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L'Impressionnisme

L'impressionnisme est une école de peinture dont les adeptes se sont successivement appelés peintres réalistes, peintres naturalistes, peintres impressionnistes. L'épithète de naturalistes prise dans son sens philosophique est sans doute la plus précise et leur est la plus convenable, obsédés qu'ils sont à l'ordinaire par la vision réelle de la nature; leur manière d'ailleurs correspond assez bien à la manière de l'école littéraire naturaliste dont Zola était le chef. Cependant le nom d'impressionniste a aujourd'hui prévalu. L'origine première du mouvement impressionniste est dans le retour à la nature des grands paysagistes de 1840; mais Corot et Daubigny vivaient dans la nature pour l'interpréter et non pour la reproduire, et il fallut le tempérament réaliste de Courbet pour donner naissance à cette école nouvelle dont l'initiateur fut Edouard Manet.
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Trouville, par Eugène Boudin (1864).

Parmi d'autres mérites divers, on doit reconnaître aux impressionnistes celui d'avoir provoqué une réaction contre le convenu et d'avoir forcé tous les peintres à regarder la nature et à se rapprocher de la vie. Dès 1874, les impressionnistes s'enrégimentent, et, de 1874 à 1889, ils font une série de huit expositions. Leurs maîtres après Manet sont Caillebotte, Signac, puis Claude Monet, Pissarro et Renoir. Refusés d'abord aux Salons annuels, les impressionnistes, après avoir fait des expositions particulières, ont exposé aux Artistes indépendants et ont beaucoup usé de l'exposition personnelle. La plus importante fut celle de Manet faite après sa mort à l'Ecole des beaux-arts en janvier 1884 et qui fut suivie de la vente des oeuvres du maître où ses amis firent monter difficilement la fameuse Olympia jusqu'à 10 000 F; l'Argenteuil, qui avait été exposé au Salon de 1875, fut vendu 12 500 F. De son vivant d'ailleurs, Manet, voulant en appeler des jurys au public, avait fait une exposition de son oeuvre dès 1867. 
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Rue de Paris sous la pluie, par Gustave Caillebotte.
Rue de Paris sous la pluie, par Gustave Caillebotte (1877).

Claude Monet fit, en 1889, une exposition particulière à la salle Georges Petit qui eut un certain retentissement, et plus tard Renoir et Pissarro chez Durand-Ruel de qui les galeries se sont ouvertes souvent aux tentatives impressionnistes.

Emile Zola écrivant en 1884 la préface du catalogue de Manet y disait :

« Une seule règle a guidé Manet, la loi des valeurs, la façon dont un être ou un objet se comporte dans la lumière : l'évolution est partie de là, c'est la lumière qui dessine autant qu'elle colore, c'est la lumière qui met chaque chose à sa place, qui est la vie même de la scène peinte. » 
Les impressionnistes qui attirent par leur sincérité à chercher la lumière sont à l'ordinaire excessifs dans leur art comme tous les artistes d'école nouvelle et ils croient devoir de toutes leurs études faire des tableaux. On peut s'en rendre compte par deux détails : Claude Monet composa  une exposition entière de Peupliers, vus à toutes les heures du jour et par tous les temps de la nature, et au Salon du Champ-de-Mars de 1894, Sisley a exposé cinq ou six vues de cathédrale étudiées par cinq ou six temps différents. Quelques impressionnistes ou néo-impressionnistes, ayant Signac pour chef, ont fondé une sous-école : le pointillisme. A partir de années 1890, l'impressionnisme a fait des progrès officiels et l'Etat a accepté pour l'exposer au musée du Luxembourg une collection des maîtres impressionnistes que lui avait léguée le peintre Caillebotte. 
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Le Parlement de Londres (Westminster), par Monet.
Le Parlement de Londres au soleil couchant, par Monet (1903).

Il faut dire en terminant que l'impressionnisme a eu, sinon un contre-coup, du moins sa correspondante en sculpture avec l'école réaliste : quand Claude Monet fit son exposition chez Georges Petit, Rodin lui adjoignit la sienne ou, à côté d'études diverses, il plaça ses Bourgeois de Calais. (A19).
 



Laure-Caroline Semmer, Les Oeuvres-clés de l'Impressionnisme, Larousse, 2007.
9782035833341
Révolutionnaire par la nouveauté de son langage pictural, par la nouveauté des thèmes traités, par la composition, l'impressionnisme a ouvert la voie de l'art moderne.

Cet ouvrage retrace l'aventure de ce mouvement et des artistes qui le composent (Monet, Pissarro, Sisley, Renoir, Cézanne...), en présentant les oeuvres majeures qu'il a produites. Près de 30 chefs-d'oeuvre de l'impressionnisme sont ainsi présentés, analysés en détail et expliqués, afin de faire comprendre les fondements, les évolutions et les développements d'un des courants les plus fameux de l'art occidental. (couv.).

Nathalia Brodskaïa, Le Post-Impressionnisme, Parkstone , 2010.
1844847470
Si l'impressionnisme marqua les premier pas vers la peinture moderne en révolutionnant un milieu artistique étouffé par les conventions académiques, le post-impressionnisme, plus révolutionnaire encore, libéra totalement la couleur et lui ouvrit des horizons alors inconnus. Ancré dans son époque, s'appuyant sur les nouvelles études chromatiques de Chevreul, Georges Seurat transcrivit en pointillés, la théorie des couleurs du chimiste. Dans sa touche épaisse, Van Gogh illustra le soleil du midi, tandis que Cézanne renonçait à la perspective. Riche de sa variété et de la singularité de ses artistes, le post-impressionnisme fut un passage obligé pour tous les grands noms de la peinture du XXe siècle, passage qu emprunte ici, pour le plus grand plaisir du lecteur, Nathalia Brodskaïa. (couv.)
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David Britt, L'Art moderne (de l'impressionnisme au postmodernisme), Thames and Hudson, 2007.
 9782878112979
Cet ouvrage publié en 1999 et très vite épuisé est enfin réédité dans une nouvelle présentation (couverture cartonnée)

• Une approche très accessible de l'histoire de l'art, de l'
aux années 1990.

• De très nombreuses illustrations à l'appui d'une étude complète et détaillée.

L'ouvrage L'Art moderne est une approche contemporaine et très accessible de l'histoire de l'art depuis la grande mutation que fut l'impressionnisme jusqu'au post-modernisme. Avec plus de 400 chefs-d'oeuvre reproduits en couleurs, ce livre constitue le musée imaginaire du XXe siècle.

Les auteurs, conservateurs de musées et professeurs d'histoire de l'art, proposent avec cet ouvrage un véritable panorama des interrogations et des réalisations des artistes du XXe siècle.  (couv.).

A. Raynaud, A. Fisch, Impressionnistes, Dessain et Tolra, 2006.

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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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