|
. |
|
|
![]() | La science des prêtres La médecine L'astronomie Les arts |
![]() | L'Ancien empireLe culte des morts.Ce qui portait déjà les Égyptiens de l'Ancien Empire à prendre tous les soins imaginables pour la conservation de la dépouille des morts, c'était la croyance qu'il survivait au corps une forme aérienne de celui-ci, restant avec lui dans le tombeau. Quant à l'âme, elle était passée dans l'autre monde; mais on espérait qu'à la suite de longues épreuves elle pourrait rentrer dans cette forme dans le cas où celle-ci n'aurait subi aucune altération. Cette forme, cette ombre, ce fantôme était ce que les Égyptiens appelaient Ka, c'est-à-dire le double ( ![]() ![]() Pendant la période memphite, le mastaba était la sépulture ordinaire. C'était une construction en maçonnerie. Dans l'une des plus grandes faces était percée une porte par laquelle on pénétrait dans une ou plusieurs chambres constituant une chapelle ou mieux un parloir où les parents, les amis, les prêtres pouvaient se mettre en communication avec le mort en lui offrant des aliments, des parfums, ou simplement en récitant des prières, surtout la prière gravée sur la stèle carrée dressée dans un coin de la chambre. Le corps était déposé au-dessous de cette chambre dans un caveau auquel on descendait par un puits dont l'ouverture se trouvait sur la plate-forme du monument. Quand le cadavre avait été descendu dans le caveau, on murait celui-ci, on remplissait le puits et on en dissimulait soigneusement l'ouverture, pour rendre impossible toute violation du tombeau. La chambre renfermaît toujours une ou plusieurs statues du défunt et, par surcroît de précaution, d'autres statues plus petites garnissaient des niches ou les couloirs pratiqués dans la masse de la construction et dans lesquels il était impossible de pénétrer sans démolir cette dernière. On ignore à peu près complètement ce qu'étaient les temples de l'Ancien Empire; on n'a pas de statues de dieux remontant à cette époque. Il semble que le culte des rois, que l'on considérait comme des dieux vivants, ait tenu la première place. La civilisation avait déjà développé tous les arts nécessaires à la vie. En fait d'animaux domestiques, les anciens Égyptiens possédaient plusieurs races de boeufs à longues cornes, plusieurs espèces de chèvres, et quatre sortes de chiens, le chien-renard à robe fauve, le grand lévrier d'Afrique, le basset, le chien hyénoïde. L'âne était très commun, mais le chameau, le cheval et la brebis n'étaient pas connus. Parmi les animaux sauvages qui peuplaient l'Égypte à cette époque, citons : le lièvre à longues oreilles, l'ichneumon, de nombreuses espèces d'antilopes, telles que gazelles, algazelles, defassas, dont plusieurs avaient été apprivoisées, le chat sauvage Les arts et les techniques. La sculpture égyptienne était arrivée, sous l'Ancien Empire, à un état de perfection qui a beaucoup étonné les archéologues lorsque Mariette en eut mis au jour un certain nombre d'échantillons dont plusieurs sont de véritables chefs-d'oeuvre. Il y a de l'expression, du mouvement, de la vie dans les statues, mais point de tendance à l'idéal. L'artiste s'applique à reproduire la nature. Toutes les statues sont des portraits d'hommes vivants et les bas-reliefs représentent, sans aucune exception, des scènes de la vie réelle. Cette sculpture est indubitablement bien au-dessus de celle des temps postérieurs, gênée par des règles conventionnelles : "Les oeuvres de l'art, a dit Fr. Lenormant, étant le plus fidèle miroir du génie et des tendances des sociétés, tout semble indiquer que la première civilisation de l'Égypte fut essentiellement matérialiste."Il n'est pas besoin de dire que cette société égyptienne primitive était déjà en possession de son écriture hiéroglyphique, puisque c'est à cette écriture que nous en devons la connaissance. Mais les hiéroglyphes n'étaient pas encore ce qu'ils devinrent plus tard : les signes figuratifs dominaient et les signes phonétiques ne furent créés que peu à peu. Nous ignorons ce qui s'est passé en Égypte sous le règne des quatre dernières dynasties de l'Ancien Empire. Tous les monuments sont muets là-dessus. Il y a une période, de 300 à 500 ans peut-être, pendant laquelle le pays a du être troublé profondément soit par des discordes civiles, soit par une invasion étrangère venue des parties centrales de l'Afrique ![]() Le Moyen EmpireLes monuments du