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00 N, 5 00 W
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Le Maroc
est un Etat du Nord-Ouest de l'Afrique, riverain
à l'Ouest de l'Océan Atlantique et
au Nord de la Méditerrannée. A l'Est,
le pays a une longue frontière avec l'Algérie;
deux petites enclaves, Ceuta
et Melilla, appartenant Ă l'Espagne se situent
sur sa cĂ´te septentrionale; au Sud, se trouve le Sahara
Occidental.
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Les
murailles de la médina (vieille ville) de Rabat.
Source : The World Factbook.
Royaume de 446,550
km², le Maroc
est divisé administrativement en 15 régions. La capitale est Rabat;
autres grandes villes : Casablanca (Dar
el-Beida),
Marrakech,
Tanger, Fès, Meknès,
TĂ©touan, Oujda. Population totale : 34,9 millions d'habitants (2009).
Les 15 régions
du Maroc
Grand
Casablanca
Chaouia-Ouardigha
Doukkala-Abda
Fès-Boulemane
Gharb-Chrarda-Beni
Hssen |
Guelmim-Es
Smara
Laayoune-Boujdour-Sakia
El Hamra
Marrakech-Tensift-Al
Haouz
Meknes-Tafilalet
RĂ©gion
Orientale |
Rabat-Sale-Zemmour-Zaer
Souss-Massa-Draa
Tadla-Azilal
Tanger-Tetouan
Taza-Al
Hoceima-Taounate |
Des
parties des régions de Guelmim-Es Smara et de Laayoune-Boujdour-Sakia
El Hamra appartiennent au Sahara Occidental revendiqué par le Maroc, qui
revendique également la région d'Oued Eddahab-Lagouira et qui se trouve
entièrement dans le Sahara Occidental.
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L'orographie.
Le caractère le plus saillant du Maroc
est l'Atlas marocain, la chaîne de montagnes
considérable qui le traverse par le centre, du sud-ouest au nord-est;
cette chaîne; composée de plusieurs autres, a pour point culminant le
Djebel Toubkal, haut de 4165 m. Cette chaîne contient les points les plus
élevés à beaucoup près de tout le Nord de l'Afrique,
et on ne trouve des montagnes de hauteur Ă©quivalente sur le continent
africain que vers le 10e degré de latitude
nord, Ă 3000 km au sud, ou 5000 au Sud-Est.
L'Atlas marocain, composé, d'une épaisseur
considérable, est compris entre d'immenses plaines
accidentées, au delà desquelles reviennent quelques massifs détachés,
dont les principaux sont au nord le Rif, et au sud les montagnes
voisines du Guir inférieur; ces dernières sont peu considérables.
Les montagnes du Rif, vues de la mer,
semblent analogues à celles du T'râra, près de Djama'-R'zâouât, et
à celles des environs de Ténès, c'est-à -dire qu'elles ne dépasseraient
pas 1000 à 1200 m; près de Tétouan, elles atteignent une plus grande
hauteur; le point culminant qui termine le Rif au nord-ouest, le Djebel-H'abîb
a 967 mètres de hauteur au-dessus de la mer. Le détroit
de Gibraltar est bordé de montagnes, dont
les plus hautes, voisines de Ceuta ,
sont de l'ordre de 800 mètres.
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Cette
image satellite (en couleurs accentuées) montre les montagnes de l'Anti-Atlas
et d'une partie de l'Atlas, au sud du Maroc. Les montagnes de l'Anti-Atlas
forment une frontière entre l'océan Atlantique et le désert du Sahara.
La région contient quelques-unes des ressources minérales les plus importantes
et les plus diversifiées de la planète, notamment du phosphate, du fer,
du zinc, du cuivre, de l'antimoine, ainsi que de l'or et de l'argent, dont
la plupart n'ont pas encore été exploitées.. Source
: USGS. |
Si l'on continue Ă longer la cĂ´te marocaine
en marchant au Sud, on n'aperçoit bientôt plus de montagnes au bord de
la mer, mais seulement des falaises et des collines peu détachées. Le
même aspect se continue jusqu'à la Tensift, après laquelle reviennent
quelques montagnes. Un peu plus loin, au cap Ir'ir, vulgairement cap d'Aguer,
on aperçoit les derniers sommets de l'Atlas, et
ce sont là les points les pins élevés qu'on rencontre jusqu'à la côte
de Guinée.
