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La céramique égyptienne
et l'art du Verre
Les terres cuites égyptiennes proviennent des fouilles opérées dans les nécropoles, et on les trouve constamment avec les plus précieux travaux de verrerie, d'émail et de bijouterie; il faut, dès lors, reconnaître qu'elles occupaient un rang important dans l'estime des hautes classes de la société. Du moins, la poterie fine, composée de 92% de silice, et dont la pâte est pure, serrée, dense et apte à conserver les plus fins reliefs, les empreintes les plus délicates. Elle est le plus souvent recouverte d'une glaçure mince, colorée par des oxydes de cuivre bleu céleste ou vert tendre; quelquefois la pâte est teinte elle-même, mais le plus souvent elle est blanche. Cette poterie tient le milieu entre la porcelaine et les grès cérames, et résiste, sans se fondre, à la température du four à porcelaine dure, la plus élevée de toutes. 

On trouve, en fait, dans la riche collection que possède le musée du Louvre, des pièces à glaçure blanche, rehaussées de dessins incrustés ou peints en noir, bleu, violet foncé, vert et même rouge; le vert et le bleu de cuivre s'associent au bleu de cobalt, au noir, au brun, au violet de manganèse, au blanc et au jaune. Ce qui montre avec quelle maîtrise les potiers opéraient ces combinaisons, c'est qu'on rencontre des pièces où les tons divers occupent des espaces très restreints et tranchent vivement l'un sur l'autre; une figurine bleue a le visage coloré en jaune doré; des bracelets bleu foncé portent sur leur surface des hiéroglyphes réservés en bleu céleste, ou réciproquement; quelquefois l'objet à décorer a été gravé, puis un émail vif a rempli les cavités pour venir araser la surface ou la dépasser légèrement; il y a là science complète, expérience consommée, sûreté d'exécution.

Quant aux formes des vases proprement dits, elles sont essentiellement recherchées; ce sont de gracieuses ampoules, clés fioles lenticulaires à cartouches royaux, des boîtes cruciformes ornées de lotus, des lampes, des coupes, des bouteilles oviformes à long col; si nous devions en croire les peintures des hypogées, bien d'autres formes, aussi compliquées qu'élégantes, se seraient montrées à certaines époques et l'emploi des vases aurait été aussi multiplié dans la vie civile que dans la vie religieuse.


Vase en pâte bleue mate.
La poterie dans l'ancienne Égypte

Les trois types de Brongniart.
Il est possible de distinguer trois âge dans les objets en terre siliceuse : la haute antiquité (Ancien Empire, Moyen Empire) fournit en général les produits à peine lustrés, ressemblant à un biscuit de porcelaine, et ceux couverts d'un enduit excessivement mince; l'antiquité moyenne (Nouvel Empire, Basse Époque) se manifeste par des objets moins purs de travail et couverts d'une glaçure épaisse qu'on pourrait prendre pour un émail; l'ère des Ptolémées (L'Égypte ptolémaïque) se reconnaît à une influence grecque très marquée; la poterie siliceuse fait place à une terre à pâte grossière et tendre, tantôt peinte sur la surface nue, tantôt couverte d'une glaçure. Cette fabrication s'est continuée dans les IIe et IIIe siècles ap. J.-C., sous la domination romaine.

Voici, suivant Brongniart ces trois sortes de poteries; toutes sont à pâte tendre :

Poteries complètement mates, à pâte grise, rougeâtre, ou même noire. Les poteries mates égyptiennes antiques peuvent elles-mêmes se diviser en deux variétés différentes de pâte et d'époque. Les unes et les autres consistent en vases, en vaisseaux et en ustensiles de formes assez variées. On remarquera cependant que les anciens Égyptiens, si originaux dans leurs instruments, leurs costumes, leurs statues même, et surtout dans leur architecture, n'ont laissé aucun caractère frappant dans la forme de leurs vases et ustensiles céramiques, comme l'ont fait les Chinois, les Grecs, les Germains, les Gaulois, les Romains, les Mexicains et les Péruviens. On ne peut retenir que douze à seize formes assez particulières à l'Égypte. A l'encontre de ce qui s'observe dans les poteries grecques, romaines, etc., qu'il n'y a aucun style de forme particulière aux poteries égyptiennes anciennes qui ne se retrouve dans les poteries modernes.

