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Munk

Salomon Munk est un orientaliste, né à Glogau (Silésie) le 14 mai 1803, mort à Paris le 4 février 1867, naturalisé Français. Après avoir fait ses études universitaires à Bonn, puis à Berlin, il vient à Paris, en 1833, compléter ses études orientales sous la direction de Chézy, Quatremère et Silvestre de Sacy, joignant à la connaissance de l'hébreu ancien et moderne, du chaldéen, du syriaque, de l'arabe, celle des langues indo-aryennes et iraniennes : le sanscrit, le persan, l'hindustani. 

En 1840, il accompagne en Egypte Ad. Crémieux, qui était allé défendre devant Méhémet-Ali 'les Juifs de Damas accusés de meurtre sur le P. Thomas, et, lors de ce voyage, tout en servant d'interprète à l'avocat, il découvre de nombreux manuscrits orientaux qu'il rapporte à la Bibliothèque nationale. Là, de 1841 à 1852, il catalogue les manuscrits hébreux jusqu'au jour où il perd la vue. C'est à partir de ce moment que, dans le silence du cabinet de travail, il dicte le plus grand nombre d'ouvrages, tout en remplissant les fonctions de secrétaire du Consistoire central des Israélites de France. Nommé à l'Académie des inscriptions le 3 décembre 1838, il fut élu en décembre 1864 professeur de littérature hébraïque et syriaque au Collège de France.

Ses principaux ouvrages sont : Littérature sanscrite (articles dans l'ancien Temps); biographies de Juifs et d'Arabes, au Dictionnaire des sciences philosophiques; Palestine, description géographique, historique et archéologique, dans la collection de l'Univers pittoresque (Paris, 1845, in-8 ; 1500 col. et pl.); Maïmonide, Guide des Égarés (texte arabe et version française ; Paris, 1856-1866, 3 vol. gr. in-8); Mélanges de philosophie juive et arabe (Paris, 1857-1859, 2 part.); Notice sur Aboul walid Merwân Ibn-Djanah et sur d'autres grammairiens hébreux du Xe et du XIe siècle (travail qui a reçu de l'Institut le prix Volney); Mémoires étendus dans la Bible Cahen (t. III, IV, IX, XII), etc. 

Munk a été surpris par la mort au moment de préparer un quatrième volume sur Maïmonide et sur le point de réunir ses articles du Journal Asiatique et d'autres revues, ayant laissé à l'Académie comme oeuvre posthume, pour le Recueil de rapports sur les progrès des lettres et des sciences en France, le Rapport sur les études relatives à l'Orient (Paris, 1867, in-4). (Moïse Schwab)

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Dictionnaire biographique
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