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Col, cou

Les mots col, cou, dans un sens général, servent à désigner un rétrécissement que présente un viscère dans son étendue, un resserrement qu'on observe entre les extrémités et le corps des os; pris dans le sens propre, c'est la partie du corps qui se trouve entre la tête et le thorax, et qui offre un rétrécissement remarquable, surtout chez les mammifères et les oiseaux

On concevra qu'il n'y a pas de partie du corps dont l'anatomie soit plus compliquée que celle du col, lorsqu'on réfléchira que c'est le point par lequel doivent s'effectuer toutes les communications entre la tête et les autres régions du corps : ainsi, le larynx et la trachée, le pharynx et l'oesophage, transmettent dans le poumon et dans l'estomac l'air et les aliments reçus par la bouche; le sang artériel chassé par le coeur est transporté dans toute la tête, et en particulier à l'encéphale, par les artères-carotides et vertébrales; à son tour, le sang veineux revient au coeur par de nombreux rameaux qui le versent dans les veines-jugulaires; les lymphatiques y forment de nombreux ganglions. Enfin, des nerfs et surtout la partie supérieure de la moelle épinière établissent des rapports nombreux et importants qui doivent exister entre la tête et le reste du corps. 

Toutes ces parties contribuent à constituer le col; d'autres encore lui donnent la forme, la souplesse et la variété des mouvements qu'il doit exécuter : ainsi, l'os hyoïde, les glandes-maxillaire et sublinguales, la glande thyroïde, les sept vertèbres cervicales chez l'humain, et enfin une quantité considérable de muscles au nombre de soixante-quinze, dont trente deux pairs et onze impairs.

Le col présente de grandes variétés chez les animaux; peu différent de ce qui vient d'être dit dans les mammifères, si l'on en excepte les cétacés, où il n'est pas distinct, il ne l'est pas davantage dans les poissons, et en général dans les reptiles et les batraciens. Mais chez les oiseaux il offre un intérêt particulier : quelquefois il est court, d'autres fois très long, et alors le nombre des vertèbres cervicales qui forment sa charpente peut aller à plus de vingt; ainsi on en compte neuf dans le moineau, douze dans le geai, treize dans le pigeon, quatorze dans le canard, quinze dans l'oie, dix-huit dans l'autruche, dix-neuf dans la cigogne, vingt-trois dans le cygne. 

Ces différences expliquent suffisamment l'étendue des mouvements que chaque espèce peut exécuter suivant le nombre de ces vertèbres cervicales, mouvements qui sont en rapport avec la nourriture que le bec doit saisir; ainsi on remarquera que les oiseaux nageurs qui doivent plonger la tête dans l'eau pour y chercher leur proie ont en général le col plus long et plus flexible que les autres. (F-N.).

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Dictionnaire Les mots du vivant
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