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Guilbert de Pixérécourt

(Charles Guilbert de Pixérécourt est un fécond dramaturge, né en 1773 à Nancy, mort en 1844, sortait d'une famille noble, qui possédait le château de Pixérécourt près de Nancy. Emmené en émigration par son père, ancien major au régiment de Royal-Roussillon, il rentra en France dès 1793, se cacha dans Paris, eut à lutter contre la misère, et ne put faire jouer sa première pièce qu'en 1797, après de nombreux rebuts. Ayant réussi, il fit représenter depuis sur différents théâtres, notamment à l'Ambigu et à la Gaîté, une foule de pièces des genres les plus divers, comédies opéras vaudevilles, drames,  mélodrames.

Charles Guilbert de Pixérécourt  excellait surtout dans ce dernier genre, et fut surnommé le Corneille, le Shakespeare du boulevard. Dans ses mélodrames, où l'intérêt est puissamment augmenté par une habile mise en scène, il représente les situations les plus terribles, les plus déchirantes, les actes les plus noirs, mais il sait tempérer le tragique par le bouffon; du reste, il a toujours soin de faire triompher la vertu. Son style, enflé et ronflant, offre la déclamation inhérente au genre, mais il était parfaitement adapté au goût de son public. Guilbert de Pixérécourt fut longtemps directeur du théâtre  de la Gaîté, et s'enrichit dans cette entreprise; mais l'incendie de la salle en 1835 lui fit perdre une partie de sa fortune. Après cette catastrophe, il se retira à Nancy.

Parmi ses productions, dont le nombre ne s'élève pas à moins de 120, on remarque les Mystères d'Udolphe, 1798; Caelina ou l'Enfant du  mystère, 1800; le Pèlerite blanc, 1801; l'Homme à trois visages, 1801; la Femme à deux maris, 1802; les Mines de Pologne, 1803; Tekéli, 1803; les Maures d'Espagne, 1804; la Forteresse du Danube, 1805; Robinson Crusoé, 1805; la Rose blanche et la Rose rouge, 1809; Marguerite d'Anjou, 1810; les Ruines de Babylone, 1810; le Chien de Montargis (La Reine Sibile, pour l'origine de la légende), 1814; Charles le Téméraire, 1814; Christophe Colomb,  1815; le Monastère abandonné, 1816; la Fille de l'exilé, 1819; Palestine, 1820; l'Évasion de Marie  Stuart, 1822; la Tête de mort, 1827; Latude, 1834. Il a donné lui-même ses Oeuvres choisies, 4 vol., in-8, Nancy, 1841-1843, et y a joint, sous le titre  de Souvenirs, une notice de sa propre vie.

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Dictionnaire biographique
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