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La diffusion de l'imprimerie
hors de l'Europe
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Amérique

Mexique et Amérique du Sud.
On attribue généralement au vice-roi du Mexique Antonio de Mendoza l'établissement de l'imprimerie à Mexico; mais, tandis que les uns placent cet événement vers 1537, les autres le font remonter à 1532 et donnent comme imprimé à cette date par un certain Juan Pablos l'Échelle céleste de saint Jean Climaque, traduite du latin en espagnol par Jean de Malema. On ne connaît, malheureusement aucun exemplaire de cet ouvrage. Jusqu'à plus ample informé, le plus ancien livre, avec date certaine, qui soit sorti des presses de Mexico est un Manual de adultos, dont on ne possède que les quatre derniers feuillets. Il porte, dans la souscription, la date de 1540. En 1541 parut une Relation del espantable terremoto [...] de Guatimala, et, en 1544, la Doctrina christiana de Pedro de Cordova. Tous ces ouvrages sont dits imprimés par ordre de don Juan Cumarraga, évêque de Mexico, dans la maison de Juan Cromberger.

Mexico est la première ville d'Amérique dans laquelle la typographie ait été installée. Lima paraît être la seconde. L'imprimerie y fut introduite par Antonio Ricardo, qui y publia, en 1585, un Catecismo y exposition de la doctrina cristiana. On la voit ensuite se répandre, mais très lentement, dans les autres colonies espagnoles, portugaises ou françaises de cette partie de l'Amérique. Elle fut portée à Rio de Janeiro, vers 1747, par l'imprimeur Antonio Isidoro da Fonseca, qui avait déjà une maison à Lisbonne; à Cordova de Tucuman, vers 1766; à Buenos Aires, en 1781; à Montevideo, en 1807, par un Américain appelé William Scolloy, d'après Ternaux-Compans, mais plus probablement par des ouvriers venus de Buenos Aires; à Santiago de Chili, vers 1813, grâce aux efforts de Carrera qui fit venir des Etats-Unis des ouvriers typographes et un matériel, et, enfin, à San Luiz de Maranhão, en 1821.

Amérique du Nord. Etats-Unis. 
C'est au pasteur Joseph Glover que revient l'honneur d'avoir introduit l'imprimerie aux Etas-Unis. Pour réaliser son projet, il se rendit en Angleterre et en Hollande, y acheta le matériel nécessaire et se fit suivre par un ouvrier typographe appelé Stephan Daye. Les circonstances ne lui permirent malheureusement pas d'accomplir la dernière partie de sa tâche. Il mourut pendant la traversée. Sa veuve s'intéressa au projet et réussit à fonder une imprimerie à Cambridge, dans le Massachusetts. Les premiers ouvrages qui en sortirent furent The Freemans Oath (1639), Un Almanach et un livre de Psaumes. Un peu plus tard, l'atelier fut porté à Boston et la direction en fut confiée à Samuel Green. C'est un frère de ce dernier, Barthélemy Green, qui fonda, en 1704, le premier journal américain, The Boston News Letter. D'autres imprimeries ne tardèrent pas à s'établir dans la ville. C'est dans celle qu'y avait installée, en 1717, son frère aîné James, que Benjamin Franklin apprit les éléments de son art. On sait qu'il en fonda une lui-même à Philadelphie, en 1728, avec laquelle il publia son fameux Richard Saunders. L'imprimerie fut introduite à Baltimore par Nikolaus Hasselbauhg, né à Philadelphie de parents allemands, et à New York, en 1693, par William Bradford. Une seconde imprimerie fut fondée dans cette dernière ville, en 1726, par Joh. Peter qui commença à faire paraître, en 1733, The New York weekly Journal.

Asie

Inde.
Des jésuites portugais établirent des imprimeries à Goa, en 1563, et à Tranquebar, en 1569. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle (1737), qu'on en installa une à Colombo, dans l'île de Ceylan 'Sri Lanka).

Syrie, Perse.
Des imprimeries fonctionnèrent à Damas en 1605, à Tiflis, en 1701, à Alep, en 1706, et à Beyrouth en 1751. Un Anglais nommé Burgess en établit une à Téhéran, en 1851, et y publia un journal.

Chine, Japon.
Les premiers missionnaires qui s'y occupèrent d'impression se servirent de la méthode xylographique. Ils cherchèrent néanmoins d'assez bonne heure à y acclimater les procédés européens. Ils publièrent à Pékin, dès 1603, avec des caractères mobiles, un ouvrage intitulé Coelestis doctrinae vera ratio. Les premiers essais durent être faits à Macao. On cite, en effet, comme ayant été imprimé dans cette ville en 1590, le récit en latin d'une ambassade du Japon à Rome. En 1620, le jésuite Nicolas Trigault imprime à Nankin un Dictionnaire chinois, en 3 vol., et en 1661, parait dans l'île de Formose (Taiwan) une traduction malaise des évangiles de saint Jean et de saint Matthieu. A partir de 1662, les caractères mobiles furent employés sur une plus grande échelle, parce que l'empereur Kangxi en fit graver sur cuivre 250 000. Ces caractères ne servirent malheureusement pas longtemps. Ils furent convertis en monnaie de billon. Depuis cette époque, néanmoins, l'impression avec caractères mobiles fut employée concurremment avec l'impression tabellaire. L'imprimerie fut installée au Japon à la même époque qu'en Chine. Des presses fonctionnèrent à Amakusa et à Nagasaki dès la fin du XVIe siècle.

Océanie

Des missionnaires anglais installèrent l'imprimerie à Tahiti, en 1818, sous les auspices du roi Pomaré. Elle ne fut portée dans l'île Hawaii qu'en 1822.

Afrique

Egypte.
L'imprimerie fut introduite en Egypte par Bonaparte, pendant l'expédition de 1798-99. Il établit d'abord un atelier au Caire, auquel il fit imprimer des proclamations en arabe et en français. Il en installa ensuite deux autres à Alexandrie et à Gizeh (C. Couderc).

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