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Écorce
(botanique), du latin cortex, qui pour
primitif cor, peau, en celtique. - Partie
extérieure de la
tige des végétaux.
Dans les tiges ligneuses des plantes dicotylédones,
l'écorce atteint son organisation la plus compliquée; elle
se compose de quatre couches distinctes : l'épiderme,
la couche ou enveloppe subéreuse, l'enveloppe
cellulaire et le liber
ou les fibres corticales. L'enveloppe subéreuse
(de super, liège, parce que cette partie fournit le liège)
résulte ordinairement de l'assemblage de cellules par plusieurs
rangées et souvent de différentes formes.
Dans le chêne-liège, leur
développement est considérable et leurs rangées très
nombreuses. L'enveloppe cellulaire est nommée
aussi moelle externe, couche herbacée,
couche verte, à cause de sa couleur verte très prononcée
qui la fait distinguer aisément de l'enveloppe subéreuse
sous laquelle elle se trouve immédiatement. Parfois les cellules
qui la composent, au lieu de contenir de la chlorophylle
renferment des cristaux. Le liber ou dernière partie intérieure
de, l'écorce, qui s'applique presque immédiatement sur le
bois,
résulte de l'assemblage de faisceaux de fibres grêles et colorées
ordinairement d'un blanc brillant. Elles sont, en outre, très résistantes,
et cette ténacité est surtout remarquable dans les plantes
dont on tire parti pour la préparation de matières textiles;
ainsi, les fibres du chanvre et du lin sont douées de cette précieuse
propriété.
Les fibres corticales
sont disposées par couches superposées qui figurent chacune
comme un feuillet; de là le nom de liber (= livre) qu'on
a donné à cette enveloppe. Plusieurs auteurs ont reconnu,
en outre de ces parties de l'écorce, une autre enveloppe étant
aussi une couche cellulaire qui s'étend à la surface de l'écorce
et qu'on a nommée périderme. C'est elle qui se détache
de l'écorce des platanes, par exemple; ce périderme est simplement
repoussé par un autre qui commence à se développer.
Le périderme peut aussi être regardé comme une partie
de la couche subéreuse. L'écorce présente souvent,
lorsqu'elle est jeune de petites taches allongées qu'on nomme lenticelles.
On leur attribue le même usage qu'aux stomates
pour la respiration. Elles remplacent ceux-ci
lorsque l'épiderme est tombé. (G-s.). |
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