On ne parle ici que des ustensiles et vases de terre cuite, car on a représenté, sur les murs des tombeaux de Beni-Hassan, un grand nombre de vases très ornés, et de formes tout à fait particulières à l'Égypte, par conséquent caractérisées par leur style comme le sont les formes de tous leurs meubles, etc.; mais non seulement rien ne nous dit que ces vases fussent en matière céramique, tout nous indique au contraire qu'ils étaient en métal émaillé. Ces vases auraient cependant produit un bel effet en exécution. Brongniart en avait fait copier en porcelaine, à Sèvres, d'après les dessins relevés dans les tombes par Champollion, trois ou quatre de ces vases.
Si l'on juge de la nature de la pâte des poteries mates ou lustrées de l'ancienne Égypte, par celle dont on se sert actuellement dans ce pays, et dans les contrées voisines, ce devait être une argile assez pure, assez onctueuse, facile à travailler sur le tour, et même à modeler et à tailler. Les Poteries de cette sorte sont ou rouges et un peu purpurines à l'extérieur quand elles sont peu cuites, ou d'un rouge jaunâtre quand elles sont plus cuites; mais leur pâte est d'un jaune sale; leur couleur purpurine est due à du peroxyde de fer, peut être naturel, peut-être artificiel, qu'on enlève facilement avec un linge mouillé sur la pièce peu cuite.

Elles sont très absorbantes, cependant l'eau ne les traverse pas, même au bout de quarante-huit heures. Après avoir été remplis d'eau les vases se couvrent en séchant d'une efflorescence blanche et saline. Une autre particularité de ces poteries, c'est de se laisser polir, soit avec l'ébauchoir, soit avec une étoffe de laine ou avec de la peau, et de conserver ce poli après la cuisson à une température qui est à peu près celle de nos moufles. On trouve aussi dans les tombes égyptiennes quelques pièces de poteries noires antiques qui ont été recouvertes dans certaines places d'un vernis noir souvent de nature organique.

La seconde variété de poteries mates, dites gréco-égyptiennes, est généralement à pâte rougeâtre ou d'un rose pâle et sale, tantôt très grossière, hétérogène et mêlée d'une multitude de petits grains de pierre blancs on grisâtres (les premiers sont du calcaire, les seconds  paraissent être des grains de pierre argileuse), et tantôt à pâte plus homogène et plus fine. La couleur extérieure de ces poteries est, ou d'un ton pâle tirant sur le gris ou sur le rosâtre, ou d'un ton rougeâtre de briques, ou, enfin, gris foncé. La couleur intérieure ou celle de la pâte cuite, est tantôt d'un rouge pâle et sale assez également répandu, tantôt rougeâtre à l'extérieur et noire dans le milieu; ce sont les pièces à parois épaisse qui présentent cette dispositions le milieu est grisâtre, presque noir et les parties voisines des surfaces sont rouges ou au moins rougeâtres, se fondant au le gris du centre à mesure qu'elles s'en approchent. On voit dans cette disposition l'influence évidente de l'action du feu.

Ces poteries sont décorées extérieurement dans un style tout particulier. Ce sont principalement des lignes noires croisées, des espèces de bandelettes avec figures d'oiseaux voisins des grues ou des hérons, mêlées de lignes et de linéaments rouges. Ce ne sont pas des couleurs vitrifiées, ni même vitrifiables, mais des couleurs terreuses minérales qui ont adhéré fortement à la pâte par l'action du feu employé à la faible cuisson des poteries. Notons, en outre, que ces couleurs ne s'en vont pas à l'eau, quelque frottement qu'on leur fasse éprouver avec un linge. Elles sont inattaquables par une chaleur rouge cerise et par l'acide nitrique étendu d'eau dans lequel on les a tenues une demi-heure. Elles ont donc un ensemble de caractères et une solidité très remarquables.

