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![]() | Mansart (François Mansart) est un architecte né à Paris le 23 janvier 1598 et mort à Paris le 23 septembre 1666, était fils d'Absalon Mansart, maître charpentier, et eut pour beau-frère Germain Gaultier, architecte, qui lui enseigna sa profession. Mais bientôt Mansart fit de rapides progrès et se fit connaître, fort jeune encore, en faisant élever à Paris, de 1622 à 1624, le portail de l'église des Feuillants de la rue Saint-Honoré, édifice détruit pendant la période révolutionnaire. Il fit encore élever à Paris, de 1632 à 1634, la petite église ronde située rue Saint-Antoine, près de la Bastille![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() A Paris, la reine Anne d'Autriche demanda à cet architecte les plans du monastère François Mansart fut aussi appelé par Colbert lorsqu'il fut question de reprendre la construction du Louvre; mais, là encore, l'architecte ombrageux et toujours préoccupé de garder toute liberté, ne put s'entendre avec le ministre, et son refus de produire un projet définitivement arrêté, qui pût être présenté à Louis XIV, fit que Colbert se résolut à ouvrir une sorte de concours, puis à appeler d'Italie ![]() François Mansart. Paris doit à François Mansart de nombreux hôtels, entre autres : l'hôtel d'Aumont, rue de Jouy, l'hôtel d'Albret, rue des Francs-Bourgeois; l'hôtel de Bouillon, quai Malaquais, annexé plus tard à l'École des beaux-arts; l'hôtel Fieubet, quai des Célestins, transformé vers 1860 par M. de La Valette, avant d'être occupé par l'école Massillon, etc. Les constructions édifiées sur les plans de François Mansart hors de Paris sont également nombreuses, et il faut citer parmi elles le château de Bercy, détruit au commencement du XIXe siècle; une partie de château de Choisy-sur-Seine; le bâtiment central du château de Petit-Bourg, près de Corbeil ![]() L'Hôtel Fieubet, à Paris. (© Photo : Serge Jodra, 2008). On attribue à tort à François Mansart l'invention des combles brisés à deux pentes et des fenêtres dites mansardes, les éclairant à leur partie inférieure; mais cette attribution est en partie justifiée par le grand usage qu'il fit de ce genre de comble dans de nombreuses constructions. François Mansart était conseiller du roi, architecte et ingénieur des bâtiments de Sa Majesté, et la plus grande partie de ses oeuvres exécutées ont été gravées par Marot et plus tard reproduites dans l'Architecture française de J.-Fr. Blondel. Philippe de Champaigne a peint un portrait de François Mansart, à gauche, avec un portrait de Claude Perrault, à droite d'une même toile conservée au musée du Louvre et dont une répétition existe à Versailles, et Edelinck a gravé un portrait de cet architecte d'après Namur. | |
![]() | Hardouin-Mansart (Jules ). - Fils de Raphaël Hardouin, maître peintre et petit-fils de la soeur de François Mansart (ci-dessus), qui avait épousé l'architecte Germain Gaultier, Jules Hardouin, par conséquent petit-neveu de François Mansart, naquit à Paris le 16 avril 1646 et étudia, en même temps que son frère Michel Hardouin, l'architecture auprès de leur grand oncle, François Mansart, dont il joignit le nom au sien, au moins dès 1668, lors du mariage qu'il contracta avec Anne Bodin, fille de Nicolas Bodin, conseiller du roi. Jules Hardouin-Mansart eut encore pour maître Libéral Bruant, auquel il fut attaché, dès 1666, dans la conduite des travaux de l'hôtel de Vendôme à Paris et sur le chantier même desquels il fut présenté à Louis XIV. La faveur de Jules Hardouin-Mansart alla toujours croissant depuis cette époque et, dès 1672, le roi lui demanda un projet de château à élever à Clagny, près de Versailles, pour Mme de Montespan, puis le chargea, en 1674, d'agrandir le château neuf de Saint-Germain-en-Laye![]() En même temps que J. H.-Mansart commençait le château de Clagny, il modifiait les plans conçus par de La Valfenière, pour l'hôtel de ville d'Arles, et les faisait exécuter par Peytret. Mais L'oeuvre la plus importante de J. H.-Mansart fut la construction de presque toute la partie du château de Versailles élevée sous Louis XIV, oeuvre à laquelle il fut occupé de 1678 jusqu'en 1708, époque de sa mort. Versailles doit à cet architecte le petit château de la Ménagerie, le doublement et les façades des bâtiments sur les jardins, le grand escalier, le grand commun, les écuries, les bosquets, la colonnade et les douves, les deux ailes du Grand-Trianon que Robert de Cotte réunit par un portique, enfin l'Orangerie et la Chapelle; mais cette dernière, commencée en 1696, ne fut terminée qu'en 1710. Une autre oeuvre grandiose de J. H.-Mansart fut le dôme des Invalides ![]() Jules Hardouin-Mansart. En 1680, J. H.-Mansart refaisait en partie le château de Dampierre, dans la vallée de Chevreuse; en 1683, il commençait, pour le roi, l'Ermitage ou château de Marly Le roi l'avait anobli et fait comte de Sagone, et il était chevalier de l'ordre de Saint-Michel, conseiller du roi en ses conseils, surintendant et ordonnateur général des bâtiments, jardins, tapisseries, arts et manufactures de Sa Majesté, etc. J. H. Mansart mourut subitement à Marly | |
![]() | Jacques Hardouin-Mansart, fils de Jules Hardouin-Mansart, conseiller, puis maître des requêtes au parlement de Paris, eut deux fils qui furent tous deux architectes. L'aîné, Jean Hardouin-Mansart de Jouy, né vers 1706, commença en 1754 le portail occidental de l'église Saint-EustacheD'autres artistes du nom de Mansart, dont deux sculpteurs ordinaires du roi, un peintre, un graveur et un architecte, ce dernier nommé Jacques Mansart, vivaient à Paris pendant le cours du XVIIe siècle; mais on ne saurait avec certitude les rattacher à la famille de François Mansart. (Charles Lucas.). |
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