Moyen-Empire.Comme c'est par l'étude des tombeaux que l'on a reconstitué dans ses grandes lignes l'histoire du Moyen Empire, nous décrirons ces monuments en quelques mots. Les rois étaient toujours enterrés dans des pyramides; mais celles-ci n'avaient plus les dimensions prodigieuses qu'on leur donnait sous l'Ancien Empire, et elles se terminaient supérieurement par la statue colossale du défunt. Quelquefois cette statue manquait, et les parois étaient alors décorées de sculptures. Il y avait aussi des pyramides royales dressées sur des tours quadrangulaires à pans légèrement inclinés. Pour la sépulture des particuliers, on avait renoncé à construire des mastaba. La plus importante nécropole du premier empire thébain était celle d'Abydos ![]() Reliefs et hiéroglyphes du temple funéraire de Ramsès III, à Medinet Abou. Certaines des couleurs originales, vielles de 3000 ans, sont toujours visibles. Source : The World Factbook. Les arts. Le Nouvel EmpireLes monuments du Nouvel empire.C'est pendant le nouvel empire thébain que l'Egypte prit définitivement la physionomie sous laquelle elle se présente dans l'histoire. Dans toute la longueur de la vallée du Nil, elle se couvrit de monuments innombrables dont les restes subsistent encore en partie, monuments sur lesquels elle a gravé ses annales en caractères hiéroglyphiques. Comme aux époques précédentes, les plus instructifs de ces monuments sont les tombeaux. Ils consistaient alors en excavations souterraines ou hypogées. Mais ces hypogées, appelés syringes par les Grecs, avaient des dimensions considérables en étendue et en profondeur. Ils se composaient d'une série de salles reliées entre elles par des couloirs en pente et dont toutes les parois étaient recouvertes de bas-reliefs où sont retracées toutes les scènes de la vie égyptienne. Dans la chambre la plus reculée s'ouvrait le puits conduisant au caveau où était déposé le sarcophage. Des précautions infinies étaient prises pour dissimuler la situation de ce caveau et soustraire les restes du mort à toute tentative de profanation. A Thèbes, les hypogées royaux, creusés dans les flancs de la chaîne libyque, sur la rive gauche du Nil, ne possédaient pas de chapelles : ces édifices étaient remplacés par de véritables temples construits souvent à une grande distance de l'hypogée. A Béni-Hassan Voici la disposition générale des temples de premier ordre, tels que ceux de Thèbes et de Memphis : une longue avenue, droite ou coudée, bordée de chaque côté d'une ligne de statues de sphinx, conduisait à chaque entrée de l'enceinte extérieure formée d'une épaisse muraille en briques. Cette entrée est désignée sous le nom de pylône. Le pylône se compose essentiellement de trois parties, à savoir : une haute porte rectangulaire et deux larges tours à faces inclinées en talus, qui flanquent la porte à droite et à gauche et dont le sommet dépasse de beaucoup la corniche qui surmonte cette porte. De chaque côté de celle-ci étaient dressés de grands mâts ornés de banderoles. Devant le pylône s'élevaient des obélisques de granit, et derrière lui, à l'intérieur de la cour, deux statues colossales du roi qui avait construit l'édifice. Les deux côtés de la cour perpendiculaires au pylône étaient garnis de portiques et au fond, en face de l'entrée, s'ouvrait le temple. Celui-ci se composait : 1° d'une espèce de porche beaucoup plus long que large et dont le plafond était supporté par plusieurs rangées de colonnes. Cette pièce s'appelait la salle hypostyle. C'était la seule partie du temple accessible au public. 2° d'une grande salle carrée, le sanctuaire, faisant immédiatement suite à la salle hypostyle et dans laquelle le roi seul ou le grand prêtre avait droit de pénétrer. Au fond du sanctuaire était un petit édicule parallélipipédique, sorte de tabernacle en granit, dont l'intérieur renfermait la statue du dieu; 3° d'une construction entourant le sanctuaire et subdivisée en un grand nombre de chambres où l'on serrait les objets destinés au culte. Quelquefois, avant de pénétrer jusqu'au temple, il fallait traverser plusieurs cours dans chacune desquelles on accédait par un pylône. Les palais différaient beaucoup des temples. Il n'y entrait pas d'autres matériaux que le bois et la brique. Un palais était un vaste ensemble de bâtiments d'importance très inégale, une suite de pavillons séparés par des cours et des jardins, une sorte de ville à