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Mairan

Jean-Jacques d'Ortous de Mairan est un physicien, mathématicien et littérateur, né à Béziers le 26 novembre 1678, mort à Paris le 20 février 1771.

Orphelin à seize ans et possesseur d'une certaine fortune, il put s'adonner en toute liberté, son éducation une fois terminée, à l'étude approfondie des sciences exactes et, à vingt-quatre ans, il eut successivement trois mémoires couronnés par l'académie de Bordeaux  : Sur les Variations du baromètre; Sur la Cause de la lumière des phosphores et des noctiluques; Sur la Glace

En 1718, il entra à l'Académie des sciences de Paris, dont il devint secrétaire perpétuel en 1740, succédant ainsi à Fontenelle. Il renonça à ses fonctions en 1743 et, la même année, l'Académie française lui ouvrit ses portes. Il faisait aussi partie de la Société royale de Londres, de l'Académie de Saint-Pétersbourg, de l'Institut de Bologne, etc.  Il fonda par ailleur, avec le Dr. Bouillet, l'Académie de Béziers.

Physicien et astronome de réelle valeur, écrivain assez élégant et philosophe ingénieux, il fut l'un des hommes les plus considérés et les plus recherchés de son temps. Le prince de Conti, notamment, le combla de ses faveurs et Voltaire le tint en très grande estime. 

Parmi les travaux qui contribuèrent le plus à sa réputation, il convient de citer sa théorie du chaud et du froid, sa remarquable étude sur la réflexion des corps. 

Il fut aussi chargé avec Varignon de proposer un procédé pour le jaugeage des vaisseaux qui prévint les fraudes et les réclamations; ils visitèrent à cet effet les principaux ports de la Méditerranée; leur projet fut accueilli par l'Académie, et sanctionné par le roi. 

On lui doit encore des expériences sur la longueur du pendule, un nouveau baromètre d'épreuve pour la constatation du vide, une explication des aurores boréales, qu'il attribuait, de même que les queues des comètes, à l'atmosphère solaire, des recherches sur les mouvements de rotation de la lune, sur les séries infinies, sur l'inscription du cube dans l'octaèdre, sur les propriétés du nombre 9, etc.

 Il s'est aussi occupé d'archéologie et de critique artistique. 

Outre des mémoires et articles parus dans le Recueil de l'Académie des sciences de Paris et dans le Journal des Savants, dont il présida longtemps le comité de rédaction, il a publié : Traité physique et historique de l'aurore boréale (Paris, 1731, in-4 ; 2e éd., 1754); Eloges académiques (Paris, 1747, in-12); Conjectures sur l'origine de la fable de l'Olympe (Paris, 1761, in1-12); Lettres d'un missionnaire à Péking (Paris, 1770, in-8 ; 2e éd., 1782) ; Lettres au P. Parennin, 1770;  Lettres à Malebranche, etc. (L. S.).

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