Poteries à pâte presque dure, lustrée, soit par le polissage, soit par une glaçure si mince, que son épaisseur n'est pas appréciable. Les poteries lustrées ont un poli souvent peu éclatant, mais quelquefois assez égal. On ne sait à quel procédé l'attribuer, si c'est à une glaçure vitreuse extrêmement mince ou à un poli mécanique; ces poteries se confondent entre elles encore plus en Égypte que partout ailleurs, lorsqu'il s'agit de poteries à pâte rouge qu'on a laissée mate, car les poteries grises sont toujours mates; les poteries à pâte jaune doivent certainement leur brillant au polissage; mais les poteries à pâte d'un assez beau rouge semblent devoir leur poli à une mince glaçure alcalino-terreuse. Leur pâte est généralement plus fine, quelquefois presque dure comme du grès; elles sont plus cuites et mieux façonnées que celle de la première sorte. Quelques bouteilles à anse, quelquefois d'une pâte d'un jaune si pâle qu'elle paraît blanche, sont recouvertes d'une engobe argileuse blanche, qui a acquis par le polissage, avant la cuisson, un luisant assez vif.

Des poteries à pâte blanche, sableuse, mais toujours tendre, susceptible de recevoir une très brillante glaçure, et qu'on a nommée improprement porcelaine; c'est celle que l'on regarde comme la plus ancienne. La glaçure est épaisse, brillante, colorée presque toujours en bleu verdâtre ou en vert, avec des ornements noirs. Les pâtes qui reçoivent cette glaçure sont blanchâtres ou grisâtres et sableuses. Les parties sont dures, mais la masse n'a pas de ténacité. La cassure terne et terreuse, est bien loin de présenter la compacité, l'éclat vitreux et la translucidité de la porcelaine dure, chinoise ou européenne. Néanmoins, on s'est hâté de la nommer porcelaine, et sur ce nom, appliqué sans avoir cherché quels étaient les vrais caractères de la poterie qu'on devait appeler ainsi, on s'est empressé de dire que les Égyptiens avaient fait de la porcelaine de temps immémorial. Outre les caractères extérieurs déjà suffisants pour distinguer cette pâte de celle de la porcelaine, elle n'en a nullement la composition.  Cette prétendue porcelaine n'est pas non plus fusible, pas même ramollissable au plus grand feu de la porcelaine dure

On en a fait principalement des figurines; elle doit avoir par sa composition très peu de plasticité, et être par conséquent très difficile à façonner en vases et autres pièces rondes et creuses faites sur le tour. Son vernis est plutôt une coloration d'ornementation qu'une vraie glaçure ayant pour but de rendre une pâte imperméable. Ce vernis a été examiné d'abord par Buisson, Laurent, Malaguti, Salvétat qui l'ont trouvé composé de silice et de soude, et coloré par du cuivre. Ils se sont assurés qu'il ne contenait pas de plomb, mais ils n'ont pas été également d'accord sur la présence ou l'absence du cobalt. On voit que c'est le cuivre qui est ici le métal colorant en bleu, et en bleu quelquefois si beau qu'on l'a attribué au cobalt. Il s'agit d'un vernis tendre, souvent très épais. Comme il doit sa couleur bleue à l'action alcaline de la soude ou de la potasse sur l'oxyde de cuivre, il est susceptible d'être attaqué par l'action de l'air, et de se couvrir d'efflorescences salines.

On remarquera que les Égyptiens, après avoir découvert leur glaçure si belle par les couleurs vives qu'on pouvait lui donner, ont bien vu qu'elle ne pouvait pas s'appliquer sur leurs pâtes argileuses, parce que l'emploi du plomb, qui aurait pu lier cette glaçure avec cette pâte, ne leur était pas connu, et que, placée sur leur poterie de première et deuxième sorte, elle aurait ou bouillonné, ou grésillé, ou serait tombée en écailles. Les Égyptiens, qui faisaient bien le verre, mais assez mal la poterie, avaient probablement découvert la glaçure bleue de cuivre avant de savoir si elle pourrait aller sur leurs pâtes céramiques; ils ont donc été obligés d'en inventer une particulière qui pût recevoir et retenir ce beau verre; ils ont alors composé comme excipient cette pâte presque entièrement siliceuse et poreuse, n'ayant d'argile que ce qui était indispensable pour qu'on pût la manier et la façonner.