part où, comme dans les villas mérovingiennes, logeait cette foule de serviteurs dont ne saurait se passer un prince oriental. Les chambres avaient de larges fenêtres garnies de volets que l'on pouvait ouvrir et fermer à volonté. Les appartements étaient garnis ou surmontés de balcons, de galeries hautes, de terrasses couvertes. Pas de plan d'ensemble, vingt princes différents ayant successivement ajouté de nouvelles constructions à celles de leurs prédécesseurs. Quant aux maisons des particuliers, elles étaient excessivement simples et situées au milieu d'un jardin ou d'une cour. Mais on en sait très peu de chose par la raison que ces bâtisses, relativement très légères, n'ont pas été respectées par le temps. La vie égyptienne. La pièce principale du costume égyptien était la calasiris, sorte de jupon court et Les vases retrouvés dans les tombes des diverses dynasties sont ou de la poterie commune ou ce que l'on a appelé à tort de la porcelaine égyptienne. La poterie, façonnée au tour, est rougeâtre ou jaunâtre, sans ornements, de formes généralement lourdes. La prétendue porcelaine, qui est plutôt de la faïence, est toujours recouverte d'un émail bleu ou vert pomme. Une foule de vases, de statuettes, de figurines funéraires, d'ornements de toilette, sont en porcelaine. Avec cette matière on faisait aussi des perles, des anneaux. des amulettes, des scarabées, des briques émaillées dont on recouvrait les parois intérieures des appartements ( Les menuisiers faisaient de jolis meubles, tels que : lits, sièges et fauteuils avec ou sans bras, tables, consoles, pliants, tabourets, cuillers à parfums richement sculptées, têtes de cannes, etc. La haute classe, composée de prêtres, de guerriers et de scribes, possédait tout le sol. Les gouverneurs héréditaires des nomes étaient des espèces de seigneurs féodaux. La condition des agriculteurs devait être très analogue à celle des serfs du Moyen âge Les soldats égyptiens avaient pour armes l'arc, la javeline, la hache, la massue. L'armée ne se composait que d'infanterie; et même après que le cheval eut été introduit dans le pays par les Hyksos, il n'y eut pas de corps de cavalerie, mais seulement des chars de guerre attelés de chevaux. La religion égyptienne. La religion égyptienne s'était raffinée dans la suite des siècles et pendant la XVIIIe et la XIXe dynastie, elle était devenue très subtile. Le dieu en qui se résumait la cause première était Amon L'idée que l'on se faisait de la nature humaine était également des plus compliquées. On distinguait dans l'humain une intelligence ayant pour enveloppe un vêtement lumineux, une âme, vêtement de l'intelligence, un esprit ou souffle, enveloppe de l'âme, et un corps, enveloppe de l'esprit. C'était une sorte d'encapsulation de ces parties les unes dans les autres. A la mort, l'intelligence se séparait du tout et devenait démon. L'âme comparaissait devant le tribunal d'Osiris ou le Soleil de nuit. Condamnée, elle errait entre ciel et terre, cherchant pour s'y loger un corps humain qu'elle torturait lorsqu'elle l'avait trouvé. Après des milliers de siècles et une succession de vies terrestres, elle retombait dans le néant. L'âme juste, au contraire, quoique soumise à de terribles épreuves, voyait augmenter sa puissance et pouvait prendre toutes les formes qu'il lui plaisait de revêtir. Il faut remarquer qu'il y a loin de cette doctrine à la métempsycose telle qu'on l'entend ordinairement. Après que cette âme avait parcouru toutes les demeures célestes et accompli ce que l'on appelait le labourage mystique, elle devenait toute intelligence. La durée de sa vie était fixée par les lois religieuses : passé 25 ans, les prêtres le noyaient dans une fontaine consacrée au Soleil. Mariette, en 1851, a retrouvé les tombeaux des Apis dans cette partie de la nécropole de Memphis que les Grecs appelaient le Sérapéion Afin d'épargner à l'âme les épreuves et les souffrances de l'autre monde, les Égyptiens avaient rédigé un code de morale pratique où se rencontrent déjà des préceptes fort élevés. On y recommande la bonté et la charité envers tous les humains, à quelque condition qu'ils appartiennent. C'est dans le Livre des morts La littérature et les sciences. S'ils n'étaient pas, comme le pensaient les Grecs les créateurs de la géométrie, ils avaient quelques notions élémentaires d'astronomie Naturellement, la médecine égyptienne |
. |
|
| ||||||||
|