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Lambert-Bey (Charles Joseph ou Charles François?), ingénieur né à Valenciennes le 2 mai 1804, mort le 13 février 1864. Entré en 1822 à l'École polytechnique et en 1824 à l'École des mines, il fit, à peine nommé ingénieur (1829), adhésion au saint-simonisme, dont deux des chefs, Michel Chevalier et Fournel, appartenaient aussi au corps des mines, devint tout de suite l'un des plus fervents apôtres de la religion nouvelle, collabora activement au Globe et, après le procès de 1832, dans lequel il ne fut pas impliqué, partit pour Le Caire avec le « père suprême », Enfantin. Il y vécut quelque temps de leçons de mathématiques, puis entra au service de Méhémet Ali, qui le chargea d'importants travaux et de nombreuses missions dans la vallée du Nil, en Nubie, dans le Kordofan, et qui lui confia finalement la direction de l'École polytechnique et de l'Observatoire du Caire. Il étudia entre temps la question du percement de l'isthme de Suez et la signala l'un des premiers à l'attention publique. En 1847, il reçut le titre de bey; la même année, le gouvernement français le promut ingénieur en chef des mines. Revenu à Paris en 1851, il consacra le reste de sa vie à des recherches scientifiques et à des études philosophiques; une curieuse dissertation sur la Trinité qu'il fit paraître dans la Revue philosophique et religieuse obtint un vif succès. On a également de lui plusieurs mémoires intéressants de géométrie, d'analyse et d'astronomie insérés dans les Annales de Gergonne, dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences de Paris, dans les Nouvelles Annales de mathématiques. (L. S.).
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Dictionnaire biographique
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