| Phanias. - On connaît sous ce nom deux philosophes. L'un (Phanias le botaniste), né à Erèse, dans l'île de Lesbos, ami et concitoyen de Théophraste, disciple d'Aristote, vécut à Athènes au temps où Aristote revenait de Macédoine (vers 332 av. J.-C.). Il aurait écrit, d'après certains commentateurs, des Analytiques, des Catégories, un Traité de l'interprétation, dont il est difficile de dire s'ils constituaient des commentaires ou des paraphrases des écrits aristotéliques. Il avait composé des ouvrages d'histoire, Sur les Poètes, Sur les Socratiques, Sur les Sophistes, et d'histoire naturelle, Sur les Plantes. Diogène Laërce (V, 37) dit que Théophraste lui a adressé une lettre; Pline (H. N., XXII, 13, 35) cite un passage du "physicien" Phanias. Ces indications, insuffisantes pour nous faire connaître le Lesbien, sont précieuses pour nous montrer ce que devint le Péripatétisme après Aristote. | |
| Un autre Phanias, stoïcien, disciple de Posidonius (Diogène Laërce, VII, 41), avait composé un ouvrage sur Posidonius, où il disait que celui-ci, comme Panétius, mettait la physique au début de la philosophie. (F. Picavet).
| En bibliothèque - A. Voisin, De Phania Eresio; Gand, 1824. - Müller, Fragmenta histor. Graec., t. II, pp. 293 et suiv.) - Ed. Zeller, Die Philosophie der Griechen, III pp. 49-722; IV, p. 520. - B. Saint-Hilaire, la Logique d'Aristote, t. 1, p. 49, t. II, p.140. | |