Après le cap Ir'fr, la côte est généralement
bordée de falaises de grès, derrière lesquelles on aperçoit des montagnes
de quelques centaines de mètres; tout près d'Isqueder elles atteignent
1190 m.
Les côtes du Maroc sont très peu accidentées;
aussi n'offrent-elles que de fort mauvais ports naturels : Tanger et S'oueĂŻra
sont les principaux; les autres sont des mouillages en pleine-cĂ´te ou
des embouchures de rivières.
Les plaines voisines
des chaînes de montagnes sont assez élevées;
En général, la division du pays en deux versants est beaucoup plus nette
qu'en Algérie; la pente y est plus uniforme;
aussi n'y rencontre-t-on point ces immenses sebkha, si communes en Algérie;
on n'en observe que quelques petites au nord et à l'ouest de Fès ,
au nord de Meknès, près de la plaine de Foouârat, et enfin une autre,
la plus considérable, un peu à l'est d'Asfi; elle fournit beaucoup de
sel. Dans les versants sud-est elles deviennent plus communes.
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Carte
du Maroc. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une grande carte).
L'hydrographie.
La hauteur des montagnes et l'uniformité
de la pente générale font que le Maroc présente les rivières
les plus considérables du nord de l'Afrique;
ces rivières se divisent en deux classes : celles du nord et celles du
sud; les premières moins longues, mais roulant un volume d'eau considérable;
les secondes beaucoup plus Ă©tendues, mais presque Ă sec une partie de
l'année. Parmi les premières on distingue les rivières Mlouïa, Loukkos,
Ouerr'a, Sbou, Bouragrag, Omm er-rbĂ®'a et Tensift; parmi les secondes
: le Guir, le Zîz et l'Ouad-Dra'a. Cette dernière présente un cours
plus long d'un sixième que le Rhin : l'Omme-er-rbî'a,
la plus longue parmi les rivières du nord, équivaut, sous ce rapport,
au Chélif, à la Seine et à la Garonne.
Un autre fait saillant, aussi en rapport
avec les principaux accidents du sol, est la division du pays en Tell
ou pays cultivable, et en S'ah'ra (Sahara), qui ne produit pas de
céréales. La limite passe en gros à quarante ou cinquante kilomètres
au sud d'Oujda, se dirige Ă l'ouest sur la MlouĂŻa, de lĂ vers le point
où le Zîz sort du Kheneg; ensuite elle va rejoindre la Dra'a près de
sa source, longe le pied des montagnes qui l'avoisinent
Ă l'ouest, passe au sud du lac Ed-Deba'ia, un peu au sud de Ta't't'a,
et d'Ak'k'a, au nord de Tamanart, puis un peu au sud d'Ofrân, et va rejoindre
le bord de la mer, un peu au nord d'Ouad-Noun. Ainsi délimité, le Tell
forme une bande dont la limite orientale est Ă peu près parallèle Ă
la côte de l'Océan; sa longueur est
d'environ 750 km, sa largeur de 300 Ă 400.
Le sous-sol du Maroc recèle du cuivre,
dont les gisement sont connus depuis très longtemps. Un grand nombre d'auteurs
anciens parlent de ces mines, toutes situées dans le pays montagneux compris
entre Agadirr, Marrakech, Tâdla, Tamk'rout et Ak'k'a.
Le
climat.
Le climat du Maroc est moins uniforme
que celui de l'Algérie et de la Tunisie.
On distingue, en effet, deux régions climatiques bien tranchées : le
Maroc méditerranéen, le Maroc atlantique.
