahors, le méandre a 5000 mètres de développement pour 700 mètres de flèche; c'est là que s'élevait l'ancien oppidum des Carduques, qui a dénommé le Quercy (Cahorsy), et c'est là que le Lot est franchi par le superbe pont fortifié du XIVe siècle, le pont Valentré.

En amont de Saint-Géry, le Lot a reçu le Célé, de Figeac, rivière indigente. Il décrit, après Cahors, des cingles de plus en plus amples (celui de Luzech, de 5000 mètres de développement, l'isthme n'en ayant que 100 à 150, celui de Puy-l'Evêque, de 7000 mètres de contour, l'isthme en ayant dix fois moins), et parcourt une vallée riche parmi les riches : passe par Fumel, Villeneuve-sur-Lot, Sainte-Livrade, Castelmoron, et conflue à Aiguillon, par 22 mètres seulement.

Capdenac sur son haut rocher et Luzech avec son Impernal et sa gracieuse Pistoule enveloppée par la courbe du Lot ont certes des droits à disputer au Puy d'Issolu la gloire d'avoir été l'Uxellodunum dont il est parlé dans les Commentaires de César.

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