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Pombal

Sebastiâo José de Carvalho e Mello, comte d'Oeiras, marquis de Pombal est un homme d'Etat portugais, né à Lisbonne le 13 mai 1699, mort le 8 mai 1782. Il fit, semble-t-il, ses études de droit à Coïmbra, épousa la nièce du comte dos Arcos et fut successivement ambassadeur du Portugal à Londres et à Vienne. A la mort de Jean V (1750), la reine mère, Marie-Antoinette d'Autriche, engagea son fils Joseph Ier à prendre Carvalho pour premier ministre, et, pendant vingt-six ans (1751-1777), Carvailho, gouverna la monarchie avec l'autorité absolue d'un vizir oriental. Instruit, extraordinairement énergique et tenace, il brisa tout ce qui lui faisait obstacle; la police, le tribunal de la censure, l'Inquisition lui livrèrent tous ses ennemis. Plus de 9000 personnes furent emprisonnées par son ordre. 
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Pombal.
Sebastiâo de Pombal (1699-1782).

Après l'attentat du 4 septembre 1758, qui faillit coûter la vie au roi, les Tavora, le duc d'Aveyro, le comte d'Atonguia furent exécutés; les frères du roi furent enfermés dans un couvent. Les jésuites furent chassés (1759). Le pape ayant protesté, Pombal renvoya le nonce et ne renoua des relations avec le saint-siège qu'en 1770. Il eut une flotte, une armée disciplinée à la prussienne; il eut même des finances en demandant à l'Eglise les ressources nécessaires pour combler le déficit du budget. Il fit défricher l'Alentejo, ouvrit le canal d'Oeyras, créa des fabriques de draps et de soieries, des verreries et des raffineries, fonda des compagnies de commerce, rebâtit Lisbonne après le tremblement de terre de 1755. Mais, à la mort de Joseph Ier, il succomba sous l'effort des haines qu'il avait excitées pendant sa longue faveur. Condamné à mort, exilé par clémence, il mourut cinq ans plus tard.

Il est difficile, même encore à l'heure présente, de porter un jugement sûr sur l'oeuvre du grand marquis, comme l'appellent les Portugais. Ses luttes avec les Jésuites et avec Rome ont excité contre lui ou en sa faveur des passions si violentes qu'on en retrouvera durablement la trace jusque dans les études historiques. Peut-être la note juste est-elle dans cette phrase écrite par un ambassadeur anglais à Lisbonne en 1766 : « Avec tontes ses fautes, il est le seul homme de ce royaume capable d'être à la tête des affaires ». (NLI / H. Léonardon).

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Dictionnaire biographique
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