Dans la première zone, le climat est analogue
à celui du Tell algérien (faibles variations de température, plus accentuées
cependant vers l'intérieur, pluies d'hiver peu
abondantes et diminuant de la côte vers l'intérieur);
Dans la deuxième (qui comprend, en particulier,
les grandes plaines de la ChaouĂŻa et des Doukkalas), les vents
soufflent de l'Atlantique, créant (sauf
la différence de latitude, qui amène une température beaucoup plus chaude)
un régime assez analogue à celui de l'Europe
occidentale. La pluie est abondante, mais de moins en moins Ă mesure que
l'on avance vers l'Est et vers le Sud.
Dans les montagnes
du Moyen et du Haut Atlas, l'hiver est long et rude; la neige
tombe très abondante et recouvre le sol pendant plusieurs mois. Le Sous
est, lui, un pays tropical, dont le climat tend vers le régime désertique.
La
végétation et les cultures.
Le blé et l'orge
sont presque les seules plantes que cultivent les habitants des plaines.
Autour des villes on cultive quelques légumes et des arbres
fruitiers. Dans le Sud-Ouest, à partir des environs de S'oueira, croît
un petit arbre particulier à cette contrée, l'Elaeodendron argan, ainsi
nommé de son nom arabe argân. Cet arbuste produit un fruit
qui ressemble à l'olive, et dont le noyau, brun, lisse et très dur, de
la forme d'un oeuf et de quinze à vingt-cinq millimètres de longueur,
renferme une amande plate de couleur blanche et d'une saveur très désagréable;
on en extrait de l'huile.
Dans les forĂŞts
voisines de Tanger, El'Araich et Mehedia, on trouve parmi un grand nombre
d'essences le chĂŞne vert Ă glands amers, le chĂŞne vert Ă glands doux,
et le chêne-liège.
Dans les montagnes
croissent de grands arbres, parmi lesquels se trouvent le s'nouber ou pin
d'Alep, le thuya articulé, les genévriers oxycedrus et phénicien, le
bot'ma ou pistachier de l'Atlas, etc. On y remarquera
surtout le cèdre du Liban, appelé alarzé
ou erz, c'est à -dire el-arza. Cet arbre magnifique a été
trouvé également en Algérie, mais seulement
au sommet de montagnes qui dépassent 1300 à 1400 m d'altitude.
Dans la région méridionale, on peut
mentionner le Phaenix dactylifera, appelé palmier ou palmier dattier en
français, et nekhla en arabe; et le Chamaerops humilis, palmier
nain en français, douma en arabe.
Cartes du Maroc.
Topographie |
Densité
de la population |
Ethno-linguistique |
Activités
Ă©conomiques |
RĂ©gion
de Casablanca |
RĂ©gion
de Tanger |
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sur les miniatures pour afficher les cartes.
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Jean-Michel
Ruiz, Cécile Tréal, Corinne Cauvin-Verner, Paysages
marocains, Aubanel, 2007. -Quadrilatère
irrégulier, bordé par l'océan Atlantique, la mer Méditerranée et le
Sahara,
le Maroc frappe par la multiplicité de ses horizons. La mosaïque géographique
que représente le royaume marocain se traduit par différents terroirs
et spécialités régionales qui portent les traditions des communautés
berbère,
arabe, sahraouie et juive. Au fil des saisons, les paysages offrent la
beauté des sommets enneigés et les plaines arides, le meilleur des amandiers
en fleurs, des oliviers argentés, des palmiers-dattiers et des champs
de menthe...
Ce
sont vers ces subtilités paysagères, que nous emmène J.-M. Ruiz et C.
Tréal avec tout leur talent, tandis que C. Cauvin-Verner nous fait découvrir
chacune de ces régions et ouvre les portes de la culture et des modes
de vie de ceux qui peuplent ces contrées. Chaque maison, imprégnée de
vives palettes de couleurs et d'une luminosité particulière, nous transporte
vers ce Maroc qui séduit tant. (couv).
Frédéric
Mitterrand, Abdallah TaĂŻa, Maroc
1900-1960, Actes Sud, 2007. - Un
double regard, mêlant histoire et souvenirs, mémoire intime et collective,
sur le Maroc, son histoire et son Ă©volution,
de la période coloniale à son accession à l'indépendance. (couv.).
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