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Vidal

Vidal (Pierre). - Troubadour de la fin du XIIe siècle et du commencement du XIIIe. Fils d'un pelletier établi à Toulouse, il mena une vie très vagabonde et fut successivement protégé par Alphonse II d'Aragon, Alphonse VIII de Castille, Barral des Baux, vicomte de Marseille, et Boniface de Montferrat. Il faut se garder de croire aux aventures extraordinaires que lui attribue son ancien biographe; lui-même était passé maître en fait de rodomontades. Renonçant au ton grave et quasi religieux des premiers troubadours, il introduit dans la chanson l'esprit, la gaieté, la fantaisie la plus débridée. Ses oeuvres consistent en une cinquantaine de chansons d'un rythme savant et compliqué, d'un style vif et agréable.
Vidal (Raimon). - Poète né dans la première moitié du XIIIe siècle, à Besalie (province de Girone). Malgré cette origine, il a écrit en provençal classique. Ses oeuvres les plus importantes sont trois nouvelles, qui sont, avec Flamenca, les plus anciens spécimens de ce genre, précurseur du roman moderne.
Vidal (Arnaut). - Troubadour, né vers la fin du XIIIe siècle à Castelnaudary. Il devait être homme de loi et il habita Toulouse; en 1323, il fut le premier lauréat de l'académie des jeux Floraux, qui lui décerna la violette d'or. Six ans plus tôt, il avait dédié à Sicart de Montant (près de Muret) un poème d'aventures : Guillaume de La Barre (5300 vers de huit syllabes), qui ne brille ni par la force de l'invention, ni par la grâce du style. 
Vidal (Vincent). - Peintre né à Carcassonne (Aude) en 1811, mort en 1887. Pastelliste distingué, il débuta au Salon de 1843, et donna des portraits, des paysages, des scènes de genre. Il a illustré au pastel les oeuvres de certains poètes, comme Thomas Moore (les Amours des anges, série de compositions); il a aussi peint à l'huile. Parmi ses portraits, signalons celui de l'impératrice Eugénie (1853), et celui de l'amiral Jaurès (1875).
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Vidal : Jeune fille récitant le rosaire.
Jeune fille récitant le rosaire, par Vincent Vidal.
Vidal (Louis Navatel, dit). - Sculpteur né à Nîmes en 1831, mort à Paris à l'hospice des Quinze-Vingts en 1892. Élève de Barye et de Rouillard, il fut un remarquable animalier. Devenu aveugle, il continua à sculpter en étudiant ses modèles à l'aide du toucher. Parmi ses bronzes, citons : Cerf mourant (Paris); Lionne (Nantes); Taureau (Nîmes); Panthère couchée (musée d'Orléans).
Vidal (Paul Antonin). - Compositeur né à Toulouse en 1863. Élève des Conservatoires de Toulouse, puis de Paris, il remporta le grand prix de Rome à l'Institut. Dès le retour de son voyage en Allemagne et en Italie, il se livra à l'enseignement et à la composition. Il publia d'abord quelques jolies mélodies et écrivit successivement la musique de scène de trois pièces représentées au Théâtre-Libre : le Baiser; la Reine Fiammette, et Matapan, celle des trois pantomimes jouées au Cercle funambulesque : Pierrot assassin, Colombine pardonnée et Révérence, enfin celle, charmante, de quatre pièces de marionnettes données au petit théâtre de la Galerie-Vivienne : Noël, la Dévotion à saint André, les Mystères d'Eleusis et l'Amour dans les Enfers. Nommé sous-chef des choeurs à l'Opéra en 1889, il devint chef du chant en 1892 et, peu après, chef d'orchestre. Il a donné depuis lors : la Chanson du tzigane (1 acte, 1890); Eros (1892); la Maladetta, ballet (1893); Guernica (1895); la Burgonde (1898); Ramsès (1900), et l'Impératrice, ballet (1901). De plus, il a écrit des récitatifs et achevé l'instrumentation de la Vivandière (1895), dont Benjamin Godard avait laissé la partition incomplète. Il a été nommé ensuite professeur d'accompagnement au Conservatoire.
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Dictionnaire biographique
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