Les Égyptiens plus rapprochés de nos temps, mais ayant encore conservé quelques traditions de leurs anciens arts, ont continué dans les IIe et IIIe siècles, sous la domination romaine, à faire leur glaçure vert de cuivre et à l'appliquer sur de véritables poteries à pâte grossière et assez tendre. 

L'usage des poteries et leur décoration.
La première remarque que l'on peut faire au sujet de l'utilisation des poteries est qu'elles n'étaient sûrement pas utilisées dans les repas, ou au moins dans ceux des classes aisées; qui préféraient la vaisselle de métal. En effet, les poteries mates ne pouvaient avoir aucun usage de luxe, et les poteries vernissées en glaçure bleu de cuivre ne pouvaient en avoir qu'un dangereux; car cette belle glaçure est tellement attaquable que les pièces de nos collections ont la plupart une saveur salée lorsqu'on les passe sur la langue.

Ainsi, dans les descriptions des cuisines et d'un repas égyptien, on cite peu de pièces de terre cuite; cependant on parle ailleurs d'une sorte de buffet chargé de plats et d'assiettes en poterie d'une forme élégante (Wilkinson). C'était probablement des pièces à glaçure bleue qui étaient placées comme ornements dans ces sortes de dressoirs, ainsi qu'on le pratiquait au XVIe siècle pour la faïence de Bernard Palissy. Mais un usage tout particulier au pays était d'employer les vases que l'on transportait de la Haute Égypte, où se trouvait la fabrication de poterie la plus active, en Basse Égypte, non pas comme lest aux bateaux, mais, au contraire, comme soutien. Les bateliers attachaient la poterie aux radeaux qui descendaient le Nil. Arrivés dans le Delta, ils défaisaient ces radeaux, et les pièces creuses qui les composaient étaient livrées à la consommation soit de la Basse Égypte, soit des pays européens avec lesquels les potiers de la Haute Égypte avaient des relations de commerce.

J.-C. Wilkinson avait déjà remarqué que les poteries de l'ancienne Égypte ressemblaient beaucoup par leur forme à celle de l'Égypte moderne; mais il fait également remarquer la différence qui se trouve entre les formes et le façonnage des poteries d'usage populaire et ces mêmes qualités dans les vases riches. Les potiers de l'Égypte moderne ne font généralement que de la poterie mate (sauf quelques exceptions). Ils tirent leur argile (eltyn) des plaines contiguës à la vallée de l'Égarement, près des villages d'el-Bacâtyn et DeIyr-et-tyn ou de l'argile. C'est un sol d'alluvion résultant des dépôts du Nil. Il faut que l'inondation ait séjourné deux fois sur le sol pour y former de bonne argile; c'est ce que nous appelons le limon du Nil. On laisse cette terre, mêlée naturellement de beaucoup de sable, dans des fosses pour se pourrir; elle est ensuite marchée, pétrie et battue, préparation universelle de façonnage. Les pièces soignées et de luxe, telles que les fourneaux ou têtes de pipes, sont faites en argile rougeâtre fine, qui doit venir d'un autre lieu.
On a une idée plus claire de la place qu'occupaient dans l'Ancienne Égypte les poteries décorées par les motifs qu'elles portent. C'est surtout à partir du Nouvel empire, que l'on remarque ainsi dans cette fine poterie improprement qualifiée de porcelaine d'Égypte, l'expression du sentiment religieux et la représentation des symboles les plus vénérés (Religion égyptienne) : ce sont des divinités de toutes formes variant de la taille du bijou à celle de la figurine moyenne ; c'est Pacht, la déesse solaire avec une tête de lionne; Râ, le dieu soleil à tête d'épervier; c'est Hathor, coiffée de cornes de vache ou portant les oreilles de cet animal; Anubis, à la tête de chien et mille autres, empruntant au singe, au bélier, à l'hippopotame, au vautour ou à l'ibis, leur tête coiffée du pschent ou surmontée du disque solaire.

Vase orné de lotus.

Rien, en effet, n'est indifférent dans cette contrée où la pensée philosophique et morale cherche à s'imposer sous toutes les formes, à pénétrer dans toutes les classes; quand le céramiste crée le vase le plus simple, il en prend le modèle sur la fleur sacrée du Nil, le lotus, qui sert à symboliser la déesse du Nord, comme la plante du papyrus exprime la déesse du Midi; bursaire, hémisphérique ou campanulé, ce vase imite plus ou moins complètement le galbe gracieux de la fleur divine; sous sa base arrondie (car la plupart des vases égyptiens sont sans pied), on retrouve imitées en relief ou en gravures, les divisions du calice avec leurs pilosités éparses, et plus haut, les pétales charnus pourvus de leurs nervures longitudinales; si la surface est trop développée pour se prêter à cette copie exacte et minutieuse, deux zones superposées offriront la figuration réduite de fleurs symétriquement alternées, les unes épanouies, les autres en bouton.

Il est facile de montrer le rôle important que joue ici une plante qu'on retrouve dans toutes les théogonies orientales. Et là aussi est l'Égypte tout entière : Le lotus placé dans la main des dieux ,sur leur coiffure ou sur leur siège, c'est l'hommage rendu à l'action bienfaisante des eaux et du soleil sur la terre endormie; c'est la symbolisation de l'évolution annuelle des saisons faisant succéder les générations aux générations et ramenant la vie là où semblait être l'immobilité de la mort. Une représentation non moins fréquente que celle du lotus est le scarabée ou ateuchus sacré, attribut de Ptah et symbole de création. Lorsqu'on le trouve avec des ailes étendues, c'est comme ornement funéraire; il devient le symbole, de l'éternelle renaissance du soleil qui, chaque matin, vainqueur des ténèbres et du mal, apparaît toujours radieux à l'horizon oriental; ainsi l'âme, épurée par les épreuves de la mort, renaîtra brillante pour la vie éternelle.

Les arts du Verre

On a parfois dit que le premier verre fut le produit d'un accident de cuisson de briques ou de poteries et, de fait, c'est chez les Égyptiens, passés maîtres dans l'art céramique, qu'on signale les plus anciennes verreries. La tradition veut même que Sésostris (Moyen Empire) ait eu en sa possession, grâce à la science des prêtres de Thèbes et de Memphis, un sceptre en verre imitant l'émeraude. On a, en tout cas, trouvé dans la première de ces villes un grain de collier en pâte vitrifiée sur lequel sir Gardner Wilkinson a lu le prénom d'une reine de la XVIIIe dynastie, et les peintures des hypogées de Beni-Hassan qui représentent les phases principales de la fusion et du soufflage du verre paraissent remonter à l'an 2500 avant notre ère. 


Souffleurs de verre égyptiens
(hypogée de Beni-Hassan).

Pendant des siècles, les Égyptiens demeurèrent sans doute avec les Sidoniens, qui au rapport de Pline également d'habiles verriers, les pourvoyeurs du monde entier; car si les Hébreux, les Mèdes et les Perses firent, sans nul doute, usage du verre, rien ne permet de supposer qu'ils le fabriquaient. Les Grecs et les Romains en firent plus tard, mais semble-t-il grâce, d'abord, à de artistes amenés d'Égypte. 

La verrerie égyptienne ne nous a légué que très peu d'échantillons de sa production : ce sont, en général, de petits flacons, transparents ou opaques, à la teinte légèrement verdâtre, et tantôt unis, tantôt veinés et chevronnés de filets et de rubans d'une couleur tranchant sur le fond. Les cercueils se faisaient aussi en verre : témoin celui où Maspero a trouvé en 1886 le corps de Ramsès II (Nouvel Empire). (A19).

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